Wolff : Les difficultés de Mercedes F1 sont ’importantes’ pour préparer l’avenir
"On ne peut pas gagner à chaque fois"
S’il ne devait initialement pas se rendre au Grand Prix du Japon ce weekend, Toto Wolff est finalement bien présent dans le paddock de Suzuka. Et la raison est très simple pour le directeur de Mercedes F1 : son équipe traverse une phase difficile et il veut donc l’aider à retrouver les sommets au plus vite.
"J’avais prévu de ne pas venir au Japon parce qu’il y a tellement de choses à faire en Europe. Mais j’ai eu le sentiment que ce n’était pas le bon choix. Je pense qu’il est important d’être avec l’équipe de course. Cela me fait du bien d’être proche de l’action. Nous expérimentons plusieurs choses et le fait de faire partie de l’équipe me donne vraiment de l’énergie. J’espère que c’est aussi le cas pour les membres de l’écurie. C’est pourquoi j’ai décidé de ne pas rester en Europe."
"Nous sommes une équipe. Nous avons gagné huit titres constructeurs d’affilée, ce qui n’avait jamais été fait auparavant. Il y a des périodes où l’on se bat comme n’importe quelle autre équipe sportive et on ne peut pas gagner à chaque fois. C’est pourquoi c’est un super défi. Il ne s’agit pas que d’une seule course, ce n’est pas une saison unique dont on sort vainqueur, mais c’est la troisième d’affilée qui est ainsi. Mais je reste absolument convaincu que lorsque nous regarderons en arrière dans quelques années, nous nous dirons que c’était si difficile mais si important pour le développement de l’équipe, peut-être d’un point de vue organisationnel, pour réévaluer nos outils et nos systèmes, qui ne fonctionnent manifestement pas aussi bien qu’avec les règlements précédents."
Outre le manque de performance de la W15, Mercedes F1 reste sur un double abandon à Melbourne, avec une casse moteur pour Lewis Hamilton et l’accident du dernier tour pour George Russell. Wolff ne veut cependant pas dramatiser et rappelle que cela fait aussi partie des aléas de la Formule 1.
"Nous savons où nous en sommes sur la piste et quelles sont les améliorations à apporter. Et si la voiture est rapide, je suis content. Si la voiture n’est pas rapide, aucun de nous n’est content. Et le fait que nous des abandons impacte le championnat des constructeurs. Mais nous recherchons le rythme. George a eu un accident et Lewis s’est arrêté à cause du moteur, ce qui peut arriver lorsque l’on fait de la course automobile."
Russell a "aussi une part de responsabilité" dans l’accident de Melbourne
Au sujet de l’accident de Russell, le dirigeant autrichien a été interrogé sur ce qu’il pensait de la manœuvre de Fernando Alonso, jugé coupable de l’accident du pilote Mercedes et pénalisé de 10 secondes après la course.
"On entend les pilotes donner leur avis. Ils comprennent manifestement beaucoup plus de choses que moi car c’est un circuit sur lequel je n’ai jamais couru. Ils sont partagés. Je pense que Fernando a défendu de manière agressive pour aborder le virage suivant. Il en a peut-être trop fait. Et George essayait juste de faire un dépassement, mais il a aussi une part de responsabilité dans le fait d’avoir perdu la voiture à cet endroit. Il faut peut-être abandonner un peu la philosophie du karting qui consiste à tuer la vitesse avant le virage. Mais qui suis-je pour le dire, je ne suis pas assis dans cette voiture, je n’ai jamais été à ce niveau, donc je ne suis qu’un observateur et je regarde les données, l’accélération et le freinage, et c’était très différent sur ce tour par rapport à tous les autres."
Au moins, Mercedes F1 possède, à l’inverse de Williams, un châssis de rechange sur les weekends de Grands Prix.
"Nous disposons d’une infrastructure et de ressources différentes de celles de Williams. Mais je me souviens de périodes, même chez Mercedes, où il était difficile de sortir la troisième voiture en début de saison, et nous courions donc ce risque. Et certainement à l’époque où j’étais chez Williams, je ne pense pas que nous ayons eu le moindre châssis de rechange pendant la majeure partie de la saison."
Mercedes 1 essaie de "nouvelles voies" face à ses problèmes de corrélation
L’écurie allemande a des problèmes de corrélation évidents depuis l’introduction des règlements à effet de sol en 2022. Wolff estime-t-il qu’il y a un retard par rapport à la concurrence en ce qui concerne les outils de simulation ?
"Eh bien, sur le chronomètre, c’est le cas. Il y a donc une faille quelque part dans le système, car nous mesurons la force portante beaucoup plus que ce que nous voyons sur le temps au tour. C’est un point sur lequel nous nous sommes battus depuis l’entrée en vigueur de la réglementation en 2022. Nous en sommes donc au point où nous essayons de nouvelles voies afin d’évaluer comment nous pouvons vraiment... traduire la performance que nous voyons dans le monde virtuel sur la route, ce que nous n’avons pas été en mesure de faire jusqu’à présent."
L’Autrichien confirme également que le problème moteur de Hamilton à Melbourne signifie la perte de cette unité de puissance pour le reste de la saison.
"Oui, celui-là est à mettre à la poubelle. Il s’agit d’une défaillance très inhabituelle, une défaillance matérielle que nous n’avions pas vue venir auparavant. Donc oui, nous ne pouvons pas le réutiliser. Et cela dépendra de l’évolution de la saison, si nous en avons besoin d’un autre ou non. Je ne peux pas vraiment savoir à ce stade si nous prendrons des pénalités ou non."
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