Le retour triomphant de Pescarolo
Henri revient sur une victoire
La seconde moitié des 6 Heures du Castellet n’a pas connu de bouleversements en tête de la course, si bien que Pescarolo Team n’a pas connu de pression particulière pour mener à bien ce retour en compétition par une victoire, après 185 tours. Pourtant partie en dernière position après un déclassement à l’issue des qualifications, Collard/Jousse/Tinseau ont rapidement remonté leur handicap pour pointer dans les positions de tête dès le début de course. Jean-Christophe Boullion aura eu beau se dédoubler à deux heures de l’arrivée, il aura manqué un tour à la Lola-Toyota/Rebellion Racing de Boullion/Belicchi pour rafler la mise. Les minutes perdues pour les problèmes de portière auront coûté un temps précieux au team suisse. Quant à la seconde Lola-Toyota du team de Alexandre Pesci, elle échoue au 7ème rang, après un très beau (et gros) travail de Neel Jani et Nicolas Prost. Là aussi, un arrêt prolongé en début de course (20 minutes pour un paddle shift bloqué en 5ème) aura anéanti toute chance de victoire. Pas plus de chance chez Quifel ASM Team, avec une crevaison dans la première heure pour Olivier Pla, avec un arrêt de 15 minutes pour changer le sabot arrière droit. Finalement, Pla/Amaral rentrent dans le top ten (3ème en LMP1). L’Aston Martin AMR-One n’aura pas terminé l’épreuve, après divers problèmes : moteur, cartographie moteur, bougies, bobine. Aston Martin Racing a profité de ce meeting pour effectuer une séance d’essais grandeur nature. Il va maintenant falloir fiabiliser le tout avant la Journée Test des 24 Heures du Mans qui se tiendra dans trois semaines. Les hommes de Henri Pescarolo signent une victoire dès leur retour en compétition, ce qui ravira à coup sûr les nombreux fans des « Verts ». La donne devrait toutefois être différente lors du prochain meeting à Spa-Francorchamps où le plateau Intercontinental Le Mans Cup sera présent.
Avec les problèmes rencontrés par les LMP1, les LMP2 avaient un beau coup à jouer. On attendait les ORECA 03, mais c’est finalement la Zytek Z11SN/Greaves Motorsport de Kimber-Smith/Ojjeh/Chalandon qui a su tirer son épingle du jeu. Le trio monte sur la dernière marche du podium au scratch et rafle la catégorie LMP2. Pour ses débuts en compétition, la Lola B11/40 a fait une course honorable, l’équipage du Pecom Racing (Russo/Companc/Kaffer) ralliant le drapeau à damiers à la seconde place. Malmenée aux essais, la HPD ARX-01d du Strakka Racing a pointé à un moment aux avant-postes, mais Watts/Kane/Leventis n’ont pu faire mieux que 3ème, tout juste devant la première des trois ORECA 03. Si Boutsen Energy Racing a découvert son auto lors des essais libres, l’équipe belge a brillé par une belle faculté d’adaptation, même si un problème de batterie a retardé Kraihamer/De Crem un bon quart d’heure. Dommage car la performance était belle et bien là. Chez TDS Racing, on avait aussi de quoi jouer une bonne place, mais un problème de direction a mis à mal un superbe début de course, où Matthias Beche a pointé en tête (au scratch) à un moment. Le Belge a fait preuve d’une belle rapidité dans l’auto, tout comme son coéquipier débutant en Endurance, Pierre Thiriet.
Malheureusement, ce dernier a été contraint de stopper l’auto en bord de piste, suite à un problème encore inexpliqué. La dernière des trois ORECA 03 termine 6ème, avec le team suisse Race Performance. Frey/Meichtry et le petit nouveau Thor-Christian Ebbesvik n’ont pas démérité, bien au contraire. Un problème de direction au beau milieu de la course a bloqué l’auto à son box un bon quart d’heure. C’est finalement la MG-Lola EX265/RLR Msport qui prend la 5ème position. Partie de la dernière ligne, la HPD ARX-01d des champions en titre RML n’a cessé de cravacher, mais Erdos/Collins/Newton ne sont pas récompensés de leurs efforts, avec une 7ème place. La Norma MP200C Extreme Limite AM Paris a pour sa part fait une course sage, Rosier/Luco/Basso terminant derrière deux Formula Le Mans.
On s’attendait à une belle course en Formula Le Mans, mais les concurrents ont abdiqué un à un, alors qu’une belle place finale était possible au scratch. C’est d’abord Neil Garner Motorsport qui a mené solidement le début de course, avec un Phil Keen bien au rendez-vous, mais un changement de persienne, d’abord celle de droite puis celle de gauche, a fait descendre la ORECA FLM 09 au classement, avant qu’un problème de fuite de carburant ne retarde encore plus le trio Keating/Keen/Hartshorne. Cependant, les Britanniques montent sur la dernière marche du podium dès la première course. On pensait alors que Hope Racing allait prendre le dessus, mais un souci d’embrayage a obligé l’équipage à rendre les armes. C’est donc Pegasus Racing qui rafle une belle victoire avec Schell/Schultis/Simon, après une course sage. Pour ses débuts en Europe, Genoa Racing termine second, dans le même tour que la FLM victorieuse. JMB Racing n’a pas été épargné par les problèmes avec 20 bonnes minutes d’arrêt dans les premiers tours, puis 30 minutes pour un changement d’arbre de transmission.
Après le cataclysme du départ en GTE-Pro, avec quasiment toutes les Porsche impliquées dans le crash, Ferrari avait une voie royale pour faire triompher sa toute nouvelle F458 Italia. Durant la fin de course, on a assisté à une belle lutte pour le leadership entre AF Corse et JMW Motorsport, mais Rob Bell a su contenir les assauts de Gianmaria Bruni pour remporter une belle victoire. Pour ses débuts sur la F458/JMW, James Walker a tenu son rang. Les autres GTE-Pro sont bien plus loin, avec Hankook Team Farnbacher, troisième, mais relégué à plus de cinq tours. C’est d’abord une pénalité de une minute qui a mis à mal le beau relais de Allan Simonsen, avant un souci de bielette de direction, puis des pépins électriques. Melo/Vilander complètent la belle tenue des F458, malgré une crevaison dans les dernières minutes. Dommage pour l’Aston Martin Vantage GT2 Young Driver AMR de Enge/Nygaard/Müller qui ne termine que 5ème en GTE-Pro. et non classé. Les GTE-Am ont bien tiré leur épingle du jeu, avec une victoire Porsche (maigre consolation), via le Team Felbermayr Proton et l’équipage Felbermayr Sr et Jr/Ried. Deux autres Ferrari complètent le podium, avec Perazzini/Lémeret/Cioci (AF Corse) et Peter/Broniszewski (Kessel Racing). Après les déboires du départ, Armindo/Narac (Porsche/IMSA Performance-Matmut) ont repris la piste, mais très très loin, après une heure d’arrêt pour remettre la voiture en ordre. Pas mieux pour Jota Sport AMR et l’Aston Martin Vantage GT2, avec là aussi une heure dans les stands pour changer le splitter, le triangle avant gauche et une réparation de longeron. Score vierge également pour les champions en titre Lieb/Lietz (Felbermayr-Proton), tout comme Holzer/Goossens (ProSpeed Competition) et Pilet/Henzler (IMSA Performance-Matmut). On s’étonne encore de cette manœuvre de départ totalement incompréhensible qui a mis à mal les espoirs de bon nombre de GTE-Pro.
Prochain rendez-vous à Spa-Francorchamps début mai, avec en parallèle le second round de l’Intercontinental Le Mans Cup
Endurance
Porsche remporte les 6H de Fuji, 1er podium pour Alpine en WEC
On a lu : 24 Heures du Mans, un siècle de victoires
La Ferrari privée d’AF Corse s’impose aux 6 Heures du COTA
L’Aston Martin Valkyrie AMR-LMH se prépare aux 24 Heures du Mans
+ sur Endurance