ES10 : Latvala termine la journée solide leader

Jari-Matti Latvala, qui a pris les rênes dans la matinée, n’a eu ensuite de cesse que de conforter son avance, imprimant un rythme impressionnant en tête de la course.

Le pilote de la Volkswagen Polo R WRC, qui a démarré la journée en troisième position, a d’abord repris Dani Sordo, avant de profiter de la crevaison d’Evgeny Novikov pour hériter des commandes du Rallye de l’Acropole. Novikov, en plus des quatre minutes perdues dans l’affaire, a souffert ensuite de problèmes mécaniques consécutifs à son choc dans l’ES4.

Alors qu’il menait le rallye avec 18’’4 d’avance sur Dani Sordo à l’issue de la première boucle du jour, il a ensuite augmenté progressivement cette marge. Malgré le terrain cassant, la rudesse de la route et l’arrivée de la pluie, la deuxième boucle de quatre spéciales lui a permis de porter cette avance à 64’’1 sur Dani Sordo, qui a toujours avancé un message de prudence et de sagesse, plutôt que de vouloir rivaliser avec le Finlandais pour la première place.

« C’est une très bonne performance de la part de toute l’équipe Volkswagen », estime Latvala, vainqueur de quatre spéciales et qui a eu la chance de ne pas subir de dégât malgré un contact avec un talus. « L’équipe a su changer quelques éléments pour faire évoluer la voiture. Mais il faut toujours garder à l’esprit que c’est le Rallye de l’Acropole et qu’on peut avoir un pépin à tout moment. »

Sordo a eu une approche différente de cette journée. Dépassé par Latvala dans la première spéciale, il n’a ensuite pas cherché à tenir le rythme du Finlandais et assurer la deuxième place. « Je n’ai pas pris de risques », a-t-il souvent répété. « J’ai voulu éviter les crevaisons et les ennuis. »

Thierry Neuville s’est révélée être un modèle de régularité, ce qui le conduit à occuper la troisième place du podium provisoire, au volant de sa Ford Fiesta RS WRC. Critiqué pour sa trop grande prise de risque plus tôt dans l’année, le Belge a rectifié le tir et compte 39 secondes de retard sur Dani Sordo. « Nous n’avons pas fait d’erreur et n’avons pas attaqué dans les endroits risqués. Je suis content de moi-même, on a monté qu’on pouvait rouler intelligemment. »

La plus grande bagarre de la journée a concerné la quatrième place, longtemps tenue par Andreas Mikkelsen , avant que celui-ci ne souffre de problèmes de frein (absence de freins durant deux spéciales). Dépassé par Nasser Al-Attiyah à cette occasion, il s’est ensuite évertué à rattraper le Qatari. Mais le Norvégien, sur sa Polo R WRC, a terminé la journée avec une crevaison dans la dernière spéciale, comptant vingt-cinq secondes de retard sur le pilote de la Ford Fiesta RS WRC. « C’est arrivé en plein milieu de la trajectoire, dans un virage à gauche, explique-t-il. Je n’ai rien vu du tout et j’ai entendu une explosion venue de nulle part. »

Mads Ostberg, malgré ses soucis rencontrés vendredi, a réussi à remonter au sixième rang. Malgré une casse d’un bras de suspension, il a pu mener une belle étape et repartir en quête de points importants. Il a 24 secondes d’avance sur Marin Prokop.

Mikko Hirvonen a abimé deux fois une jante de sa Citroën DS3 WRC mais occupe le huitième rang, avec 24 secondes d’avances sur un Novikov retrouvé après ses problèmes de la matinée.

Premier sur la route, Sébastien Ogier est parvenu tout de même, malgré ce désavantage, à réintégrer le top 10. Il a toutefois tiré avantage de sa position dans la dernière spéciale, disputée sous la pluie, y réalisant le meilleur temps.