Non, Verstappen ne joue pas à FIFA entre deux sessions F1

Un mythe selon son ancien coach chargé de la performance

Par Alexandre C.

14 avril 2024 - 08:51
Non, Verstappen ne joue pas à FIFA (…)

Brad Scanes, l’ancien coach chargé de la performance auprès de Max Verstappen (durant quatre saisons jusqu’à fin 2023), a livré quelques détails intéressants sur les coulisses de la préparation du Néerlandais, notamment en week-end de Grand Prix.

Qu’est-ce qui fait sa force ? Pourquoi arrive-t-il à tout maximiser du vendredi au dimanche, à l’inverse de certains pilotes sur la grille ?

Première force de Max Verstappen mais aussi de son ‘clan’ selon Scanes : la « clarté et la vision. » Pas de bullshit entre collègues, en somme.

« Nous étions tous là pour réaliser la même chose. Nous étions tous là pour gagner un championnat du monde et guider Max dans cette aventure. Mais nous devions aussi nous amuser. »

« C’est un groupe très ouvert et honnête, et cela correspond à la façon dont j’aime travailler. Si quelqu’un n’est pas satisfait de quelque chose, rien n’est jamais caché. On règle le problème sur place. Si vous faites une erreur, vous venez dire ‘désolé, mon pote, j’ai fait une erreur’. »

« La clarté de la vision, la communication, l’ouverture et l’honnêteté. Et pour moi, c’était magnifique parce que je faisais vraiment partie de la famille. Ils m’invitaient aux anniversaires et à d’autres événements lorsque j’étais à Monaco. J’étais avec lui, ou je sortais dîner avec son manager ou boire une bière avec son père, sans lui non plus. »

« Et ce groupe est très large : parce que vous avez une équipe d’ingénieurs très soudée autour de lui, son ingénieur de course, son ingénieur chargé de la performance... »

« Le week-end d’une course, il y a Max, son père, son manager, moi, l’ingénieur de course, l’ingénieur chargé de la performance, nous sortons dîner et nous formons ce genre de groupe très soudé. Cela fonctionne vraiment et je pense que c’est une grande partie du succès que nous avons eu et qu’il continuera d’avoir. »

La performance n’est pas que liée au pilotage, mais aussi en lien étroit avec la préparation mentale du pilote.

En l’occurrence 2021 fut une saison particulière, épique... mais aussi complexe : puisque les ’jeux mentaux’ entre Mercedes F1 et Red Bull, et entre Max Verstappen et Lewis Hamilton, étaient légion.

Comment est-ce que Scanes a géré tout cela ?

« En tant que sportif, travaillant dans le sport, je me considère extrêmement chanceux d’avoir participé à cette saison. »

« Ce sont les petites choses qu’ils essaient de faire pour prendre l’avantage l’un sur l’autre. Dans la salle de ‘cool down’, après une course, qui sera le plus long à se préparer et à prendre le plus de temps ? C’est à ces petits jeux mentaux que ces deux-là s’adonnaient l’un l’autre. »

« Quand je jouais au football, je jouais en défense centrale et si vous aviez un très bon attaquant, vous lui donniez un petit coup de coude, vous tiriez un peu sur son maillot, vous lui marchiez un peu sur l’orteil. C’est ce genre de petites choses qui se produisent. Il y avait donc souvent quelques conversations sur la stratégie de course et ce genre de choses. Mais les petites choses comme ça, on dirait qu’elles viennent toutes seules. »

« Et vous le voyez chez les meilleurs quand vous êtes dans une lutte pour le titre, ces petites choses, elles viennent. Pensez aux grandes années où Manchester United et Arsenal s’affrontaient, ou (José) Mourinho avec le Real Madrid contre Barcelone, tous ces commentaires dans les médias, les jeux mentaux et le genre de choses qui se passent sur le banc de touche. C’est un peu la même chose. »

Du FIFA entre deux sessions ? Un mythe !

Pour se mettre au mieux mentalement, Max Verstappen joue-t-il aussi à FIFA en week-end de Grand Prix sur sa console portable ? Voire entre deux sessions ?

Pour Scanes, c’est un mythe !

« C’est un peu un mythe de dire qu’il jouait à FIFA avant ou entre deux sessions. »

« Nous n’avons jamais eu de PlayStation sur un circuit ou quoi que ce soit de ce genre.

« C’était seulement le soir qu’on rentrait pour jouer. Il pouvait s’agir de FIFA, de Call of Duty ou de courses virtuelles. Mais c’était sa façon à lui de se déconnecter, de se détendre et de passer du temps avec ses amis, parce qu’ils sont tous là aussi. Et cela ne peut pas passer inaperçu parce que nous sommes loin. »

« Nous sommes souvent dans une chambre d’hôtel et ces deux dernières années, Max n’a pas vraiment pu sortir, même pour aller dîner ou autre, parce que c’est impossible avec les fans et le battage médiatique qui l’entoure, c’est super difficile. »

« Le fait de pouvoir communiquer avec ses amis, d’avoir ce temps de repos et de penser à autre chose ne peut donc pas passer inaperçu, compte tenu du succès qu’il a remporté en se déconnectant et en étant capable de revenir à la F1. Je pense que c’est très, très important. »

« J’ai joué quelques fois contre lui, j’ai été battu plusieurs fois. Il m’a fallu trois ans pour le battre, mais j’y suis finalement parvenu. C’était lors d’un voyage en avion, en fait. J’ai enfin réussi à le battre. J’ai vraiment fêté ça. »

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