Wolff savait que Mercedes ‘n’avait pas le bon package’ pour Monza
Une défaite logique, et sans lien avec la fiabilité moteur ?
A Spa ou à Monza, les deux Mercedes ont dû s’incliner face au package Ferrari. Il faut dire que la Scuderia dispose de l’unité de puissance la plus véloce de tout le plateau, ce qui a fait la différence sur ces tracés typés moteur.
Toto Wolff, le directeur de Mercedes, relativise toutefois ces deux défaites. Selon lui, les victoires de Ferrari étaient attendues, anticipées, et ne remettront en rien en question le bilan de Mercedes cette saison.
« Nous savions que nous n’avions pas le bon package pour Spa et Monza. En fait, 2e et 3e, c’était le meilleur résultat pour nous, j’aurais probablement signé pour ces positions avant chaque course. »
« Nous sommes des racers, et bien sûr, nous ne sommes pas entièrement heureux. Vous essayez de suivre une voiture, le DRS grand ouvert, sur une grande ligne droite, et vous n’êtes pas capables de vous rapprocher un tant soit peu. Vous sentez que vous n’avez pas les bonnes armes pour lutter. »
« Mais je ne veux enlever aucun mérite à Ferrari et Charles Leclerc. Ils avaient le package le plus fort, et un jeune pilote au talent formidable, et au pilotage viril. »
Si Mercedes a dû céder face à Ferrari, n’est-ce pas aussi parce que l’équipe a dû rouler avec moins de puissance que prévu ? Il fallait en effet assurer la fiabilité, après de nombreuses casses moteur sur la spécification 3 à Spa ou Monza.
« Non, nous ne bridions plus nos modes moteurs à Monza » a assuré Toto Wolff, après avoir reconnu, qu’à Spa, Mercedes avait dû compromettre « un petit peu » sa performance moteur.
« Nous avons fait fonctionner le moteur comme prévu. Je suis vraiment heureux d’y être finalement parvenu, avec toutes les voitures en spécification 3. Nous avons une assez bonne compréhension des domaines où Ferrari a pu progresser cette année, et il nous faut resserrer cet écart. Monza, c’est du passé maintenant, nous regardons vers l’avant. »
Pour combler son retard sur l’unité de puissance, Mercedes n’aurait-elle pas pu, encore, optimiser sa stratégie ? Ferrari a eu l’intelligence de chausser des durs pour le deuxième relais de Charles Leclerc à Monza, alors que Valtteri Bottas comme Lewis Hamilton ont fini la course en médiums.
« Nous avions parlé des durs le matin » poursuit Toto Wolff, « mais ces pneus étaient vraiment hors-du coup dans les longs relais le vendredi. En course, il faisait plus chaud, donc les pneus étaient bons, mais je pense honnêtement que notre rythme en médiums était bien plus élevé. De combien ? Je ne sais pas. Mais les médiums étaient beaucoup plus rapides que le rythme de Charles Leclerc en durs. Si vous pouvez suivre quelqu’un dans sa boîte de vitesses, comme l’a fait Lewis, pendant tant de tours – sans pouvoir dépasser, parce que vous manquez de vitesse de pointe – alors vous savez que les médiums étaient les meilleurs pneus. »
Ce Grand Prix d’Italie a livré un dernier enseignement à Toto Wolff : la supériorité de Lewis Hamilton sur Valtteri Bottas quand il s’agit de chasser une autre voiture…
« Il semble que Valtteri souffre un peu pour extraire le maximum de performance, quand il roule juste derrière une voiture. Lewis, dans cette position, peut se rapprocher davantage, et se placer dans une situation où il peut tenter un dépassement. Valtteri doit travailler sur cet aspect. Mais sur le plan positif, son pilotage a été formidable à Monza, il était vraiment rapide. Probablement, en termes de chronos purs, c’était notre voiture la plus rapide. »
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