Williams estime que battre Alpine F1 n’est ’pas réaliste’ en 2024
James Vowles est conscient de l’écart qui reste à combler
Il n’est "pas réaliste" pour Williams F1 de viser une avancée majeure dans la hiérarchie en 2024, insiste le patron de l’équipe, James Vowles.
Ceci malgré le fait que l’équipe en amélioration, désormais dirigée par l’ancien bras droit de Toto Wolff chez Mercedes, a été autorisée à dépenser des millions supplémentaires en dehors du plafond budgétaire pour améliorer ses infrastructures.
Williams a touché le fond avec une dernière place au championnat des constructeurs en 2022, mais a battu AlphaTauri, Alfa Romeo et Haas F1 la saison dernière.
Alors, l’ancienne grande équipe britannique, désormais détenue par la société d’investissement américaine Dorilton Capital, vise-t-elle un nouveau bond en avant en dépassant Alpine en 2024 ?
"Ce n’est pas réaliste," dit Vowles. "Je connais le véritable écart entre les équipes et je connais notre vitesse de développement. Et ce que nous voulons changer est encore trop loin pour nous permettre de franchir cette étape cette année. Je suis convaincu que notre situation s’améliorera, mais je ne ferai rien qui puisse mettre en péril notre objectif à long terme."
"Alors, oui, c’est déjà une équipe Williams très différente de ce que nous avons vu fin 2022 et au début de la saison. Quand j’ai commencé, je ne me suis pas fixé d’objectif à quelle place nous terminerions le Championnat du Monde. Je voulais que cette équipe soit d’abord remise sur pied."
"Je pensais que la neuvième place était réaliste, la huitième place était un rêve. Nous nous sommes battus pour la septième place parce qu’Alex (Albon) a fait un travail incroyable. Il s’est défendu à Montréal, Silverstone et Monza contre toute une foule de pilotes qui étaient plus rapides que lui."
"Ensuite, nous avons réussi à améliorer notre package de manière à pouvoir marquer les points par nous-mêmes. Deux points ici, deux là. Néanmoins, nous devons rester réalistes. Les meilleures équipes marquent presque autant de points lors d’un week-end de course que nous le faisons tout au long de l’année."
Il pourrait être logique de supposer qu’après avoir été le responsable stratégique de Mercedes, Vowles tente de créer une structure de type Mercedes chez Williams.
"Cela semble étrange," répond-il, "mais je ne veux rien copier bêtement. Dans ce cas, je n’apprendrais rien sur la nouvelle équipe et je laisserais ses atouts inexploités."
"Mon expérience avec mon ancienne équipe n’est qu’une référence, mais cela ne vous mènera nulle part en Formule 1. Il faut se dire ’C’est là que je suis, c’est là que je veux aller’. Ensuite, je dois trouver les mécanismes pour m’y amener. Avec mon expérience, avec les atouts actuels de l’équipe."
Du côté des pilotes, tout va bien déjà. Williams peut compter sur l’impressionnant Alex Albon au volant.
"L’Alex que vous voyez aujourd’hui est différent de l’Alex qu’il était chez Red Bull ou de l’Alex au début de la saison dernière."
"Il manquait de confiance en lui, mais il l’a maintenant. Il est heureux, c’est un leader, il donne la direction. Je pense que si beaucoup d’autres pilotes devaient conduire une Williams demain, ils auraient probablement du mal."
"Mais le plus simple est souvent le plus difficile. On ne sait jamais à quel point un pilote est bon par rapport à un autre jusqu’à ce qu’on le mette dans la même voiture que l’autre en même temps. Aujourd’hui, je sais d’Alex qu’il tire le maximum de la voiture dont il dispose à tout moment. Et chaque fois que vous le mettez sous pression, il résiste à la pression. Il peut faire face à une voiture difficile à conduire. Cela peut être un avantage pour lui. Pour moi, Alex a les compétences pour devenir champion du monde un jour. Je le dis honnêtement."
Dans l’autre voiture, quant à lui, se trouve Logan Sargeant, rookie en 2023, Vowles admettant qu’il envisageait de remplacer l’Américain pour 2024.
"Mais depuis Suzuka, il ne lui a pas manqué grand-chose comparé à Alex. Il a progressé course après course, par rapport à lui-même et aussi à Alex. Il a réduit le taux d’erreur et il a fait ce que nous lui avons demandé. Parfois, il faut donner une chance aux gens."
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