Interview de Mikko Hirvonen

Mikko Hirvonen s’est assuré de la deuxième position au Championnat du Monde des Rallyes FIA en s’imposant lors du Rally Italia Sardegna aujourd’hui. Il répond aux questions de WRC.com après ce 15e succès en carrière.

Comment vous sentez-vous après cette première victoire avec Citroën ?

« Pour une raison étrange, j’ai l’impression d’avoir gagné mon premier rallye. Je suis très content car j’attendais ce moment depuis longtemps. Ça n’a peut-être pas été une grande bataille mais il y en aura d’autres. J’ai aussi prouvé que je pouvais gagner des rallyes comme ça. »

Sébastien Loeb a abandonné très tôt. Pensez-vous l’avoir poussé à la faute ?

« Je ne sais pas. Ce n’était que le début et nous étions sur le même rythme. Il est important de terminer les rallyes et de marquer des points. Nous étions en train d’attaquer et je suis le seul à ne pas avoir fait de faute. Dommage que ça se soit terminé si tôt. Nous ne saurons jamais comment ça se serait terminé. »

Ne vous êtes-vous pas fait de frayeurs ?

« Pas vraiment. J’étais à la limite et j’ai pris des risques jeudi après-midi. Mais on a parfois de bonnes sensations et un tel rythme que l’on sent que l’on peut tout faire avec la voiture. J’étais dans cet état d’esprit jeudi. »

Était-ce capital de battre Sébastien Loeb à armes égales avant la fin de la saison ?

« L’ai-je vraiment fait ? Il n’y a pas eu de grosse bagarre après sa sortie. Je suis juste satisfait d’avoir gagné. Nous étions venus pour cette première place et nous l’avons conquise sans erreur. Ça me va. »

Auriez-vous été déçu de terminer la saison sans victoire ?

« C’était une possibilité. Il y a eu plusieurs rallyes que nous aurions dû gagner. A l’approche du titre des constructeurs, je n’étais pas autant focalisé sur la victoire. Je voulais vraiment apporter le titre à la marque. Depuis, je peux me concentrer sur ma propre course. Et ça a marché. Je voulais cette victoire et je suis heureux d’avoir rempli cet objectif. »

Était-ce difficile de gérer votre avance ?

« C’était difficile. Mais je crois que c’est l’un de mes atouts. Je peux gérer ma vitesse lorsque j’ai de l’avance. Le week-end a été long mais je ne m’en faisais pas. Je savais que tout allait bien se passer. Et la voiture a bien marché. »

Pourquoi a-t-on compté autant d’abandons vendredi ? Est-ce parce que les championnats sont joués ?

« Il y a peut-être un peu de cela. Jeudi après-midi, nous prenions tous de gros risques. Le rythme était particulièrement élevé. Il était facile de faire une erreur sur ces routes. Ça a joué un rôle. »

A quoi allez-vous penser durant les vérifications après ce qu’il s’est passé au Portugal ?

« Je suis sûr que ça va bien se passer. Croyez-moi, nous avons déjà fait beaucoup de blagues à ce sujet ! »