Les réactions de Stoffel Vandoorne après son titre

Le jeune belge a été couronné champion de GP2 à Sotchi

Par Camille Komaël

11 octobre 2015 - 15:10
Les réactions de Stoffel Vandoorne (…)

Stoffel Vandoorne a été sacré champion de GP2 ce matin à Sotchi, en terminant quatrième de la deuxième course du week-end. Il s’agit de la deuxième saison du Belge en GP2 (il a terminé vice-champion l’an passé pour sa première saison) et il a dominé cette saison 2015 de GP2 Voici ses impressions recueillies après son sacre, alors qu’il reste deux week-ends de course, à Bahreïn et à Abu Dhabi.

Stoffel Vandoorne, champion de GP2, de quoi ça a l’air quand on l’entend ?

Ca a l’air assez bien ! On savait avant de venir ici que c’était notre objectif. On aurait pu le faire hier, mais les choses ne se sont pas passées à 100 % comme on l’aurait souhaité. Franchir la ligne d’arrivée quatrième aujourd’hui devant Alex Rossi a suffi, et c’est ce qui compte à la fin. On a fait le travail et il reste deux week-ends dans la saison : je serai relaxé et je n’aurai pas de pression. J’attaquerai vraiment fort pour ramener des victoires supplémentaires et finir la saison sur une bonne note. Etre couronné alors qu’il reste deux manches montre tout le travail que nous avons fait cette saison, et combien nous avons été bons avec ART. Nous avons réussi de grandes choses ces deux dernières années. Nous avons battu quasiment tous les records cette saison. C’est clairement une année dont je me souviendrai toujours.

Et la course d’aujourd’hui ? Vas-tu t’en rappeler spécialement ?

J’ai pris un bon départ, j’ai gagné une position, mais ensuite j’ai dû sortir large au virage 2 car tout le monde était agglutiné. Après ça, j’étais de retour en sixième position. J’ai réalisé de bons premiers tours, je suis passé cinquième... ou quatrième ? Je ne me rappelle plus exactement (rires). C’était une course pas mal mais pas facile : doubler était assez dur. On était clairement rapide par rapport aux autres : je pouvais les suivre facilement mais les doubler était dur. Je crois que sans la voiture de sécurité à la fin j’aurais pu doubler Raffaele [Marciello], mais la course s’est finie sous Safety Car et j’ai dû me contenter de la quatrième place. Ca aurait été bien d’être sur le podium, bien sûr, mais je ne peux pas vraiment me plaindre.

Si on regarde toute la saison, y a-t-il une course qui était plus importante que les autres ?

Deux courses ont été assez spéciales pour moi cette saison : bien sûr, ma course à domicile [à Spa], que j’ai gagnée. c’est toujours un événement particulier. L’autre est probablement Monaco : une victoire sur cette piste est toujours une grande réussite. J’y avait déjà roulé avant le GP2, et puis aussi l’an passé, mais j’avais toujours eu un peu de malchance. Y retourner une troisième fois et enfin gagner était une très belle émotion.

Y a-t-il une manche que tu aimerais oublier ?

Peut-être Silverstone... Je crois que ce n’était pas notre meilleure manche : on a quand même fini troisième dans la course longue, mais après tout le week-end on a compris qu’on avait manqué notre chance de lutter pour la victoire. Si on y retournait aujourd’hui, ce serait une autre histoire.

Maintenant que tu es champion, peux-tu nous dire si tu t’es senti sous pression avant le début de la saison ?

Je savais quel était mon travail. Je voulais dominer la série dans ma deuxième saison. Chez McLaren aussi : tout le monde disait que j’avais tout à ma disposition pour gagner. Avoir réussi ça est une grande émotion. Il y a toujours de la pression au moment de débuter la saison, mais je crois qu’on a bien géré ça. Jusqu’ici, nous avons quatre poles et cinq victoires. Il reste encore deux manches et je pense qu’on peut ajouter encore des succès.

Est-ce que tu as douté à un moment dans la saison ?

Non, je n’ai jamais douté. La fin de la saison 2014 était déjà une bonne base de départ et on savait qu’on se battrait pour le titre l’année d’après. On a travaillé dur avec l’équipe cet hiver. Faire deux saisons avec ART a été une bonne chose pour moi, c’est une des équipes de référence. Ca faisait longtemps qu’ils n’avaient plus gagné le championnat, donc réaliser cela avec eux fait vraiment du bien.

A ton avis, qu’est-ce qui fait que le courant est si bien passé avec ART ?

L’an dernier le départ a été délicat : j’ai fait quelques erreurs, et eux aussi en ont fait. Mais à la fin de la saison, il y a eu un revirement : on a tout mis sur la table, côté voiture, stratégie, et aussi de mon côté. Je devenais meilleur en tant que pilote, je faisais moins d’erreurs... Pendant l’hiver, on a bien discuté pour savoir comment éviter de faire des erreurs, parce que c’était la seule chose qui nous avait empêché de remporter le titre. Jusqu’à présent, on a peut-être fait de petites erreurs, mais rien de désastreux, je crois que ça a été la clé. On a toujours eu la vitesse. On a toujours été en première ligne en qualifications depuis Monaco. Je crois qu’on a montré de grandes performances.

Que signifie le titre de GP2 pour ta carrière ?

Bien sûr c’est un de mes meilleurs titres. ’point de vue personnel, je dirais que c’est clairement la meilleure saison que j’ai eue. J’ai toujours été rapide, depuis le début de ma carrière, mais selon les années je n’arrivais pas toujours à tout faire coller, même si je finissais toujours assez haut au championnat. Il y avait toujours des choses que je pouvais améliorer. Même maintenant il y a des choses que je peux améliorer ! Mais cette année tout a collé. L’an dernier je pense que ma faiblesse était les courses courtes : je perdais du terrain. Cette année, j’ai réussi à finir deux fois sur le podium presque chaque week-end. Je crois que c’est où je me suis beaucoup amélioré.

Quelle est la prochaine étape ?

J’espère la Formule 1. C’est quelque chose pour laquelle je travaille depuis pas mal de temps, et maintenant que j’ai le titre de GP2, c’est un peu un luxe avec deux manches restantes. La prochaine course est dans un mois, donc je peux me concentrer pour préparer l’an prochain, ce qui est super. Malheureusement, rien n’est décidé pour le moment, mais je suis optimiste. Je sens qu’il y a quelques chances. Les prochains jours et les prochaines semaines vont être cruciaux pour l’an prochain.

Est-ce que tu sais au moins ce que tu vas faire ce soir pour fêter ton titre ??

Je vais probablement boire quelques verres avec mon équipe !

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