Neuville veut se rapprocher des meilleurs
La position compte moins que l’écart
Quelques jours avant le départ du Geko Ypres Rally, Thierry Neuville ne paraît pas particulièrement impressionné par la perspective de se produire devant son public.
« J’ai déjà, à deux reprises, pris le départ de l’épreuve, mais je n’en ai jamais atteint l’arrivée, rappelle le pilote Belgique-Luxembourg. C’est pourquoi mon premier but est d’apparaître, samedi soir, sur la feuille du classement final. »
Le rythme de son pilotage ne sera pas pour autant identique à celui maintenu, il y a trois semaines, en Italie.
« Mon expérience est plus grande sur asphalte et je serai moins dépaysé. A Ypres, la technique de pilotage est très éloignée de ce qu’elle pouvait être en Sardaigne et même aux Canaries. C’est plus étroit, plus rapide, plus glissant et les changements de direction sont innombrables. Il faut savoir freiner fort et accélérer au bon moment en maximisant la motricité. »
Mais il serait injuste de réduire le parcours d’Ypres à une succession de « T » et de « quitter ».
« Les enchaînements rapides sont fréquents. J’adore, mais la route est toujours étroite. Il n’est pas question d’accentuer les glissades, mais la 207 S2000 excelle à mettre en confiance par ses légères dérives tellement agréables à contrôler. »
Il y a douze mois, la première expérience de Thierry au volant de la Peugeot s’est terminée prématurément.
« Les cordes sont une autre spécificité du parcours, poursuit le pilote Peugeot Belgique-Luxembourg. Il faut savoir quand « couper » un virage et quand ne pas le faire. Je ne parle pas seulement du risque de crevaison mais de la façon qu’a la corde de te « jeter » de l’autre côté de la route au moment où tu en sors. C’est ainsi que je me suis fait surprendre en 2009. Je ferai tout pour ne pas renouveler l’expérience. C’est pourquoi, dans mes réglages, je privilégie la facilité de conduite par rapport à l’efficacité pure. »
Quand il consulte la liste des engagés, Thierry a bien du mal à se donner un objectif en matière de résultat.
« Plus que ma position à l’arrivée, je m’intéresserai à la réduction de l’écart qui me séparera des meilleurs. L’épreuve débute par la spéciale la plus longue. Kris Meeke et ceux qui ont une grande connaissance du tracé vont s’élancer dès les premiers mètres au maximum de leurs possibilités. Je serai inévitablement plus circonspect mais, au fil du rallye, je compte hausser le rythme et me rapprocher autant que possible des plus rapides sans jamais oublier que mon premier but est d’atteindre l’arrivée. »