24h du Mans : Ferrari gagne une édition 2024 absolument folle

9 Hypercars termine dans le même tour

Par Franck Drui

16 juin 2024 - 16:13
24h du Mans : Ferrari gagne une (…)

Ferrari a réédité sa victoire de l’an dernier aux 24 Heures du Mans dans une course aux fortunes en constante évolution et aux conditions climatiques variées.

Devant une affluence record de 329 000 spectateurs, Ferrari décroche un 11e succès aux 24 Heures du Mans, le second de rang pour les 499P après la victoire de l’édition du Centenaire. Antonio Fuoco, Miguel Molina et Nicklas Nielsen sur la 499P #50 rejoignent ainsi au palmarès de la course leurs équipiers de la #51 (Alessandro Pier Guidi/James Calado/Antonio Giovinazzi) vainqueurs en 2023.

United Autosports a remporté la catégorie LMP2 avec Oliver Jarvis, Bijoy Garg et Nolan Siegel, et la Porsche 911 de Manthey a triomphé dans la catégorie LMGT3 avec Yasser Shahin, Morris Schuring et Richard Lietz.

La Ferrari numéro 50, sœur de la voiture victorieuse de l’an dernier, a franchi le drapeau à damier avec 14 secondes d’avance sur la Toyota numéro 7. Nicklas Nielsen, qui partageait sa voiture avec Antonio Fuoco et Miguel Molina, a effectué un dernier relais soigneusement géré dans des conditions de plus en plus difficiles alors que la Toyota numéro 7 se rapprochait.

José Maria Lopez, qui avait été recruté aux côtés de Kamui Kobayashi et Nyck de Vries pour remplacer Mike Conway blessé, a été invité à ralentir dans la dernière demi-heure. Mais il a poursuivi sa poursuite de Nielsen, réduisant de plus de moitié l’écart qui les séparait alors que Nielsen franchissait la ligne avec seulement 2 % de son énergie restante.

Les espoirs de Ferrari ont subi un double coup peu après la barre des 22 heures, lorsque leurs voitures d’usine occupaient les deux premières places. Le premier pilote Alessandro Pier Guidi, deuxième, dans la voiture numéro 51, a été dépassé par Lopez dans la Toyota numéro 7.

Le directeur de course a ensuite averti la 499P en tête de la course qu’elle devait intervenir sur sa portière droite desserrée. L’équipe a exhorté Nielsen à tout faire pour la fermer, sachant qu’il serait rappelé aux stands s’il n’y parvenait pas. Le directeur de course Eduardo Freitas a mis plusieurs tours à émettre son avertissement, et bien que Ferrari ait finalement cédé à l’inévitable et ait fait rentrer Nielsen, le moment de son arrêt au stand précoce les a moins compromis qu’il n’aurait pu le faire.

Cela a laissé Nielsen en décalage de stratégie avec les autres leaders au fil des tours. Mais un retard de Brendon Hartley dans la Toyota numéro 8, percutée par la Ferrari de Pier Guidi à Mulsanne, lui a coûté plus d’une demi-minute, et n’a laissé à Ferrari qu’un seul de ses rivaux japonais à craindre. Pier Guidi a été pénalisé de cinq secondes pour le contact.

La voiture 50 a effectué son dernier arrêt au stand à 50 minutes de l’arrivée. Avec une piste humide et sèche à ce stade, les chances de Nielsen de gagner semblaient minces. Mais la pluie s’est de nouveau installée, et avec elle la consommation d’énergie a chuté, ce qui a joué en leur faveur.

Pendant ce temps, la Toyota numéro 7 perdait du temps. Un tête-à-queue à la première chicane et une perte de puissance ont retardé la poursuite de Lopez. Bien que son dernier arrêt au stand lui ait laissé toute la puissance dont il avait besoin, il a eu du mal à réduire l’avance de la Ferrari alors que les conditions se sont à nouveau dégradées. À 17 minutes de l’arrivée, Toyota lui a dit de se concentrer sur le retour de la voiture à l’arrivée.

La Porsche numéro 6 de Penske, qui avait décroché la pole, est arrivée quatrième, avec la Toyota numéro 8 retardée qui la séparait de la machine numéro 5. La Porsche numéro 8 de Penske a mis fin à sa course dans la barrière d’Indianapolis lorsque Felipe Nasr est parti en tête-à-queue sur une piste qui séchait à la 17e heure.

La Cadillac a rencontré des problèmes à la 18e heure de la course. Tout d’abord, Scott Dixon s’est arrêté dans la ligne droite des Hunaudières et a dû se trainer jusqu’aux stands en utilisant l’énergie électrique. Peu de temps après, la Cadillac numéro 311 de Whelen a été retardée par un accident. La V-Series.R numéro deux est arrivée septième, suivie des deux Porsche de Jota.

Les neuf premières Hypercars ont toutes effectué 311 tours. Les Lamborghini et Peugeot ont occupé les quatre places suivantes, deux tours derrière. La voiture de sécurité ayant fait plusieurs apparitions pendant la course, notamment un déploiement prolongé de quatre heures sous une pluie soutenue pendant la nuit, les 311 tours effectués par les vainqueurs sont 31 de moins que l’année dernière.

Si les Ferrari d’usine ont terminé sur le podium, la voiture cliente numéro 83 d’AF Corse leur a posé un sérieux défi dans les premières étapes de la course. Elle était toujours en lice pour la victoire lorsqu’elle a été obligée de s’arrêter aux stands à moins de quatre heures de la fin. Une décision intelligente de chausser des pneus tendres avant une légère averse a permis à Robert Kubica de prendre une avance de 20 secondes.

Cependant, leur course a déraillé lorsque Kubica a touché la BMW de Dries Vanthoor dans la ligne droite des Hunaudières, envoyant la voiture numéro 15 dans une barrière et hors de la course. En plus de déclencher une période de voiture de sécurité pour réparer la barrière qui a duré plus d’une heure et demie (pendant laquelle un chien a été chassé de la piste), Kubica a également écopé d’une pénalité de stop-go qui a fait perdre à sa voiture la tête de la course.

La course de la voiture s’est terminée peu après que Robert Shwartzman ait été dépassé par la Toyota de Buemi. Une épaisse fumée s’est échappée des roues avant alors que la voiture s’arrêtait et elle a rapidement été poussée dans le garage Ferrari, pour ne plus jamais en ressortir.

BMW a confirmé que Vanthoor n’était pas blessé dans l’accident. Son abandon a aggravé une course difficile pour la marque, Robin Frijns ayant déjà subi un accident avec la voiture numéro 20 alors que la course n’en était qu’à ses deux premières heures. Les deux Alpine ont abandonné avant le quart de distance en raison de problèmes de moteur.

Retour sur le déroulé de la course en HyperCar

Une surprenante Ferrari jaune

En tant que vainqueur sortant, Ferrari était évidemment attendu, et on se doutait que les 499P allaient se battre aux avant-postes de cette 92e édition. Toutefois, la plus surveillée du clan italien n’était probablement pas la #83 de Robert Kubica/Robert Shwartzman/Yifei Ye. Et pourtant.

Dès le départ, donné par Zinédine Zidane, les #50 et #51 sont les plus rapides. Nicklas Nielsen, sur la #50, prend la tête dès le premier tour. Il ne laisse pas à Laurens Vanthoor (Porsche 963 #6 Porsche Penske Motorsport) le plaisir d’ouvrir la piste. Dans la foulée, c’est Antonio Giovinazzi (Ferrari 499P #51) qui l’imite et passe le pilote belge. Le duo de Ferrari 499P à la robe rouge est aux commandes après seulement 13 minutes de course. Un peu plus loin, Robert Kubica (Ferrari 499P #83), parti 12e, pointe déjà à la cinquième place, à la faveur de premiers tours très incisifs.

Nous n’assistons pour autant pas à un récital des prototypes Ferrari, la météo capricieuse venant – une première fois – chambouler le scénario parfait qu’avaient imaginé les tifosis.

Aux environs de 17 h 40, la pluie fait sa première apparition pendant la course, obligeant les équipes à se positionner rapidement. Plusieurs hypercars chaussent, de manière très précoce, des pneumatiques pluie. C’est le cas chez Ferrari sur la #51, chez Porsche sur la #4 et chez Toyota sur la #7. Partie de l’Hyperpole, la 963 #6 emmenée par André Lotterer (qui relaie très tôt Laurens Vanthoor) fait aussi ce choix – qui se révèle ne pas être le bon. Celui qui survole la concurrence, c’est Robert Kubica. Sa 499P jaune est la seule à être équipée slicks, avec le composé le plus tendre. Dès lors, et avec une piste qui devient de plus en plus sèche, Robert Shwartzman le relaie et s’applique. Il s’échappe. Il construit son avance, seconde par seconde.

Une alerte sérieuse survient toutefois samedi soir. Peu avant 22 heures, la pluie est de retour et on se prépare dans les stands pour l’affronter à nouveau. Une fois encore, la stratégie est la bonne sur la #83. On choisit rapidement les pneus pour chaussée humide – comme sur la 963 #5 – et, avec une pluie persistante, les secondes se perdent par poignées pour les poursuivants : la Ferrari #83 tourne 30’’ plus vite au tour que ses opposants restés en slicks ! Mais tout bascule à 22 h 37. Robert Kubica revient à pleine vitesse sur la BMW M Hybrid V8 #15 de Dries Vanthoor. Ce dernier ne veut pas se faire prendre un tour, car rester dans la même boucle que le leader peut s’avérer décisif en cas de sortie des voitures de sécurité. Le contact envoie la machine allemande dans le mur. Elle est si fortement endommagée que Dries Vanthoor doit mettre pied à terre. Jugé coupable d’avoir tassé ce dernier, Robert Kubica écope de 30 secondes de pénalité lors de son arrêt suivant. Cette punition, purgée à 00 h 30, fait reculer l’hypercar jaune. Jamais elle ne sera revue en haut d’une feuille de classement (à 12 heures le dimanche, Yifei Ye l’immobilise devant son stand avant qu’elle ne soit rentrée, abandon).

L’attente

Se dessine une bataille à trois entre Porsche Penske Motorsport, Toyota Gazoo Racing et Ferrari AF Corse.

On ne retrouve pas l’unique Isotta Fraschini, qui connaît une très belle première participation, mais ne peut se battre devant. Dans le clan Lamborghini, les SC63 sont encore là, fiables, mais loin. BMW non plus ne peut pas fêter de la meilleure manière le 25e anniversaire de la victoire de la V12 LMR. La M Hybrid V8 #15 est éliminée suite au contact avec la Ferrari 499P #83. La #20, elle, était déjà hors séquence dès le début de l’épreuve, avec plusieurs problèmes techniques pour ce grand retour.

Dans la nuit, on ne compte malheureusement plus de forces françaises capables de gagner, Alpine ayant rencontré des difficultés en début de soirée avec ses moteurs, et Peugeot ayant quitté le tour de tête après seulement 2 h 45 d’épreuve.

Des hypercars encore dans le coup (elles sont encore une dizaine à minuit), c’est la Toyota GR010 Hybrid #8 Toyota Gazoo Racing de Sébastien Buemi/Brendon Hartley/Ryo Hirakawa qui traverse la nuit devant. Sur toutes les feuilles de chronométrage officielles, de 1 heure à 9 heures du matin, la machine nippone est au top. Comme dans la plus pure tradition des 24 Heures du Mans, ce cavalier nocturne permet-il à Toyota de construire sa victoire ? Non. La lecture brute des résultats est un leurre. Car cette édition 2024 est imprévisible.

En réalité, le trio Ferrari-Porsche-Toyota se toise, s’observe, se défie. Mais les pilotes ne se battent pas. Les conditions météorologiques effroyables poussent la direction de course à faire sortir les voitures de sécurité. Le Mans est en pause. Pour mieux repartir.

Les pilotes sont comme des lions en cage et espèrent des conditions meilleures pour partir en chasse. Impossible de dépasser, impossible de faire parler ses arguments. Il faut être appliqué, essayer de bien économiser le carburant et ne pas faire d’erreur dans les stands. Certains pilotes bavardent avec leur ingénieur à la radio, pour vaincre l’ennui et la monotonie. D’autres apprécient ce calme, qui n’est que temporaire. Car le sprint va redémarrer.

L’emballage final

À sept heures du but, 11 voitures sont encore dans le tour de tête et peuvent prétendre à la victoire. Il ne pleut plus : la bataille est intense au sein de ce peloton, avec des affrontements multiples. On se rend coup pour coup entre hypercars.

Toutes les marques ne répondent pas présentes. Cadillac perd deux voitures. Fuite d’huile sur la Cadillac V-Series.R #3 (Sébastien Bourdais/Renger van der Zande/Scott Dixon) et accident spectaculaire pour Pipo Derani sur la Cadillac V-Series.R #311.

Porsche aussi souffre. La 963 #4 percute le mur de pneus à Indianapolis (avec Felipe Nasr). Au rythme, les 963 #5 et #6 semblent moins à l’aise. Les pilotes ne parviennent pas à hausser leur niveau pour chercher les dixièmes qui font la différence.

Le rythme s’accélère à l’entame des quatre dernières heures. Longtemps c’est le 46e tour d’Antonio Fuoco en 3’29’’208 qui est resté le meilleur temps. Mais à 12 h 15, la marque tombe. Alex Palou (Cadillac V-Series.R #2 Cadillac Racing) impressionne : 3’28’’938 au 253e tour – avant que Kamui Kobayashi (Toyota GR010 Hybrid #7) n’améliore en 3’28’’756 au passage suivant.

Un peu avant 14 heures, la pluie revient. Doucement, d’abord, puis de manière plus intense dans tout le premier secteur, de la ligne droite jusqu’à la chicane Daytona. Certains craquent. Brendon Hartley part à la faute à Mulsanne avec la Toyota GR010 Hybrid #8 suite à un contact avec Alessandro Pier Guidi (Ferrari 499P #51). A 16 h, c’est donc la Ferrari 499P #51 qui franchit la ligne en premier, devançant la Toyota GR010 Hybrid #7 et la Ferrari 499P #50.

LMP2

Ouverte, imprévisible, la catégorie LMP2 a de nouveau été animée, avec plusieurs équipes ayant joué un rôle tout au long des 24 heures. Au départ, c’est l’Hyperpoleman Louis Delétraz sur son Oreca 07-Gibson #14 d’AO by TF qui se montre. Mais, au fil des relais de ses équipiers et selon les stratégies des autres équipes, la hiérarchie change. La #10 Vector Sport (Ryan Cullen/Patrick Pilet/Stéphane Richelmi) et la #183 AF Corse (François Perrodo/Ben Barnicoat/Nicolas Varrone) sont en pointe.

Déjà heureux et victorieux en Sarthe, Ben Keating connaît un premier relai compliqué et sort à plusieurs reprises. Associé à Filipe Albuquerque et Ben Hanley, il compose un équipage très en vue.

Le dimanche, ce sont les équipes Inter Europol Competition (avec la #34) et Cool Racing (avec la #37) qui se distinguent. Mais au damier, et pour la première fois depuis 2020, United Autosports renoue avec le succès.

LMGT3

Avec neuf marques représentées au départ de la première édition accueillant des voitures répondant au règlement LMGT3, le résultat était difficile à prédire. Plusieurs constructeurs ont tenu la tête au long de l’épreuve. McLaren, avec l’Hyperpole de la 720S LMGT3 Evo2 #70 Inception Racing de Brendan Iribe/Ollie Millroy/Frederik Schandorff pouvait répéter l’histoire (la victoire au général de McLaren en 1995 a été décrochée à l’issue d’une édition marquée par la pluie). Les #59 et #95 de l’équipe United Autosports (dont les numéros sont des clins d’œil directs à cette épopée) n’ont pas suffi.

Lexus a été très en vue, avec les RC F LMGT3 #78 et #87 Akkodis ASP Team. Une première encourageante pour la plus ancienne des GT3 au départ, dont le remplacement est prévu en 2026.

On a cru à l’exploit de Valentino Rossi, engagé sur la BMW M4 GT3 #46. Le multiple champion de Moto GP a mené la course, bien aidé par le travail de Maxime Martin, impeccable au départ. Mais Ahmad Al Harthy a perdu le contrôle de la bavaroise en sortie de stands, et a trop endommagé la voiture pour continuer. La #31 est la seule rescapée du clan WRT.

Les grands débuts des Ford Mustang ont été remarqués, Proton Competition exploitant parfaitement des voitures qu’il connaît encore peu. Il reviendra, on peut en être certain, pour gagner.

L’équipe Iron Dames a fait preuve d’une belle régularité, menant la course par moments. Mais c’est à Porsche que revient cette 92e édition. La #92 (comme un symbole) tenait la course mais a rencontré des problèmes de boîte de vitesses. La #91 a pris le relai, avec Yasser Shahin/Morris Schuring/Richard Lietz. Le rythme imposé pendant l’épreuve a repoussé l’opposition à un tour (à l’exception de la BMW M4 GT3 #31).

TOP 5 DU CLASSEMENT GÉNÉRAL :

1. Ferrari 499P #50 Ferrari AF Corse – Antonio Fuoco / Miguel Molina / Nicklas Nielsen – 311 tours
2. Toyota GR010 Hybrid #7 Toyota Gazoo Racing – José María López / Kamui Kobayashi / Nyck de Vries - + 14’’221
3. Ferrari 499P #51 Ferrari AF Corse – Alessandro Pier Guidi / James Calado / Antonio Giovinazzi - + 36’’730
4. Porsche 963 #6 Porsche Penske Motorsport – Kévin Estre / André Lotterer / Laurens Vanthoor - + 37’’897
5. Toyota GR010 Hybrid #8 Toyota Gazoo Racing – Sébastien Buemi / Brendon Hartley / Ryo Hirakawa - + 1’02’’824

Meilleur tour en course : Kamui Kobayashi sur la Toyota #7, 3’28’’756 (254e tour).

LES VAINQUEURS DES AUTRES CATÉGORIES :

LMP2 : Oreca 07-Gibson #22 United Autosports – Oliver Jarvis / Bijoy Garg / Nolan Siegel – 296 tours
LMGT3 : Porsche 911 GT3 R LMGT3 #91 Manthey EMA – Yasser Shahin / Morris Schuring / Richard Lietz – 280 tours

LES ABANDONS :

• Ferrari 296 LMGT3 #54 Vista AF Corse – Thomas Flohr / Francesco Castellacci / Davide Rigon – Sortie de piste
• Alpine A424 #35 Alpine Endurance Team – Paul-Loup Chatin / Ferdinand Habsburg-Lothringen / Charles Milesi – Moteur cassé
• Oreca 07-Gibson #9 Proton Competition – Jonas Ried / Maceo Capietto / Bent Viscaal
• Alpine A424 #36 Alpine Endurance Team – Nicolas Lapierre / Mick Schumacher / Matthieu Vaxivière – Moteur cassé
• BMW M Hybrid V8 #15 BMW M Team WRT – Dries Vanthoor / Raffaele Marciello / Marco Wittmann – Accrochage
• BMW M4 LMGT3 #46 Team WRT – Ahmad Al Harthy / Valentino Rossi / Maxime Martin – Sortie de piste
• Oreca 07-Gibson #30 Duqueine Team – John Falb / James Allen / Jean-Baptiste Simmenauer (LMP2 Pro/Am) – Casse moteur
• Ferrari 296 LMGT3 #66 JMW Motorsport – Giacomo Petrobelli / Larry ten Voorde / Salih Yoluc
• Oreca 07-Gibson #45 Crowdstrike Racing by APR – George Kurtz / Colin Braun / Nicky Catsburg (LMP2 Pro/Am)
• Aston Martin Vantage AMR LMGT3 #27 Heart Of Racing – Ian James / Daniel Mancinelli / Alex Riberas – Sortie de piste
• Porsche 963 #4 Porsche Penske Motorsport – Mathieu Jaminet / Felipe Nasr / Nick Tandy – Sortie de piste
• McLaren 720S LMGT3 Evo #95 United Autosports – Hiroshi Hamaguchi / Nicolas Pino / Marino Sato
• McLaren 720S LMGT3 Evo #59 United Autosports – James Cottingham / Nicolas Costa / Grégoire Saucy
• Cadillac V-Series.R #3 Cadillac Racing – Sébastien Bourdais / Renger van der Zande / Scott Dixon – Casse moteur
• Ferrari 499P #83 AF Corse – Robert Kubica / Robert Shwartzman / Yifei Ye – Problème du système hybride

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