Après ES4 : Meeke leader sur l’Île de Beauté

Ogier se bat pour rester dans le match

Par Franck Drui

7 avril 2017 - 18:59
Après ES4 : Meeke leader sur l'Île

Avec trois victoires en quatre spéciales, Kris Meeke a dominé la première étape pour prendre la tête du Che Guevara Energy Drink Tour de Corse.

Sébastien Ogier a bataillé ferme pour rester à portée du Britannique. Le Champion du Monde en titre remportait une spéciale et finissait la journée à 10’’3 du leader. Le duo de tête était intouchable puisque Thierry Neuville, troisième, pointait à 25’’8.

Les cieux se montraient favorables en Corse. Si les conditions y sont souvent imprévisibles et menaçantes, le soleil était présent et les températures avoisinaient 20°C. De quoi donner le sourire aux concurrents et simplifier leurs stratégies de pneus.

Arrivé plein d’appréhension sur la quatrième manche du Championnat du Monde FIA des Rallyes suite aux performances de sa Citroën C3 sur l’asphalte du Rallye Monte-Carlo, Kris Meeke était rassurée par le comportement de sa voiture sur l’Île de Beauté.

Kris Meeke remportait les deux spéciales du matin près d’Ajaccio avant que Sébastien Ogier n’interrompe sa série au début du second passage. Si le Britannique répliquait avec un troisième scratch, il reconnaissait le danger représenté par son concurrent.

« L’après-midi était difficile avec des routes sales, mais j’ai adoré », déclarait le vainqueur du Rallye du Mexique. « Nous nous méfions toujours de Sébastien. Il n’abandonne jamais, mais je suis à l’aise. »

À l’aise, Sébastien Ogier ne l’était pas au volant de sa Ford Fiesta sur les sections bosselées. Des changements de réglages amélioraient son ressenti, mais le Français comptait bien ne pas s’en arrêter là.

« Nous avons amélioré la voiture pas à pas aujourd’hui et les sensations suivent », confiait-il. « Nous ne sommes pas loin et j’ai de nouvelles idées pour demain. »

Troisième sur chaque spéciale, Thierry Neuville (Hyundai i20) restait perplexe, estimant que ses temps étaient en décalage avec ses sensations. « C’est comme si je fuyais pour rester en vie », racontait le Belge. « Nous sommes à la limite partout, parfois même au-delà, mais les leaders sont inaccessibles. »

Dans la dernière spéciale, Craig Breen (Citroën C3) ravissait la quatrième place pour 1’’4 face à Dani Sordo (Hyundai i20). L’Espagnol ne parvenait pas à expliquer son manque de rythme, mais il gardait 6’’4 de marge sur Jari-Matti Latvala (Toyota Yaris), lui-même mécontent de sa prestation tout au long de la journée.

Septième, Hayden Paddon (Hyundai i20) était déçu, et l’était encore plus lorsqu’il heurtait une pierre. Stéphane Lefebvre (Citroën C3) pointait au huitième rang devant Andreas Mikkelsen, leader du WRC 2, et Stéphane Sarrazin.

Elfyn Evans (Ford Fiesta) était relégué à plus de six minutes après des problèmes hydrauliques affectant son différentiel central et ses palettes une bonne partie de la journée. Ott Tänak, son équipier, abandonnait après avoir mené sa Fiesta dans le fossé. Enfin, Juho Hänninen (Toyota Yaris) tapait un pont et endommageait sa direction avant de renoncer.

L’étape de samedi suivra un format similaire avec deux boucles identiques de deux spéciales, près de Bastia cette fois. 131,96 km chronométrés sont au programme.

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