Les funambules au rendez-vous des forêts écossaises
Neuville se méfie
Contrairement au championnat du monde WRC, qui privilégie les chemins de terre, l’Intercontinental Rally Challenge accorde la priorité aux manches sur goudron.
Volonté des organisateurs ou hasards du calendrier, les deux dernières manches de l’IRC 2011ne s’en déroulent pas moins sur la terre.
A ne pas confondre avec le Scottish Rally, le RAC Rally of Scotland se déroule dans le sud de l’Ecosse. Son centre est situé à Perth, ville située pratiquement à mi-chemin entre Glasgow et Edimbourg, les deux grandes cités du pays.
« Il y règne une excellente ambiance, que j’ai découverte il y a douze mois, révèle Thierry Neuville, mais les principales difficultés de la région, ce sont ses chemins de terre. »
En 2010, le pilote Peugeot Belgique-Luxembourg a participé une première fois à l’épreuve. C’est pourquoi il peut en parler en toute connaissance de cause, même si son apprentissage s’est terminé d’une façon un peu brutale.
« J’occupais la quatrième place quand je suis sorti de la route, mais le plateau était nettement moins relevé qu’il ne le sera cette année, tempère Thierry. Je n’ai pu éviter la faute dans ce qui est un des « pièges » du rallye, à savoir un fort freinage sur bosse, sans visibilité, après un enchaînements de virages ultra-rapides. C’est toute la difficulté de l’Ecosse."
"On y est en permanence en forêt. Les chemins de terre sont à la fois étroits et très rapides. On est rarement en ligne droite. La route ondule sans arrêt et l’auto est constamment en déséquilibre. Franchement, c’est un autre monde, terriblement difficile, mais terriblement excitant. L’auto glisse dans un sens, puis elle glisse dans l’autre, on prend l’habitude de la vitesse et puis, soudain, surgit un virage serré pour lequel il est impératif d’avoir freiné à temps. »
En Ecosse, Thierry en sera seulement à son troisième rallye sur terre au volant d’une quatre roues motrices.
« J’ai terminé quatrième en Sardaigne 2010 et j’ai abandonné en Ecosse"rappelle le pilote Peugeot Belgique-Luxembourg. "Autant dire que j’en suis aux balbutiements de mon pilotage sur « la glisse ». Et encore : la Sardaigne et l’Ecosse n’avaient rien de commun. La conduite sur la terre, c’est une chose, mais les forêts britanniques sont un défi autrement plus complexe à relever à cause des vitesses atteintes, de l’étroitesse des chemins, de la faiblesse de l’adhérence et des… arbres qui bordent la route. Il faut avoir le cœur bien accroché pour s’y livrer sans appréhension. »
Vendredi 7 octobre au soir, la cérémonie de départ de Stirling Castle sera suivie par deux passages sur la super spéciale de Carron Valley (8,36 km), qui se déroule sur un terrain « mixte ». Les forêts écossaises seront fréquentées du samedi matin au dimanche soir, avec un total de 196,96 km chronométrés.