Fuji : Les pilotes Audi Sport jouent à domicile

Beaucoup ont le Japon comme seconde patrie

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5 octobre 2012 - 19:15
Fuji : Les pilotes Audi Sport jouent (…)

Avec cinq victoires à son actif en six manches de Championnat du Monde d’Endurance, Audi arrive en terrain hostile sur le Fuji Speedway, fief de son plus dangereux rival Toyota. La marque allemande pourra cependant s’appuyer sur Benoît Tréluyer et André Lotterer, dont le Japon n’a plus aucun secret pour eux.

Les deux Audi R18 e-ton quattro auront face à elles une seule Toyota RS030 HYBRID, mais aussi une escouade d’équipes privées prêtes à profiter du moindre faux-pas. Avec une avance de 13,5 points, Tréluyer/Fässler/Lotterer devront se méfier de l’Audi sœur partagée par Kristensen/McNish.

La chaleur rencontrée au Bahrain devrait laisser place à des conditions plus changeantes, la région du Mont Fuji étant souvent pluvieuse à cette époque de l’année, ce que ne dément pas le Dr Wolfgang Ullrich, Président d’Audi Sport : « Nous nous réjouissons d’aller rouler à Fuji. Les conditions seront complètement différentes du dernier round où il va falloir s’attendre à une bonne dizaine de degrés en moins et surtout une météo changeante. André Lotterer et Benoît Tréluyer ont une parfaite connaissance de Fuji et j’espère qu’ils seront en mesure d’être aussi performants au Japon qu’au Bahrain. » Ralf Jüttner, Directeur Technique, poursuit : « Marcel Fässler, André Lotterer et Benoît Tréluyer vont arriver au Japon avec un confortable avantage. Si nos autos avaient terminé dans l’ordre inverse au Bahrain, les pilotes ne seraient séparés que par 0,5 point. La bataille reste passionnante. André et Benoît connaissent bien la piste car ils ont roulé plusieurs saisons au Japon. J’ai hâte de voir une belle bataille avec une concurrence féroce avec Toyota. »

Sur la #1, Marcel Fässler est le seul du trio à ne pas connaître le pays : « Ce sera mes débuts au Japon et j’ai entendu beaucoup de chose sur le pays via mes coéquipiers. Cependant, j’ai roulé sur le tracé avec le simulateur. Mes coéquipiers ont beaucoup de fans au Japon et je suis impatient de m’imprégner de la culture et de l’ambiance japonaise. »

Résidant à Tokyo et roulant au Japon depuis 2003, André Lotterer est un familier des lieux : « Fuji est pour moi comme une course à domicile parce que je roule au Japon depuis près de dix ans et je suis encore en compétition en Formula Nippon. Mon coéquipier Benoît et moi-même avons beaucoup de fans dans le pays. Les Japonais aiment les courses d’endurance. Le fait que Ben et moi ayons été adversaires alors que nous sommes maintenant réunis chez Audi fait que c’est une situation très particulière. »

Après plus d’une décennie passée à rouler au Japon, Benoît Tréluyer fait cette saison l’Endurance son programme majeur, et Ben est tout aussi ravi que son compère de revenir au Japon : « Je suis vraiment impatient de revenir au Japon. Je vais arriver un peu plus tôt afin de voir des amis du temps de mon passage dans le pays. J’ai connu pas mal de victoires à Fuji et même habité tout près du circuit durant deux ans. Maintenant, je peux difficilement attendre d’y revenir. »

Au volant de l’Audi R18 e-tron quattro #2, Tom Kristensen a piloté au Japon il y a maintenant vingt ans : « J’adore le Japon. J’ai passé une partie importante de ma carrière sur place. De 1992 à 1995, j’y ai roulé régulièrement, et de façon plus sporadique en 1996. J’y ai aussi fêté mes débuts en voitures de sports en compagnie d’Eddie Irvine et Jacques Villeneuve. De plus, j’ai remporté les 24 Heures du Mans pour le compte du Team Goh. J’ai des liens très étroits avec le pays et leurs habitants, et je leur dois beaucoup. Maintenant, je suis de retour avec Audi et Audi Sport Team Joest. A l’époque, je vivais à Gotemba et là je vais rouler à Fuji, à seulement quelques kilomètres. Je connais la piste, mais la partie refaite sera nouvelle pour moi. »

Son coéquipier Allan McNish est aussi un familier des lieux : « J’ai passé beaucoup de temps au japon en tant que pilote, notamment durant mes années de pilote d’essais en Formule 1 dans les années 90, puis en tant que pilote de F1 et de voitures de sports. J’espère que les fans répondront présents aux 6 Heures de Fuji. Je connais le nouveau tracé pour avoir piloté l’Audi R8 V10. Le circuit a pas mal conservé son charme des débuts. La première partie est rapide et fluide, et la dernière partie est technique, donc difficile, avec beaucoup de changements au niveau de la dénivellation. Cette partie peut influencer le résultat de la course, que ce soit au niveau du set-up des autos que de la perte de temps à tenter de dépasser. La météo à Fuji est très imprévisible en octobre. Quand il pleut, c’est de façon très intense. »

Long de 4563 mètres, Daisuke Itou (Courage) a tourné en qualifications 1.31.065 le 1er juin 2007, alors que le tour le plus rapide en course reste la propriété de Shinsuke Yamazaki (Zytek) en 1.33.117. André Lotterer, grand spécialiste des lieux, détaille le tracé : « A première vue, Fuji semble facile, mais ce n’est pas si facile que cela. Pour la longue ligne droite d’1,5 km il faut peu d’aéro, et beaucoup d’appuis dans les virages rapides. Le premier virage à droite est vraiment très étroit. Il est suivi par un virage rapide à gauche, le A-Corner, qui va vers le long 100 R où différentes lignes sont possibles. C’est rapide et on a une vue sur le Mont Fuji. Le prochain est une épingle. Il faut bien gérer l’accélération à la sortie de ce virage pour arriver à une chicane étroite. La partie la plus difficile vient en dernier avec un virage à droite en dévers suivi de deux virages à gauche puis un autre droit. J’aime cette piste où le « slipstream » joue souvent un rôle important. »

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