Ogier : les pneus, clés de la victoire en Allemagne

Le Champion du Monde... de la gestion de pneumatiques

Par Franck Drui

22 août 2016 - 19:56
Ogier : les pneus, clés de la victoire

Sébastien Ogier estime que, comme l’an dernier, sa victoire lors de l’ADAC Rallye Deutschland est due à une meilleure gestion des pneumatiques et notamment concernant la spéciale de Panzerplatte.

Sébastien Ogier a remporté en Allemagne sa première victoire depuis la Suède, mettant fin à une série de six épreuves sans victoire. Aussi, ce succès lui permet de compter désormais 59 points d’avance sur son plus proche poursuivant au Championnat.

D’abord devancé le vendredi par son coéquipier Andreas Mikkelsen, Sébastien Ogier a comblé son retard le samedi et, dans Panzerplatte Lang (40,8 km), il a porté l’estocade, se construisant une avance qui ne pourrait plus être rattrapée.

« Comme l’an dernier, la différence s’est faite dans Panzerplatte. C’est tellement exigeant pour les pneus. Et c’est comme si l’une de mes principales forces était de savoir mieux gérer mes pneus que mes adversaires sur cette spéciale. Si vous regardez la vitesse à la fin de la spéciale, c’est là que je fais la différence », avance Ogier.

« C’était un vrai Rallye d’Allemagne avec un climat typique à ce rallye. C’était vraiment difficile de faire les bons choix de pneus. La plupart du temps, on a réussi à faire des bons compromis. Mais jamais on ne peut se dire qu’on fait le bon choix. Mais le plus important c’est que nous avons toujours trouvé la solution pour garder de la vitesse dans les spéciales » se félicite-t-il.

La capacité d’Ogier à choisir les bons pneus et à les gérer au mieux est un point qui avait déjà fait sa force dans le passé. Mais il réfute l’idée d’avoir une botte secrète en Allemagne.

« Il n’y a pas de secret. Ce n’est rien de vraiment incroyable, juste essayer de ne pas user les pneus, les préserver, a-t-il expliqué à WRC.com. Ca concerne les trois paramètres que l’on maitrise : la façon dont on accélère, dont on freine et dont on tourne le volant. S’il y a un secret là-dedans, il est léger, diffus. Et le challenge le plus important est bien sûr de conserver autant de vitesse que possible. »

« Je n’ai pas l’impression de conduire différemment dans Panzerplatte. Peut-être que le revêtement correspond à mon style de pilotage. Mais je ne change rien quand j’aborde cette spéciale. Si on regarde l’ensemble du rallye, l’usure des pneus n’est pas problématique. C’est le seul endroit où on a des problèmes avec l’usure des pneus. »

« C’est forcément une bonne chose d’avoir un avantage sur les autres équipages à ce moment là », ajoute-t-il.

La spéciale de Panzerplatte est la seule où les écarts ont été impressionnants à son avantage. À l’inverse, Ogier dit avoir été surpris par le temps qu’il a perdu dans la spéciale d’ouverture dominicale, quand Dani Sordo est revenu de 33’’4 à 22’’1 de retard.

« Je crois que j’ai oublié de me réveiller, explique le Français. Quand j’ai vu le temps de Dani, j’ai dit à Julien que ça allait mais j’ai lâché plus que je ne l’aurais voulu, c’est clair. »

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