Interview : PREMA au sommet dès sa première année
René Rosin s’exprime
PREMA débutait en GP2 cette saison, et dès sa première année, l’équipe est devenue championne, et ses deux pilotes ont terminé au coude à coude, à la première et à la deuxième place du classement général. Le chef d’équipe de PREMA, René Rosin, revient sur cette année extraordinaire pour son équipe.
PREMA est devenue championne lors de sa première saison dans la catégorie, vous attendiez-vous à cela ?
René Rosin : Nous nous attendions à être compétitifs car l’an dernier, lors des essais d’après saison sur le circuit de Yas Marina, nous étions tout de suite au top. Mais ensuite, jour après jour, mois après mois, c’est devenu réalité. Ce titre est devenu notre objectif et We were expecting to be competitive because last year during the post season tests at Yas Marina, we were immediately at the top. But then, day by day, month after ça a aussi été rendu possible grâce aux pilotes que nous avions. Ca n’a quand même pas été facile, nous avons fait des erreurs, nos pilotes aussi. Mais au final, tout s’est bien passé... Nous avons même eu une super bataille au sein de l’équipe avec Pierre et Giovinazzi qui se sont battus pour le titre.
A propos de vos pilotes, vous avez choisi un pilote avec à peine un peu plus d’un an d’expérience et un débutant. Pourquoi ce choix ?
D’abord, nous avons décider de signer Pierre juste après les essais d’après-saison l’an dernier. Il était très motivé et pleinement concentré pour obtenir les meilleurs résultats possibles avec nous. Il a travaillé très dur. Quant à Antonio, c’était plus un accord de dernière minute : notre objectif était d’avoir nos deux pilotes pour la première semaine de Janvier. Nous parlions avec d’autres pilotes, puis Antonio est venu vers nous, et dès que j’ai vu son nom, j’ai su qu’il fallait qu’on le prenne. Je le connais depuis la Formule 3, j’ai toujours su qu’il était extrêmement talentueux. Avec Pierre et lui, je savais que nous avions presque le parfait mélange entre l’expérience et un débutant. Ils ont commencé à travaillé très dur ensemble. Bien sûr, ils ne sont pas amis en piste, mais une heure après la session ou la course, ils s’assoient et travaillent ensemble. C’est sûr que c’est aussi une raison de notre succès.
Comment vous avez géré le fait d’avoir une bataille interne pour le titre ?
C’est sûr que ça nous a ajouté de la pression, mais au final il n’y a pas eu d’ordre d’équipe. Ils savaient tous les deux qu’ils devaient rester justes l’un envers l’autre en piste. Comme je l’ai dit, ils ont travaillé très dur ensemble et c’est vraiment un avantage comparé à peut-être d’autres équipes. Evidemment, à la dernière manche, avec un si petit écart entre eux au championnat, on s’est assuré qu’ils restent calmes...
Quel a été le meilleur moment de la saison pour PREMA ?
Je dirais la pole position à Barcelone. Réussir cela lors de notre premier week-end était incroyable. J’ai aussi envie de dire le doublé qu’on a fait à Bakou. C’était extraordinaire. Au premier tour de la course, nous étions au fond du peloton. Après, soyons honnêtes, on a été chanceux. J’ajouterais ensuite Silverstone, c’était la première victoire pour Pierre depuis un long moment. Et c’était encore un doublé pour l’équipe...
Et des moments de moins bien ?
Monaco a évidemment été très décevant. Nous avions de grandes attentes avant d’arriver là-bas. Mais les pilotes ont fait des erreurs, tout comme l’équipe. Ca a compromis notre résultat final. S’il devait y en avoir un autre, je dirais Spielberg : nous étions 1 et 2 dans la course de samedi, mais ensuite Pierre est parti en tête à queue quand il a commencé à pleuvoir et puis Antonio a eu un problème technique...
Est-ce qu’il y a des leçons à retenir pour la saison suivante ?
La leçon la plus importante est le travail d’équipe. Vous pouvez avoir les meilleurs ingénieurs, les meilleurs mécaniciens, si l’équipe ne travaille pas bien ensemble, vous ne réussirez rien. Donc la chose la plus importante c’est que depuis le premier lundi qui a suivi la dernière course de 2016, nous travaillons à partir de zéro sur 2017. Nous n’avons aucune attente, sauf que notre équipe travaille dur ensemble et construise tout pour la prochaine saison. Ce sera difficile. La compétition sera dure, mais c’est comme ça. Le GP2 est la catégorie la plus forte après la Formule 1, donc ce n’est jamais facile. Tout le monde pousse continuellement pour devenir meilleur. On ne peut pas s’arrêter.
Vous avez déjà annoncé vos pilotes pour 2017, qui sera composé de deux débutants : Charles Leclerc, champion de GP3 en 2016, et Antonio Fuoco, vainqueur en GP3. En tant que champions en titre, vous serez l’équipe à battre. Est-ce que cela ajoute de la pression ?
De manière générale, PREMA a toujours travaillé avec des jeunes pilotes ou des pilotes sans trop d’expérience. En 2016, nous avions Pierre, mais il n’avait qu’un an d’expérience en GP2. Je ne pense pas qu’on ait une pression supplémentaire, excepté peut-être car nous serons en rouge avec deux pilotes de la Ferrari Drivers Academy. Ca signifie que tout le monde nous regardera d’encore plus près. Mais comme j’ai dit aux pilotes lors de notre première rencontre : la chose la plus importante sera de travailler. Si nous voulons gagner, nous devons ignorer la pression. Si nous voulons être les meilleurs, nous devons être capables de nous battre contre les autres. C’est la seule chose à faire.
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