Wolff : Mercedes F1 admet du lobbying pour 2023, Ferrari et Red Bull en font ’aussi’
La sécurité des pilotes reste l’argument n°1
Toto Wolff, le directeur de Mercedes F1, est enfin sorti de son silence au Paul Ricard à propos des règles de F1 pour 2023.
Accusé de lobbying par Red Bull et Ferrari, le team allemand avait déjà adressé une première réponse vai Andrew Shovlin hier. Mais le grand patron a aussi tenu à défendre sa position... et celle de la FIA !
"Il faut respecter le règlement. Il y a un certain abus sur la régulation du fond plat et donc ça changera pour Spa et il y aura une autre étape l’an prochain."
Lorsqu’on l’interroge sur le fait que c’est une demande de Mercedes, il répond : "naturellement, mais il y a du lobbying d’eux aussi (Red Bull et Ferrari). La FIA n’introduirait pas des règlements sur la base de la sécurité des pilotes s’il n’y avait pas de problème."
"Les voitures touchent la piste avec le fond plat sur beaucoup de circuits et cela fait mal aux pilotes, donc il faut les protéger et augmenter la hauteur de la voiture. Après, les équipes qui sont devant ne veulent surtout pas changer le règlement, et elles ignorent un peu ce que disent les pilotes."
Wolff préfère donc rire des critiques de Christian Horner sur le lobbying de Mercedes F1.
"Je pense qu’il s’ennuie juste devant. Tant mieux pour lui. Essayer de travailler avec la FIA fait toujours partie du sport. Je ne sais pas à quoi il fait référence quand il nous prend pour cible parce que, à la fin, nous faisons tous partie du même grand cirque."
"Nous travaillons avec les mêmes parties prenantes. Ne fait-il pas du lobbying ? Il est assis dans son bureau, il n’appelle personne, et fait son truc ? Bien sûr que non ! Tout le monde défend ses intérêts."
L’argument de la sécurité ne peut être défié en justice
Du côté de Ferrari, on explique que l’argument de la sécurité utilisé par la FIA ne tient pas pour imposer une modification substantielle des planchers des F1 de 2023. Et certains évoquent même une action en justice si la FIA passe en force (sans vote) sur ce seul prétexte. Cela fait beaucoup rire Wolff également.
"Aucune équipe n’utilisera, jamais, de voie légale contre la FIA, ça c’est en numéro 1. Surtout si la FIA décide de mettre en œuvre quelque chose pour des raisons de sécurité. Je pense que c’est juste de la pose pour les médias."
"Tout le monde dit qu’il n’y a plus de marsouinage mais non, l’affaire continue. C’est juste que nous ne l’avons pas eu en Autriche, à Silverstone et ici en France parce que ces circuits sont parmi les moins bosselés de l’année. Mais les rebonds ne sont pas partis subitement."
"Ces F1 sont bien trop rigides et elles font mal au dos. Demandez à n’importe quel pilote, même de manière anonyme, il vous le dira. Les pilotes continuent à en parler entre eux et nous verrons jusqu’où ça ira."
Un compromis pour stopper la polémique ?
Il faudra bien que cette polémique se termine. Avec un compromis, avec un plancher relevé de 10 mm au lieu de 25 ?
"Ce n’est pas une question de compromis sur les règlements techniques, il s’agit de règlements techniques qui protègent les pilotes et, si ces voitures sont trop rigides et trop rebondissantes, alors faisons quelque chose maintenant."
"De toute évidence, lorsque vous courez devant, vous voulez juste vous assurer que rien ne change, et quand vous ne courez pas devant, vous voulez vous assurer que beaucoup de choses changent. Ce sont donc les deux spectres de positions en F1. Demandons simplement aux pilotes ce qu’ils veulent."
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