Après sa première victoire en GP2, Pic veut confirmer dès Spa

Après une trêve estivale d’un mois, le championnat GP2 reprendra le week-end prochain (22-24 août) à Spa-Francorchamps pour le huitième rendez-vous de la saison. Auréolé de sa première victoire dans la catégorie – un succès décroché en Hongrie fin juillet – Arthur Pic aborde l’épreuve belge avec sérénité et ambition.

Avant de retrouver les joutes du GP2, le Français a cependant pu profiter d’un repos bien mérité.

« Avec trois manches au programme, nous avons connu un mois de juillet intense, déclare le pilote Campos Racing. Du coup, après l’épreuve hongroise, je suis parti en Corse pour y passer deux semaines en famille. Là-bas, nous avons célébré ma victoire tous ensemble.

Par ailleurs, ce succès a fait du bien à tous les membres de l’écurie. Il a confirmé le potentiel entrevu depuis le début de l’année et m’a permis d’emmagasiner de la confiance à l’aube du dernier tiers de la saison. »

Cet état d’esprit conquérant se révélera précieux au moment d’affronter l’emblématique piste ardennaise de 7,004 km, un circuit qu’apprécie beaucoup Arthur. À sa façon. Si la plupart des pilotes cite volontiers le Raidillon de l’Eau Rouge ou encore Blanchimont lorsqu’il s’agit d’évoquer leurs virages préférés, le Montilien, lui, avoue un penchant pour le deuxième secteur du tracé.

« J’aime vraiment la portion qui débute juste après Les Combes et se conclut au niveau de Stavelot, affirme Pic. La piste serpente vers le bas et offre de belles courbes que l’on négocie à vitesse moyenne ou élevée, notamment le double gauche de Pouhon. L’enchaînement des différents virages rend ce secteur particulièrement jouissif. Bien sûr, le Raidillon reste impressionnant, mais, honnêtement, l’on s’y habitue après quelques tours. »

Sur un tracé aussi long, il est d’ailleurs primordial de trouver le bon rythme pour signer des chronos compétitifs. Et au risque de bousculer les croyances établies, Arthur estime que les immenses lignes droites du circuit ne facilitent pas la tâche du pilote.

« Prenez celle qui file vers Les Combes, explique Arthur. Vous passez près de 15 secondes à plein régime, sans véritable changement de direction. Certes, cela vous donne le temps de souffler, mais cela peut également vous déconcentrer. En effet, vous commencez à trop réfléchir, ou bien votre esprit se focalise sur autre chose. »

Pour se préparer au mieux, le Drômois se rend ce week-end à l’usine Campos Racing située à Valence en Espagne. Une première depuis son triomphe en terre magyare. « Nous allons sûrement aller prendre un verre pour fêter cela », sourit Pic.

Sur place, le pilote de 22 ans effectuera plusieurs séances de simulateur afin de se familiariser à nouveau avec une piste ardennaise où il a connu de nombreux succès aux échelons inférieurs.

En 2008, l’année de son sacre en Formul’Academy Euro Series, Arthur y avait décroché deux pole positions et autant de victoires. Deux saisons plus tard, le jeune Français avait failli réitérer pareil exploit en Eurocup, le plus relevé des différents championnats de Formule Renault 2.0. Auteur des deux meilleurs temps lors des séances qualificatives, le Montilien avait remporté la course 1 avant de voir ses espoirs de doublé s’envoler au départ de la seconde manche.

« Je conserve effectivement d’excellents souvenirs des deux week-ends, confie Pic. À vrai dire, je me suis toujours senti à l’aise à Spa. J’espère sincèrement y briller cette année pour que la belle dynamique amorcée en Hongrie se poursuive jusqu’à la fin de la saison. »