Zak Brown ressort la sulfateuse contre Horner : ‘Red Bull a peur de Max !’
Budgets plafonnés, affaire Horner, avenir de Max : Zak attaque !
C’est une nouvelle étape dans la guerre des mots entre McLaren F1 et Red Bull !
Zak Brown, le PDG de McLaren Racing, en a remis une couche avant le Grand Prix de Hongrie. Et le sujet est le même : l’accrochage entre Lando Norris et Max Verstappen, au Grand Prix d’Autriche.
Max Verstappen avait écopé d’une pénalité de 10 secondes pour l’incident… mais avait été soutenu mordicus par son équipe.
En retour, Andrea Stella avait accusé Christian Horner, son homologue de Red Bull, de manquer d’intégrité (voir notre article).
Pourquoi soutenir autant Verstappen, contre toute vraisemblance ?
Pour Zak Brown, c’est clair : Red Bull ne veut surtout pas déplaire à Max Verstappen… dont on sait combien il est courtisé par Mercedes F1 pour l’an prochain !
« Il semble que Red Bull ait peur de Max » lance Zak Brown au quotidien The Independent.
« Nous sommes très honnêtes avec nos pilotes. Si personne ne lui dit (à Max Verstappen) que ce qu’il a fait n’était pas conforme au règlement, pourquoi penserait-il le contraire ? »
« Mais que Christian vienne à la radio et rejette carrément le problème sur Lando - de qui se moque-t-on ? Tout le monde l’a vu. Le règlement est très clair : il faut laisser la largeur d’une voiture. Max ne l’a pas fait. Pourquoi devait-il dire quoi que ce soit ? Cela m’a semblé tout à fait inapproprié. »
Ce n’est pas la première fois que Zak Brown a affaire à Christian Horner : quand Red Bull avait dépassé le montant des budgets plafonnés, le dirigeant de McLaren F1 avait dit qu’il s’agissait de la tricherie pure et simple...
Y a-t-il une querelle personnelle entre Zak Brown et Christian Horner ?
« Je ne réagis aux choses que lorsque je pense qu’elles ne sont pas correctes. »
« Je m’exprime sur les problèmes. Il semble que j’aie plus de problèmes avec Christian, plus qu’avec d’autres, parce qu’il dit et fait des choses que je trouve mauvaises. »
« Nous n’étions pas en compétition avec eux pendant l’épisode des budgets plafonnés... J’avais simplement le sentiment que l’intégrité des budgets plafonnés était cruciale pour le succès de la Formule 1 et que si elle n’était pas prise au sérieux, le sport en souffrirait à tout jamais. »
« J’essayais de protéger l’intégrité du sport et ils ne l’ont pas prise au sérieux. C’est pourquoi j’ai pris la parole. »
« Quand ils ont dépassé les budgets plafonnés... C’était un tas d’excuses, une tentative de minimisation, presque une insulte pour le reste d’entre nous : c’était pour les sandwiches, je dois nourrir mon équipe comme tout le monde, etc… »
« C’était une tentative de se voiler la face. Il fallait le dénoncer. »
Zak Brown pense que l’affaire Horner va déstabiliser Red Bull… et peut-être forcer Max à partir
Autre dossier sur lequel Zak Brown a chargé Christian Horner : l’affaire Horner elle-même.
L’Américain a dit être déçu des résultats de l’enquête interne de Red Bull, et a affirmé que cette affaire ferait du mal à la F1 en général.
Et pour Zak Brown, l’affaire Horner va aussi affecter les performances de Milton Keynes d’ici 2026 et le nouveau règlement. Il sous-entend même que tout cela risque de pousser Max Verstappen à partir !
« Les turbulences auront plutôt un impact à moyen et long terme. »
« Adrian Newey ... cette voiture de 2024 a été faite l’année dernière, ce qu’ils pilotent maintenant a été fait quand tout allait bien. »
« C’est plus 2026 qui sera perturbé, quand vous avez un nouveau moteur qui arrive, et puis sur le front des pilotes... c’est là que vous allez potentiellement voir le manque de stabilité qui semble être là se manifester un peu. »
Zak Brown prédit presque une guerre civile demain chez Red Bull !
« La victoire maintient les choses ensemble et si cela devient plus difficile pour eux, c’est là que vous pourriez voir des fractures dans les différentes relations au sein de ce camp. »
McLaren F1 peut-elle rattraper Red Bull ?
Mais s’il parle beaucoup de Red Bull, Zak Brown n’en oublie pas bien sûr McLaren F1. Il se trouve que l’équipe anglaise est devenue aussi rapide que Red Bull depuis le nouveau package de Miami.
Le titre sera difficile au vu du retard pris en début d’année... Mais l’an prochain, en période de stabilité du règlement, Zak Brown voit grand pour les siens.
« L’année prochaine pourrait être une saison épique, n’est-ce pas ? Vous pourriez avoir quatre équipes qui se battent pour le championnat. »
Zak Brown n’exclut pas non plus une surprise Aston Martin F1 par exemple pour l’an prochain...
« Et il serait naïf d’exclure quelqu’un qui n’est pas dans le top 4 actuellement, parce que nous voyons à quelle vitesse les choses peuvent changer. »
« Tout le monde a une technologie très similaire, donc il n’y a pas de raison que d’autres ne puissent pas faire ce que nous avons fait l’année dernière. »
Depuis qu’il est arrivé chez McLaren F1, Zak Brown a transformé la culture d’entreprise : adieu la culture du blâme de Ron Dennis, place à la bienveillance… et ça marche, visiblement.
« C’est le jour et la nuit. La majorité des gens sont les mêmes, mais la culture est radicalement différente. »
« L’environnement était assez toxique, il n’y avait pas beaucoup de confiance ou de croyance. Tout allait très mal. Lorsque j’ai commencé, les gens étaient coupables jusqu’à preuve du contraire. C’était dommageable pour la culture. »
« Ce qui a changé, c’est la confiance mutuelle Il y a une grande différence culturelle dans le fait de ne pas créer des théories du complot à partir de rien. Andrea a fait un travail remarquable en définissant une orientation claire et en amenant l’équipe à s’améliorer progressivement chaque jour. »
« Apprendre de ses erreurs, les accepter, plutôt que de blâmer quelqu’un d’autre. »
Terminons par une question essentielle : McLaren F1 peut-elle, oui ou non, refaire son retard de 78 points sur Red Bull au classement des constructeurs d’ici la fin d’année ?
« Nous avons été très proches dernièrement (avec Red Bull). Lando est un gars très gentil, mais ne vous méprenez pas sur ce qu’il est lorsqu’il met sa visière. »
« En Autriche, la victoire était pour nous. Nous avons été proches de rattraper Max, mais nous avons manqué de temps. C’est parfois la façon dont la stratégie se déroule. Mais je pense qu’une fois que nous aurons remporté quelques victoires supplémentaires, il sera plus facile de conclure ces victoires. »
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