Mariani : La nouvelle Civic est une voiture saine !
"La nouvelle Civic a d’ores et déjà atteint un bon niveau"
Alessandro Mariani, Team Principal du Castrol Honda Team, tire les premières leçons après la troisième séance d’essais effectués avec la Civic WTCC.
Après un an et demi de développement, dans quelle mesure a-t-il fallu redessiner la Civic pour qu’elle soit conforme à la nouvelle réglementation ?
« Le plus difficile a été que depuis février 2012 nous avons travaillé d’arrache-pied sur la conception et le développement des voitures du WTCC. Le passage à la réglementation TC1 signifiait que nous ne serions pas en mesure de profiter de la moindre pause. Ce fut cependant synonyme d’un nouveau challenge et cette motivation nous a été profitable pour ne pas ressentir le poids de la fatigue accumulé depuis deux ans. »
Pourquoi avoir choisi de débuter vos tests lorsque la nouvelle auto serait prête, plutôt que commencer avec une voiture hybride ?
« Nous avions aussi pris en compte l’éventualité d’assembler une voiture « laboratoire » dotée des pneus de 18 pouces. Mais comme la finalisation de la nouvelle réglementation a pris plus de temps que prévu, nous avons opté pour cette solution. Il s’agissait de la meilleure issue possible pour être en mesure de construire nos deux machines d’usine ainsi que les deux autres destinés à nos équipes clientes. Ces dernières sont des éléments importants du programme WTCC de Honda et il nous est impossible de ne pas les livrer en temps et en heure. Nous sommes satisfait de notre décision de procéder ainsi car après seulement quelques séances de roulage, la nouvelle Civic a d’ores et déjà atteint un bon niveau. »
Pouvez-vous dévoiler davantage de détails sur votre relation avec vos structures clientes ?
« Nous fournissons la voiture ainsi qu’un technicien et toutes les données concernant les réglages. Nous les tenons ensuite informé de chaque amélioration technique. La politique de Honda est orientée en ce sens et nous-même, chez JAS Motorsport, partageons ce point de vue. Et cela paie, comme l’a prouvée la victoire de Michelisz à Suzuka. »
Les nouvelles voitures sont plus puissantes, rapides et ont un look plus sexy. Sont-elles également plus difficiles à exploiter ?
« Au niveau du châssis, elles sont moins compliquées car le règlement est moins restrictif concernant le design des suspensions. En revanche les régler est devenu plus compliqué en raison de l’aspect aérodynamique qui est devenu un facteur important. Cela varie d’un circuit à l’autre et cela influence sur nombre de paramètres. Cela favorisera les teams et les pilotes qui ont une expérience passée en monoplaces ou en sport-prototypes. »
Etes-vous satisfaits du niveau de développement de la Civic après cette troisième séance d’essais que vous venez de conclure ?
« Lorsque vous commencez à tester avec une voiture qui a été conçue pour se conformer à une nouvelle réglementation, votre priorité est la fiabilité. Si elle n’est pas au rendez-vous, vous ne pouvez pas travailler dans de bonnes conditions et cela devient un véritable problème lorsque vous évoluez dans un timing serré. Nous avons rencontré quelques soucis de jeunesse très mineurs et les avons rapidement résolu. Nous avons été en mesure d’évaluer différentes options et cela prouve que la voiture est saine et réagit toujours selon la voie que nous souhaitons emprunter. Ces essais sont cruciaux. Nous avons débuté bien après Citroën, mais aussi avant les autres. L’un dans l’autre nous sommes heureux car l’auto progresse rapidement et nous sommes désormais focalisé sur l’affinement des set-up en prévision de son homologation. »
L’autre facteur important du team, ce sont les pilotes, et tout particulièrement leur volonté, leur expérience, mais également leur relation. Comment sentez-vous Tarquini et Monteiro dans ces domaines ?
« Il est important qu’un pilote d’essais ait un profil qui corresponde à l’équipe. Nous avons un bon feeling avec Gabriele car nous pouvons rapidement comprendre, simplement par radio, si une solution est bonne ou non. Cela accélère considérablement notre développement. L’autre aspect important est effectivement la nature de leur relation. Sur ce point nous sommes chanceux car Gabriele et Tiago sont très proches et cela favorise l’atmosphère « relax » au sein du team. En matière d’entente technique, enfin, ils ont un style de pilotage différent mais lorsque Gabriele règle une voiture à sa convenance, Tiago est en mesure de s’y adapter en apportant simplement quelques changements. C’est un gros avantage. »
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