Wolff : Le départ d’Elliott n’aura aucun impact sur la Mercedes F1 de 2024

On le sait depuis maintenant quelques jours, l’ingénieur Mike Elliott quittera Mercedes F1 à la fin de la saison après 11 ans de bons et loyaux services. Le départ de l’actuel chef du département technique ne devrait cependant pas trop perturber l’équipe à en croire Toto Wolff.

En effet, le dirigeant autrichien l’assure : ce départ n’aura aucun impact sur la W15 de 2024, et ce même si l’équipe perd un talent qu’il a tenu à saluer.

"Mike a été mon employé numéro un pendant de très nombreuses années en termes de performances. L’une des personnes les plus intelligentes du secteur va nous manquer."

"Nous allons regretter l’une des personnes les plus intelligentes de l’industrie. Je trouve remarquable que quelqu’un puisse dire : ’vous savez quoi, j’ai besoin de faire autre chose’ plutôt que de s’accrocher à cela. De toute façon, la Formule 1 est un environnement incestueux. Si quelqu’un est fort et dit : ’j’en ai fini avec ça pour le moment’, c’est bien."

Wolff a également tenu à préciser que le départ d’Elliott n’était pas lié à l’échec du concept aérodynamique "zéro ponton" de Mercedes F1.

"Non, ce n’est jamais la décision d’une seule personne. Je pense qu’en tant que groupe, nous essayons de construire la voiture de course la plus rapide. Manifestement, nous étions tellement avancés sur la voie de ce concept de voiture que nous pensions peut-être l’avoir maîtrisé. Ce n’était pas le cas et c’est pourquoi nous l’avons changée. Nous avons appliqué de nombreux pansements sur la voiture afin d’être plus compétitifs, comme c’est le cas aujourd’hui. Mais il n’y a pas eu de corrélation."

Si la voiture de l’année prochaine est dans une phase cruciale de sa conception, Wolff ne s’inquiète donc pas de perdre l’ne de ses principales têtes pensantes.

"Ce n’est pas la faute d’une seule personne si une voiture n’est pas performante. Ce n’est pas non plus une seule personne qui rend la voiture plus rapide. Je pense que nous avons une telle force dans l’organisation que vous pouvez retirer quelqu’un et tout le monde va le couvrir et vice-versa. Je ne pense donc pas que cela va changer quoi que ce soit pour l’année prochaine."

Une refonte radicale des weekends Sprint se précise

Wolff a également confirmé à Sao Paulo que des discussions étaient en cours pour apporter des changements majeurs au format Sprint de la F1.

Des rumeurs selon lesquelles le format sera modifié pour la saison prochaine - avec le Shootout déplacé au vendredi, le Sprint au samedi matin et les qualifications du Grand Prix au samedi après-midi - ont émergé et, interrogé sur la véracité de ces rumeurs, le dirigeant a répondu : "C’est exact."

"Nous avons discuté avec Stefano (Domenicali). C’est sa décision, mais il est possible d’établir une corrélation plus facile... vous faites le Sprint Shootout et ensuite la deuxième qualification pour la course, qui serait samedi à quatorze heures, ce qui est l’heure que nous connaissons. Cela créerait peut-être moins de confusion."

L’Autrichien entend donc que les formats des différents weekends de la F1 doivent être plus clairs pour le spectateur, ce qui serait un premier pas dans cette direction.

"Je pense que nous avons tous les mêmes objectifs, la F1 et les équipes. Je l’ai souvent dit, je n’aime pas ces weekends Sprint, mais si cela a un sens du point de vue du public, alors il est évident que nous en avons besoin."

Certains observateurs ont par ailleurs suggéré que l’unique séance d’essais libres d’un weekend Sprint devrait durer 90 minutes au lieu de 60, afin que les équipes aient plus de temps pour se préparer. Mais ce n’est pas nécessairement l’avis de Wolff.

"C’est la même chose pour tout le monde. D’un point de vue technique, on pourrait dire que nous aurions aimé en avoir plus. Mais l’idée du weekend Sprint était de créer plus de risques et c’est ce que l’on obtient en ayant 60 minutes d’essais."