Deuxième titre ELMS consécutif pour IMSA Performance

"Nous avons fait une course propre, sans rien toucher"

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24 octobre 2012 - 12:36
Deuxième titre ELMS consécutif (...)

Tenant du titre GTE Am en European Le Mans Series, IMSA Performance Matmut a récidivé ce week-end loin des frontières de l’Europe, sur le circuit de Road Atlanta. L’équipe rouennaise a en effet acquis ce titre 2012 avec Raymond Narac, Nicolas Armindo et Anthony Pons, au terme d’une belle bagarre de la Porsche 911 GT3 RSR n°67 avec la Ferrari 458 AF Corse de %9arco Cioci, Piergiuseppe Perazzini et Matt Griffin.

Raymond Narac et Nicolas Armindo remportent ainsi leur deuxième titre ELMS consécutif tandis que pour Anthony Pons, c’est le premier, alors qu’en 2011 il a remporté le Challenge d’Endurance GT/Tourisme de la Série VdeV au volant d’une Porsche RSR IMSA Performance Matmut.

Le week-end avait fort bien commencé pour IMSA, Nicolas Armindo ayant décroché une jolie pole position dans la catégorie. En course, grâce à une course régulière, les trois pilotes étant restés à l’écart de tous les incidents de course et ayant bien géré le trafic, à l’inverse de leur concurrent, la Porsche franchissait la ligne d’arrivée en vainqueur de la catégorie à l’issue des 1000 miles de l’épreuve.

Franck Rava : "Nos adversaires se sont présentés avec une auto plus performante que d’habitude. On s’en est vite aperçus. Pendant la course cela s’est confirmé au vu de leur consommation. Nous faisions jeu égal avec eux en début de championnat, là à Road Atlanta, ils pouvaient faire plus de tours que nous. Cela nous a forcément inquiété, d’autant plus que notre début de course n’a pas été chanceux. La Ferrari a pu ravitailler sous safety-car et nous avons perdu un tour à ce moment là, réduisant à néant les 30 secondes d’avance qu’avait prises Raymond depuis le départ sur Perrazzini. Nous avons cravaché pour revenir, Anthony na pas perdu de temps, puis Nicolas est repassé devant Ciocci. Nous voir revenir leur a certainement mis la pression. Ils ont ensuite enchaîné les fautes. Avec 10 tours d’avance, nous avons géré et adapté notre rythme à notre objectif du titre."

"Au final ils abandonnent après avoir cassé leur direction. Nous étions là pour apprendre, nous avons donc évité la confrontation avec les GT qui sont toutes des modèles 2012. Pour cette découverte de la course aux USA, nous n’avons pas eu la moindre pénalité, de l’avis de nombreux experts c’est exceptionnel. L’équipe n’a fait aucune erreur toute la semaine, pilotes compris, nous n’avons pris aucun retard sur le planning. C’est très satisfaisant. En bilan nous avons fait une belle saison en étant souvent victorieux que ce soit en WEC-FIA, ELMS, GT Open et en figurant sur le podium des 24 Heures du Mans. Un beau Palmarès 2012 auquel on peut ajouter ce titre ici au Petit Le Mans. Si le nombre n’était pas là en termes de concurrents, les courses ont été très disputées et il fallait amener la voiture au bout."

Nicolas Armindo : "Nous étions bien positionnés en qualifications. J’ai fait le tour parfait en enchaînant mes trois meilleurs secteurs. Nous faisions quasiment jeu égal avec les voitures pro, malgré le millésime 2011 de notre RSR et la différence de carburant utilisé. Je pense que la performance était bonne. Ce circuit est impressionnant, sur un tracé si court avec autant d’autos, c’est du boulot ! Nous avons tenu le coup, roulé intelligemment et su faire ce qu’il fallait pour terminer. L’état impeccable de la voiture à l’arrivée sans aucun fait de course fait partie de la performance. J’ai eu un peu de safety-car, j’ai pu rouler à ma main pendant mes relais. Pour comparer avec Daytona où j’ai roulé cette année, c’est plus physique ici, il faut plus s’employer au volant. J’aime l’Amérique où le sport auto est un culte. On se sent aimé en tant que pilote par les spectateurs, quel que soit son classement. Il y a une reconnaissance énorme. Le podium de cette victoire avec Anthony, Raymond et toute l’équipe, la découverte du circuit au milieu de ce trafic de fou, et l’interview avec le public suite à notre qualification resteront dans cet ordre comme mes trois temps forts de la semaine."

Anthony Pons : "Si la course a paru impressionnante sur vos écrans, dans ma tête imaginez-vous que c’était cela à la puissance 10. L’ambiance autour du sport automobile là-bas est exceptionnelle, le nom de Petit Le Mans n’est absolument pas usurpé. On a vécu une semaine très comparable à celle des 24 Heures du Mans, le circuit est plus petit mais les émotions sont aussi intenses et l’évènement autant marquant. Le tracé est essentiellement fait de virages en aveugle, donc très difficile à assimiler en termes de pilotage. Le niveau en GT étant exceptionnels, l’apprentissage dans le trafic était donc compliqué. Je me suis fait plaisir, mais en course nous avons suivi les mêmes règles que d’habitude, en s’en tenant au schéma défini par l’équipe. Nous n’avons pas eu à mettre le moindre bout de scotch sur la carrosserie, c’est un exploit. Nous avons réussi à déstabiliser l’adversaire qui avait une très bonne voiture. Nicolas a bien mis la pression en remontant fort dans son relais. Le titre ELMS est un peu honorifique mais nous avons fait de beaux résultats dans trois courses monumentales, c’est un beau bilan."

Raymond Narac : "Nous avons fait une course propre, sans rien toucher, ce qui n’a pas été facile. La piste de Road Atlanta est très exigeante, bosselée, et tous les réglages de la voiture ont dû être changés. AF Corse, arrivé avec une voiture pourvue des bons réglages, a été rapide dès le début de la semaine. Nous avions un handicap dès le départ mais nous avons géré cela sans faire d’erreurs dans la stratégie et le choix du set-up. Mon premier relais était difficile, car nous avions privilégié le temps de pilotage d’Anthony en essais. Le premier safety-car nous coûte un tour mais lors de mon second relais, j’ai bien roulé. Griffin pensait certainement me distancer, mais ça n’a pas été le cas , je lui ai mis une grosse pression et il a voulu en remettre un peu. Trop certainement puisqu’à partir de là ils ont commencé à "dérailler", nous avons récupéré 9 tours d’avance. La fin de course était très difficile, j’ai fait le dernier relais de nuit car Anthony ne se sentait pas en confiance, même si nous n’avions plus la pression de la Ferrari, il fallait gérer les dépassements des autres voitures qui jouaient leur course dans les dernières heures. C’était ardu, ça doublait de partout, un truc de dingue, et sincèrement j’étais content de voir le drapeau à damier s’abaisser. Je suis ravi de cette expérience, cette première victoire sur le sol américain qui nous offre le titre ELMS. J’adresse un grand merci à toute l’équipe qui a parfaitement préparé cette aventure et géré très professionnellement la semaine. Nous sommes ravis de faire triompher les couleurs de la Matmut dans cette épreuve mythique. C’est une forme de remerciement pour notre partenaire historique qui nous soutient depuis un bon nombre d’années."

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