Wolff garde espoir pour Mercedes F1 même si Verstappen ‘est dans une autre galaxie’

Le problème moteur a coûté très cher à l’équipe

Par Alexandre C.

3 mars 2024 - 08:38

Les problèmes de refroidissement moteur, rencontrés par les Mercedes F1 mais aussi par les Williams à Bahreïn, ont coûté cher aux deux équipes : 5 dixièmes par tour.

Sans ces pépins de fiabilité, George Russell, qui était 2e après avoir dépassé Charles Leclerc en début d’épreuve, aurait sans doute pu jouer le podium. Pour rappel, George Russell a fini 22 secondes derrière Carlos Sainz, le 3e, et 47 secondes derrière Max Verstappen, après 57 tours de course.

Mais d’où vient exactement ce problème et surtout pourquoi est-ce que Mercedes F1 ne l’a pas mieux anticipé, qui plus est après les essais hivernaux passés sur ce même tracé à Bahreïn ?

Toto Wolff cherchait quelques pistes d’explications après la course.

« Les essais hivernaux étaient assez bons. Les performances du jeudi et du vendredi sont également encourageantes. La voiture était stable, c’était bien. Les pilotes l’apprécient. Lorsque nous avons pris le départ de la course sur les tendres, tout s’est déroulé comme prévu. »

« Et puis, malheureusement, nous avons dû moins utiliser le moteur que prévu. Nous ne comprenons pas encore d’où cela vient. L’une de nos équipes clientes, Williams, a connu le même problème. Les deux autres, McLaren et Aston Martin, ne l’ont pas eu. C’était inattendu. »

« A partir de là, si vous perdez 3 ou 4 dixièmes en raison de l’unité de puissance, vous devez alors faire du lift-and-coast… donc je pense qu’à certains moments, c’était probablement 5 ou 6 dixièmes de seconde au total que nous perdions, par rapport au potentiel de la voiture. Par conséquent, ce n’était pas très amusant... Parfois, nous n’étions littéralement pas à quelques degrés, mais à 10 degrés au-dessus de ce que nous pensions devoir être. »

« Même sans trafic, au début de la course, nous étions déjà au-dessus de la limite. Nous ne le savions pas parce que nous utilisons pratiquement les mêmes niveaux de refroidissement qu’en longs relais, les jours précédents. C’est juste qu’il y a eu un pic plus important que ce que nous pensions. »

Toto Wolff suggère une piste : Mercedes a adopté des réglages trop extrêmes avec le refroidissement. Et l’a payé cher.

« Je ne crois pas qu’une autre équipe ait ouvert davantage la voiture avec des évents de refroidissement supplémentaires – pas plus qu’elle ne le faisait auparavant. C’est donc une chose qui était probablement plus liée à nous. »

Verstappen est ‘dans une autre galaxie’ pour Wolff

Sans ces problèmes moteur, George Russell aurait fini tout de même derrière Max Verstappen, mais peut-être devant Carlos Sainz.

Y a-t-il donc de l’espoir pour Mercedes F1 ? Ou bien Toto Wolff est-il abattu de voir toujours Max Verstappen dominer autant la planète F1 ?

« Max était dans une autre galaxie. La performance était extraordinaire. Malheureusement, oui il était intouchable. Il faut juste reconnaître que son niveau de performance est vraiment très élevé. En qualifications, nous étions assez proches. C’était bien et je crois que notre performance, en course, été masquée par nos problèmes. Perez est à 20 secondes de son coéquipier, donc nous avons de l’espoir. C’est peut-être la lueur d’espoir que je vois, mais elle est très mince et lointaine et je ne peux presque pas voir aussi loin. »

« Mais nous avons vu des différences entre les Ferrari et je pense que le groupe Ferrari, McLaren et Mercedes était probablement dans un rythme similaire. Nous devons juste nous regarder, résoudre nos problèmes et si nous sommes capables de mieux gérer notre week-end de course, nous serons dans la course avec ces gars-là. »

« Nous devons nous demander pourquoi nous avons perdu autant de performance sur les durs. Comme je l’ai dit, nous nous sommes trompés dans le niveau de refroidissement, on doit faire du lift-and-coast, et nous avons donc perdu de la performance sur les pneus. C’était un peu un cercle vicieux. »

« C’est bizarre parce que nous avions du rythme dans la voiture mais pas sur les pneus durs. Je pense que nous avons fait beaucoup d’erreurs, mais au final, nous apprenons. Nous avons une toute nouvelle voiture et nous voyons des signes de performance, mais nous n’avons pas pu concrétiser tout cela, alors je suis impatient de regarder les données et de voir ce que nous pouvons faire. »

Toto Wolff n’est-il pas même déçu enfin d’avoir vu Charles Leclerc venir à bout de George Russell, en fin d’épreuve ?

« Il y a quelques bizarreries. Ferrari et nous leur avons donné à tous les deux (Leclerc et Russell) une voiture qui n’était pas assez compétitive pour la course. Et je pense que nous savons pourquoi, mais il est évident qu’ils ont tous les deux eu des difficultés pendant la course. Vous pouvez le constater. »