Wolff et Vasseur ne sont pas du tout choqués par le retour de Briatore

Le retour de Flavio Briatore est-il bon pour l’image de la F1 ? Est-il interprété comme une farce, une menace ou une bonne nouvelle par les autres patrons ? Ou l’accueillent-ils plutôt avec indifférence ?

Est-il aussi et surtout moralement légitime que l’homme du Crashgate fasse son retour comme conseiller exécutif du PDG Luca de Meo ?

Oui, en tout cas pour Toto Wolff : le temps a passé et le patron de Mercedes F1 estime que tout le monde a le droit au pardon.

« Nous devons donner la possibilité de se remettre de ce genre de situations. J’ai connu Flavio comme un homme d’affaires extrêmement intelligent. Il possède un grand savoir-faire en Formule 1. Tous les commentaires que j’ai reçus au cours des dix dernières années, pendant lesquelles j’ai été beaucoup plus en contact avec lui - et j’ai une relation amicale avec lui - ont été utiles d’une certaine manière. Il y a beaucoup d’expérience et d’expertise, avec ses 40 ans de Formule 1. Et je pense que tout le monde mérite l’opportunité de revenir. »

« Et pour moi, c’est sûr, avoir un autre esprit intelligent chez Alpine, quelqu’un qui est capable de simplifier les choses et de mettre du bon sens… Au vu de la situation d’Alpine aujourd’hui, c’est un avantage. »

Frédéric Vasseur est un peu plus prudent que Toto Wolff sur le retour de Briatore : il parle surtout de la compétitivité d’Alpine F1, pas du choix moral qui a été fait.

« Tout d’abord, je ne veux pas faire de commentaires sur ce qui s’est passé dans une autre équipe. J’ai suffisamment à faire avec la mienne. Mais globalement, je pense que c’est probablement un pas en avant pour Alpine. Et c’est finalement une bonne chose pour la F1 qu’Alpine revienne dans la bataille. »

« Nous connaissons l’histoire et je pense qu’il en a payé le prix - et si maintenant il est autorisé à revenir, il peut revenir. »

Enfin chez Stake F1, Alessandro Alunni Bravi, le représentant de l’équipe, préfère lui aussi se concentrer sur les côtés lumineux de la carrière de Briatore - et notamment ses trois titres constructeurs avec Benetton et Renault.

« Je suis bien sûr d’accord avec ce qu’ont dit Toto et Fred. Je ne juge jamais quelqu’un que je ne connais pas personnellement et avec qui je n’ai pas eu de relation, donc je ne suis pas en position de juger Flavio. Je ne peux que regarder les résultats qu’il a obtenus en Formule 1 et les contributions qu’il a apportées à la Formule 1 ces dernières années sur le plan commercial, en apportant des sponsors et de nouveaux tracés qui ont été importants pour le développement de la Formule 1. S’il est en mesure de rejoindre l’équipe, cela signifie que son bannissement est terminé. »

« Nous devons donc nous tourner vers l’avenir et donner aux gens la possibilité d’apporter leur contribution. Nous avons besoin de personnes intelligentes en Formule 1. Et Flavio, nous pouvons dire qu’il est intelligent. »