Anthony Davidson : J’ai hâte que cela commence
“Je suis complètement fou du Japon”
Vainqueur de plusieurs classiques de l’endurance, Anthony Davidson a logiquement été choisi pour piloter l’une des deux voitures du TOYOTA Racing, la n°8, aux 24 Heures du Mans. Dans cette interview, le Britannique livre ses impressions sur le team et la TOYOTA TS030 HYBRID.
Quel est ton sentiment au moment de rejoindre TOYOTA Racing ?
« C’est vraiment super de signer avec TOYOTA. C’est comme un nouveau chapitre dans ma carrière et j’ai simplement hâte que cela commence. TOYOTA est un constructeur si important qu’être impliqué dans le programme en Championnat du Monde d’Endurance est fantastique. »
A quel point as-tu pu te renseigner au sujet du programme depuis ta signature ?
« Je me suis déjà rendu à l’usine à Cologne afin de voir la voiture et rencontrer l’équipe. J’ai aussi effectué une séance sur le simulateur, donc j’ai eu un premier aperçu de la TOYOTA TS030 HYBRID. Je n’ai pas encore rencontré les autres pilotes, mais hormis Hiroaki je les connais déjà tous. »
Que penses-tu de TMG ?
« Les installations sont excellentes. On m’avait dit à quel point elles étaient complètes et tout ce qu’on m’a raconté était vrai. Elles sont vraiment impressionnantes : tout est à la pointe de la technologie. Savoir que ces infrastructures sont intégrées à notre projet donne beaucoup de confiance. C’était bien de rencontrer tout le team et j’ai eu un bon feeling avec tout le monde. Je me suis senti comme au sein d’une famille très unie : c’était une chouette découverte. »
Comment s’est déroulé ton run sur le simulateur ?
« J’ai passé quelques heures dans le simulateur et cela m’a donné une idée de ce qu’est la voiture. La séance a été bonne. Comme tout pilote modern, j’ai l’habitude de ce type de simulateur et je pense qu’il est important d’avoir un tel outil à son arsenal. C’est bien pour avoir une idée de ce à quoi je dois m’attendre avec la TOYOTA TS030 HYBRID. Je dois dire que j’ai eu l’impression de la connaître : elle roule avec des pneus dont j’ai l’habitude, et c’est plutôt une bonne chose. Je pense que mon pilotage convient plutôt bien aux LMP1 et tout s’est bien imbriqué dans le simulateur. »
Quelles sont tes premières impressions concernant la voiture ?
« Il est évident que cette LMP1 a été conçue par un team possédant une expérience récente en F1. Voilà ce que j’ai pensé en premier. Chaque détail de l’auto a été examiné avec soin et exploité au maximum. Au premier coup d’œil, elle semble à la fois complexe et recherchée, tout en étant jolie. Les LMP1 sont généralement jolies, mais cette TOYOTA a un sacré look ! Je suis impatient de la piloter et d’en ressentir les sensations à l’intérieur du cockpit. »
Comment abordes-tu le fait de piloter une hybride au Mans ?
« C’est plutôt intéressant. Je n’ai jamais roulé avec une voiture hybride auparavant. J’avais simplement fait un test en ligne droite avec le KERS en F1, donc c’était intéressant cette fois d’apprendre et comprendre cela dans le détail. J’aime tous les détails qui se cachent derrière une voiture de course, et c’est un chapitre complètement nouveau qui s’ouvre à moi. Je pense qu’un pilote trouve beaucoup d’avantages à comprendre un système de A à Z et c’est vers quoi le simulateur permet d’aller. J’ai déjà une petite idée de ce à quoi m’attendre sur la piste, et comment faire fonctionner le système. Normalement, il faut attendre de monter dans l’auto. Cela montre à quel point ces quelques jours dans un simulateur sont importants. Ces voitures sont désormais tellement pointues techniquement parlant… »
Que peux-tu nous dire du Mans ?
« En tant que pilote, c’est l’une de ces courses qui vous captivent. Une fois que vous y avez participé, vous voulez y revenir. Mais c’est un véritable défi et il y a tant de paramètres à réunir pour avoir une chance de gagner. J’en ai été proche quelques fois, et j’espère que ma plus grande occasion se présentera très prochainement. »
De par ton ancienne équipe, tu connais déjà très bien Alex bien évidemment…
« Depuis que j’ai signé pour le team, nous avons été en contact permanent. Alex est le type d’homme qu’il faut dans un team. Je suis si content qu’il soit là. Nous sommes amis depuis plusieurs années, et nous avons été coéquipiers auparavant. J’ai vraiment apprécié cette époque. Il est tellement expérimenté qu’il connaît à peu près tout ce qu’il faut savoir de ce sport. C’est un vrai partenaire d’équipe, il a la tête sur les épaules, il a un bagage technique. C’est un gars bien, sur les circuits et en dehors. Il recherche toujours à améliorer l’auto et le team qui l’entoure. Même si nous ne piloterons pas la même voiture, en Endurance chaque pilote est considéré comme un vrai coéquipier. Je suis impatient de travailler avec lui à nouveau. »
Et concernant tes coéquipiers sur la n°8 ? Commençons par Hiroaki…
« Je n’ai jamais rencontré Hiroaki, mais j’ai regardé ses statistiques et ce qu’il a accompli, donc je sais ce dont il est capable. Il a couru aux 24 Heures du Nürburgring et je ne pense pas qu’il existe une épreuve d’endurance plus dure que celle là ! Il a réalisé de belles choses au Japon en Super GT et nous avons vu par le passé que des pilotes venant de ce championnat pouvaient être très très rapides. Après tout, deux vainqueurs du Mans 2011 venaient du Super GT. Je suis impatient de le rencontrer et de rouler avec lui. J’espère que l’on s’entendra bien et que l’on obtiendra un bon résultat au Mans. »
Et Sébastien ?
« De par mon travail de commentateur, j’ai souvent observé Sébastien ces dernières années Comme beaucoup, j’ai été surpris de le voir libre à la fin de la dernière saison. Ce qu’ils ont perdu, TOYOTA le gagne. Je suis certain qu’il va continuer à montrer sa pointe de vitesse dans une LMP1 fermée. Je suis ravi de l’avoir à mes côtés. J’ai été très surpris quand je suis passé de la monoplace à l’endurance. Je suis tombé amoureux de la discipline : j’espère que Sébastien suivra la même voie. En fait, je suis sur que ce sera le cas. »
TOYOTA est une entreprise japonaise et vous courrez sous bannière japonaise avec la n°8 au Mans. Que penses-tu du Japon ?
« Je suis complètement fou du Japon. Durant ma carrière j’ai eu comme un lien avec le Japon. J’aime ce pays depuis ma première visite. C’est un pays incroyable avec gens merveilleux qui sont passionnés et dévoués à la compétition. J’ai toujours trouvé qu’il était facile de travailler avec les japonais. Tout marche bien entre la culture japonaise et moi. Je suis très heureux d’être associé à nouveau au Japon. Je suis vraiment ravi à ce sujet. Et je n’oublie pas la cuisine japonaise : c’est la meilleure du monde ! »
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