La chronique de John Filippi après la Russie
Travailler dans le bon sens
Cette saison John Filippi, 21 ans, pilote de l’écurie Campos Racing vous livre son analyse et ses impressions après chaque course du trophée WTCC.
Deux semaines après la course du Nurburgring, j’abordais la sixième étape du championnat du monde avec beaucoup de sérénité. Durant les jours précédents, nous avons beaucoup et bien travaillé. Et en même temps, je ne m’imaginais pas revivre le scénario allemand, unique en tous points ! Voilà donc l’état d’esprit (positif) qui était le mien en atterrissant sur le Tarmac de l’aéroport international Chérémétiévo…
Des FP prometteuses
Mise à part une FP2 moyenne, conditionnée par la pluie, mes Free Practices ont été un moment de familiarisation avec le circuit et de performances. Lors des FP0 et des FP1, sur piste sèche, j’ai réalisé les 10ème et 8ème temps ! Des chronos obtenus grâce à des réglages mécaniques judicieux et à des sensations de pilotage optimales.
La météo s’en mêle
Après de telles FP, je pouvais légitimement viser la Q2. Malheureusement la météo s’en est mêlée ! Un déluge s’est brutalement abattu sur la piste. Les ajustements définis avec l’équipe notamment au niveau du carrossage, de l’ouverture, des ressorts de suspension et des pneumatiques ont perdu leur pertinence !Tant bien que mal je suis parvenu à réaliser le 16ème temps des qualifications.
Une fois la déception passée, l’équipe et moi nous sommes focalisés sur le défi imposé par le scénario de la Q1 : Comment rattraper mon retard lors de la course 1 ? Nous avions 24 heures pour trouver la solution.
Du travail et un podium !
Au moment de la mise en grille, le commissaire de course a autorisé l’ensemble des pilotes a chaussé des pneus pluie suite à un début d’averse. Ceux qui ont procédé au changement de pneumatique avant l’aval de la direction de course ont été pénalisés. Pénalités qui m’ont fait gagner trois places sur la grille de départ. Pour une fois le sort m’avait donné un coup de pouce. C’était désormais à moi de faire le reste. J’ai donc mis le paquet dès le début de la course, remontant même à la dixième place ! Malheureusement la météo s’en est de nouveau mêlée : la pluie s’est arrêtée, provoquant un assèchement de la piste, une augmentation de la pression pneumatique et donc une baisse de la performance du véhicule. Il n’en fallait pas plus pour que le rival qui me talonnait depuis plusieurs tours me dépasse. Finalement, je prends la onzième place du classement général et la troisième des pilotes privés ! Le retard a été rattrapé.
Lors de la course suivante, je m’élance de nouveau depuis la 16ème position. Dès le deuxième virage je suis pris en sandwich par deux pilotes. L’avant de mon véhicule est endommagé tout comme l’alignement de mes roues ! Il me faudra exactement deux tours pour apprivoiser les vibrations, me débarrasser des débris provoqués par les chocs et faire un bond de trois places ! Désormais treizième, je me bats à la fois pour le gain de la douzième position et la protection de la treizième place. Trop offensif dans ma quête du douzième rang, je sors légèrement de la piste. Un écart dont profitera mon poursuivant…
Deux jours après la course, c’est un sentiment de fierté qui domine en moi. La fierté du travail réalisé tous ensemble, la fierté d’avoir pu inverser le cours des événements entre les qualifications et la course et enfin la fierté d’avoir conquis de haute lutte le podium du classement des pilotes privés. Et pour couronner le tout j’ai repris cinq points sur la troisième place de la classification générale des pilotes indépendants.
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