Interview de Nyck De Vries - partie 1

Le Néerlandais a l’intention de bien débuter en F2

Par Camille Komaël

14 mars 2017 - 07:31
Interview de Nyck De Vries - partie 1

Nyck De Vries a été vu comme un grand espoir du sport automobile, notamment quand il a remporté le championnat de Formule Renault 2.0 en écrasant la concurrence en 2014, puis en terminant à la troisième place dès sa première année de Formule Renault 3.5 l’année suivante. En GP3 l’an passé, le pilote néerlandais a été plus discret : même s’il a remporté deux courses, il a au final terminé loin de ses coéquipiers Charles Leclerc (champion) et Alex Albon (vice-champion), qui tout comme lui débutaient dans la catégorie.

En 2017, De Vries débutera en Formule 2, tout comme ses ex-coéquipiers de l’an dernier (Leclerc et Albon), mais dans une équipe sur le papier moins forte que PREMA (Leclerc) et ART (Albon), à savoir Rapax. Le jeune pilote de 22 ans a répondu à quelques questions avant de démarrer les trois jours d’essais sur le circuit de Barcelone avec sa nouvelle équipe.

Que penses-tu du fait que le GP2 a changé son nom et est devenu la Formule 2 ?

NdV : C’est un changement excitant, un grand changement. Cela souligne le lien de la série avec la Formule 1, la FIA, etc… Ca labelle vraiment la série comme la dernière marche de l’échelle qui va du karting à la Formule 1. Du coup, je pense que la Formule 2 sera maintenant reconnue universellement comme la principale série d’accès à la F1. C’est super.

Es-tu enthousiaste ?

NdV : Beaucoup, bien sûr. Mais je suis aussi concentré et prêt. Je viens juste de m’enregistrer à l’hôtel à Barcelone [l’interview a été réalisée la veille du début des essais de cette semaine, NDLR] et je vais passer la soirée à me relaxer et à être prêt pour demain, à commencer par un long bain chaud.

Quelles sont tes premières impressions de l’équipe Rapax ?

NdV : J’ai seulement été à l’usine Rapax une fois, donc je ne les connais pas encore tous très bien, mais mes premières impressions sont vraiment bonnes. La première chose qui m’a marqué, c’est combien c’était agréable de revenir en Italie – j’ai passé beaucoup de temps là-bas quand je faisais du karting – et la deuxième chose qui m’a frappé c’est que Rapax a un établissement fantastique. C’est à Veggiano, dans la province de Padoue, à peu près 45 kilomètres à l’ouest de Venise, qui est une très belle partie du monde. C’est assez grand – 1500 m² - et c’est aussi très propre et bien ordonné. C’est sûr, ce n’est pas aussi impressionnant que le Technology Centre de McLaren – presque rien ne l’est – mais les deux sont plus comparables qu’on pourrait le penser. J’ai vu quelques autres usines de GP2 dans le passé, et celle de Rapax les surpasse toutes. Comme je dis, je n’y suis allé qu’une fois, pour réaliser mon baquet et me préparer pour les essais de cette semaine. Mais tout le monde a été très amical avec moi, m’a bien accueilli, et également professionnels et concentrés. Je parle couramment italien, ce qui aide, même si on a parlé de la technique en anglais, qui est le langage universel du sport auto partout bien sûr. Je veux profiter de cette opportunité pour remercier Andrea Bergamini. J’ai testé la GP2 de Rapax à Abu Dhabi à la fin de l’année dernière, et après ce test – qui s’est très bien passé – il a vraiment poussé pour que je sois avec eux cette année. Donc je vais travailler aussi dur qu’il est humainement possible de le faire pour le remercier de la confiance qu’il a en moi, en pilotant du mieux possible pour lui.

Où vas-tu vivre cette année ?

NdV : Je vais rester où je suis, aux Pays-Bas, parce que c’est parfaitement situé pour mes deux rôles : piloter pour une équipe de F2 basée en Italie et piloter un simulateur pour une équipe de F1 basée en Angleterre. Mais je visiterai l’équipe Rapax aussi souvent que je le peux.

Où vis-tu aux Pays-Bas ? A Amsterdam ?

NdV : Oh non. Je vis dans un village absolument minuscule avec une population de seulement quelques centaines d’habitants. Ca s’appelle Uitwellingerga, j’imagine que je vais devoir l’épeler ! C’est près de Sneek, qui a une population de plus de 30 000 habitants, donc c’est là que vont les habitants de Uitwellingerga quand ils veulent faire leurs courses ou socialiser.

Rapax a gagné le championnat de GP2 avec Pastor Maldonado en 2010, et Sergey Sirotkin a réalisé une bonne saison avec l’équipe en 2015, mais l’an dernier ça ne s’est pas aussi bien passé pour l’équipe. Es-tu confiant pour cette année ?

NdV : J’ai confiance en l’équipe Rapax qui est ambitieuse et professionnelle. Leur équipement est de première classe et nous sommes là pour gagner. Ce doit être notre objectif. Je ne fais aucune prévision – et rappelez-vous que je suis un débutant – mais nous sommes concentrés, prêts, et j’ai bien l’intention de beaucoup contribuer dès le début, même si je devrais aussi apprendre beaucoup durant les premières courses, poru des raisons évidentes.

Comme tu dis, tu es un débutant. Mais ton coéquipier Johnny Cecotto est le pilote qui a disputé le plus de courses dans l’histoire du GP2, ayant débuté en 2009. Comment tu vois ça, d’être associé avec un coéquipier si expérimenté ?

NdV : Je vois ça comme une chose vraiment positive. J’ai rencontré Johnny, et c’est un bon gars. Son expérience sera extrêmement importante pour l’équipe, et je compte bien le regarder et apprendre de lui. D’accord, ce sera mon coéquipier, donc bien sûr on sera aussi les rivaux les plus proches, mais je suis impatient. Et puis voilà une histoire amusante. Le premier Grand Prix de F1 auquel je suis allé avec McLaren, c’était à Monza en 2009, quand Martin Whitmarsh m’avait invité. Je commençais tout juste le programme de jeunes pilotes de McLaren. J’étais un gamin de 14 ans, et Johnny faisait ses débuts en GP2 !

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