Nathanaël Berthon revient sur ses essais GP2

"J’ai été content de renouer des liens avec le Racing Engineering"

Par Franck Drui

21 octobre 2011 - 17:10
Nathanaël Berthon revient sur ses (...)

J’étais confiant en arrivant à Montmelo mercredi matin. Après mon vol plané, dix jours plus tôt sur ce même circuit de Catalunya en WSR, je me sentais en forme. Le dimanche précédent, j’avais fait mes 6 km de footing entre Romagnat et Gergovie, un peu de vélo, de la musculation. Le pouce de ma main droite, qui avait durement tapé la coque au cours de mes tonneaux, me faisait un peu mal, rien de préoccupant. Mais après quelques tours au volant de la Dallara Renault GP2 du Racing Engineering, j’ai compris que j’avais un gros souci !

Très vite, j’ai senti que mon dos était bloqué. Cela provoquait des picotements partout sur mon corps, comme si j’avais des fourmis dans les mains et dans les jambes. Je n’avais aucune force dans les bras, au point d’avoir du mal à tourner le volant. Je n’ai quasiment pas roulé dans la première séance. L’après-midi, après être passé entre les mains d’un kiné, j’ai fait de mon mieux. Le résultat n’était pas trop mauvais : 13e en 1’ 31’’ 259, juste devant Fabio Leimer, mon équipier, en 1’ 31’’ 284.

Jeudi matin, nous avons mis le doigt sur un très bon set up, et avec le premier train de pneus neufs, j’ai fait un peu mieux que Fabio, qui allait signer par la suite le meilleur temps absolu. Il a été hyper performant avec son deuxième train. Dans mon état, je me suis dit que cela ne servirait à rien de passer d’autres pneus. L’après-midi, j’ai quand même essayé d’améliorer ma performance avant la fin, et c’est à ce moment-là que j’ai signé le troisième temps.

P3, ce n’est quand même pas ridicule ? Et si je n’avais pas eu du trafic… Dommage que je n’ai pas eu le physique le matin, lorsque la piste était plus rapide. Peter (Collins) et toute l’équipe étaient contents. Ils savaient que j’étais diminué, que la performance est là et que cela ne pourra aller que mieux à Abu Dhabi. Ils m’ont dit plusieurs fois que ma priorité n’était pas de faire la pole, mais de me préparer pour cette course. Ce que j’ai fait, en multipliant les répétitions de départs et de pit-stops.

Sur les conseils d’Alfonso d’Orléans-Bourbon, le boss de Racing Engineering, je suis allé à Barcelone me faire soigner jeudi soir par l’un des kinés de l’équipe McLaren, spécialiste en lombalgie. Il m’a gardé plus d’une heure, mais m’a prévenu que plusieurs séances seraient nécessaires avant être rétabli. La semaine prochaine, je vais aller dans les Alpes consulter David Alaria, le préparateur physique de la FFSA. Je vais faire beaucoup d’étirements, tout ce qu’il faut pour être totalement opérationnel à Abu Dhabi. Je reconnais que c’était encore un peu tôt pour remonter dans une voiture, mais je n’avais pas le choix. Je devais faire ces essais à Catalunya si je voulais rouler aux Emirats en lever de rideau de la F1. Yas Marina est un circuit qui me plait, j’ai vraiment hâte d’y être.

Il y aura un plateau de sacrés bons pilotes dans cette course, à commencer par mon équipier Fabio Leimer, galvanisé par la perspective de son test avec Sauber en F1. Après David Ricciardo, j’ai le chic pour me retrouver avec des équipiers qui accèdent à la F1 ! J’aimerais bien être à leur place, mais s’ils en sont là, c’est qu’ils l’ont mérité. Alors, à moi de bosser dans ce sens. Peut-être que si je travaille bien, mon tour viendra bientôt à moi aussi ?

Avant de vous quitter et d’aller travailler pour retrouver la pleine forme, je voudrais vous dire à quel point j’ai été content de renouer des liens avec le Racing Engineering où je connais tout le monde, bien que je n’aie fait que deux courses avec eux en début de saison – celles du GP2 Asia. Je les remercie pour ces deux journées de tests, et suis impatient de les retrouver à Abu Dhabi.

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