Les Peugeot 207 Super 2000 compétitives

Une lutte à quatre d’une intensité exceptionnelle

Par Franck Drui

20 avril 2011 - 07:26
Les Peugeot 207 Super 2000 compétitives

A l’issue du Rally Islas Canarias, deuxième manche de l’IRC 2011, Peugeot occupe désormais la deuxième place au classement Constructeurs. L’exploit du week-end a cependant été signé par le pilote de Peugeot Belgique, Thierry Neuville. En dépit de sa faible expérience, il termine sur le podium, après avoir lutté pour la victoire d’un bout à l’autre de l’épreuve.

Une lutte à quatre d’une intensité exceptionnelle

On en a l’habitude aux Canaries : la lutte pour la victoire y est d’une exceptionnelle intensité et les écarts entre les meilleurs se creusent difficilement. Ainsi, très vite, Kopecky, Hanninen, Loix et Neuville se sont révélés être les quatre prétendants à la victoire. Guy Wilks (Peugeot UK), pourtant crédité de deux meilleurs chronos à l’issue de la première boucle n’a pu ensuite suivre le rythme imposé par les hommes de tête. Malgré le brouillard, parfois quelques plaques d’humidité et l’annulation de la dernière spéciale de l’étape 1 en raison du nombre de spectateurs, le jeune Thierry Neuville n’a jamais lâché ses adversaires. A l’issue de la première spéciale de la deuxième étape, le duo Neuville-Gilsoul pointait en tête du classement général avant de commettre une faute dans la suivante et céder ainsi les commandes à Hanninen, vainqueur devant Kopecki.

Les Peugeot 207 Super 2000 compétitives

« J’avais dit avant le départ que le combat serait très serré et le succès difficile à conquérir », rappelle Frédéric Bertrand, responsable Compétition Clients de Peugeot Sport. « Je ne me trompais pas. La première satisfaction que nous pouvons tirer est que la Peugeot 207 S2000 est parfaitement dans le coup. Tout au long des deux étapes, Neuville, et Wilks ont eu à cœur de le prouver. La compétitivité, ici, dépend du « feeling » que le pilote a avec sa voiture et avec le terrain. Thierry et Guy étaient parfaitement en confiance. Cela a été moins le cas pour Bryan Bouffier et Bruno Magalhaès. »

A l’issue du rallye, Neuville est le premier pilote Peugeot en se classant troisième à 8s2 du vainqueur. « Pour Thierry, on ne peut pas parler de révélation, mais de confirmation », poursuit Frédéric Bertrand. « On connaissait son potentiel, mais il semble avoir franchi un cap dans la compréhension du pilotage d’une quatre roues motrices. Il a signé un superbe rallye gommant ainsi sa bévue du Monte Carlo ».

Thierry Neuville un instant leader

« Ma Peugeot 207 S2000 s’est révélée d’un équilibre parfait », précise Thierry Neuville. « Samedi matin, j’étais bien réveillé et j’ai haussé le rythme. Cela m’a permis de conquérir la première place. Malheureusement, j’ai un peu trop exigé de mes pneumatiques, qui ont perdu de leur efficacité dans la spéciale suivante. J’ai tenté de compenser au pilotage,… ce qui les a fait souffrir un peu plus. J’ai fait un demi tête-à-queue et perdu de précieuses secondes. »

Après cet incident, Thierry a choisi de ne plus tenter le diable, tout en continuant de piloter très vite, afin de préserver sa place sur le podium des assauts de son compatriote Freddy Loix. Derrière ce dernier, Guy Wilks associé à Phil Pugh termine cinquième, après avoir longtemps tenu le rythme des meilleurs. « J’ai tout perdu le premier jour, dans une seule spéciale, disputée à deux reprises », regrette le pilote Peugeot UK. « Elle comptait deux parties extrêmement rapides, avec une succession de courbes négociées à la limite, en sixième. Partout ailleurs, ma 207 avait un comportement sans faille. Là, à haute vitesse, elle bougeait beaucoup. C’est de ma faute : je n’avais pas opté pour les voies les plus larges, qui m’auraient garanti une meilleure stabilité. C’est mon choix et je le regrette. »

Bryan Bouffier, deuxième du général avant le Tour de Corse

Leader au classement Pilotes avant le départ de ce rallye, le duo Bouffier-Pansery termine le Rally Islas Canarias en 7ème position. « Je n’ai jamais pu libérer mon pilotage », admet le pilote Peugeot France. « Ce n’était pas mon jour et voilà tout ! La voiture n’est pas en cause. La preuve : j’ai eu beau changer mes réglages, rien n’y a fait. Je connaîtrai des moments meilleurs. » Le vainqueur du Rallye Monte-Carlo 2011 n’en reste pas moins deuxième, et premier pilote Peugeot, au classement IRC, à 2 points seulement du nouveau leader, le Finlandais Juho Hänninen.

De la même manière, Bruno Magalhaès (Paolo Grave) croit qu’il aurait pu faire mieux. « Il suffit de regarder les chronos pour comprendre que cela n’allait pas. Je n’avais pas le bon feeling. Le samedi, les concurrents qui me précédaient et me suivaient étaient tellement loin que je me suis contenté de rejoindre l’arrivée. »

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