Williams a dû aider de Vries à s’extraire du cockpit après le GP d’Italie

Des communications radio adaptées durant le Grand Prix

Par Alexandre C.

20 septembre 2022 - 13:48
Williams a dû aider de Vries à (...)

L’apprentissage express de Nyck de Vries, à Monza, a tourné au petit conte de fées pour le pilote néerlandais : pour son premier Grand Prix en F1, il est entré dans les points.

Après un bout d’une séance d’essais libres 3 et des qualifications plutôt réussies (Q2 quand Nicholas Latifi était éliminé en Q1), un Grand Prix redoutable attendait donc Nyck de Vries.

George Britton, l’ingénieur chargé de la performance, revient sur l’existence d’un premier problème majeur qui s’est présenté à Williams en amont : le Néerlandais n’avait jamais pris de réel essai de départ dans la Williams.

Nyck de Vries, précise Britton, avait certes une expérience de roulage en EL1 à Barcelone avec Williams ; mais cette séance n’était pas vraiment pertinente... notamment car il n’y avait pas d’essais de départ !

« Le pilotage en EL1 est très différent de celui du reste du week-end, donc certaines procédures qu’il a abordées en EL1 avec nous à Barcelone, n’ont pas de pertinence pour le Grand Prix. »

« Par exemple, les départs en course. Je ne suis pas sûr qu’il en avait fait beaucoup, voire aucun, avec nous en Espagne, alors nous avons réussi à faire quatre essais de départ, en EL3, avant qu’il ne les fasse pour de bon en course. »

« Nous avons dû apprendre à Nyck comment se déroule une course typique et à quoi il doit s’attendre. »

« Pour être juste envers Nyck, il y avait beaucoup d’informations à lui donner et il en a absorbé la plupart. »

« Les contraintes de temps étaient telles que Nyck devait s’acclimater à la voiture plutôt que de changer radicalement les réglages pour lui. »

Durant son tout premier Grand Prix, Williams et George Britton ont essayé de chapeauter du mieux possible leur nouveau pilote.

Le paradoxe était d’ailleurs le suivant : il y avait beaucoup à lui dire, mais il fallait aussi rester silencieux pour le laisser se concentrer…

« Il y a déjà beaucoup d’informations que nos pilotes titulaires doivent absorber avant la course, alors nous avons réfléchi à la façon dont nous allions gérer cela pour Nyck, car nous voulions lui donner les bonnes informations, mais aussi ne pas le surcharger. »

« Par exemple, nous ne pouvons pas lui parler pendant le tour de formation, il doit donc savoir ce qu’il doit faire par lui-même. »

« Pendant le reste de la course, si quelque chose devait mal tourner, nous pouvions lui parler. Il s’agissait toujours de lui donner des petits bouts d’informations critiques qu’il pouvait absorber, et heureusement Monza est l’un des meilleurs circuits pour le faire parce que les lignes droites sont longues et la gestion des Pirelli était assez faible, et quand vous êtes coincé dans un train DRS, c’est assez bien pour garder votre position. »

Nyck de Vries était littéralement vidé de toute énergie à l’arrivée

A l’arrivée, Nyck de Vries, épuisé par cette première épreuve victorieuse, avait si mal aux épaules qu’il ne pouvait plus s’extraire du cockpit, relate Ben Howard, le mécanicien en chef !

« Le message est venu de Dave Redding, notre Team Manager : Nyck était si fatigué qu’il ne pouvait plus sortir. »

« Nous avons dû faire une demande à la FIA pour entrer dans le Parc Fermé plus tôt, car normalement il faut attendre que toutes les voitures soient de retour. »

« Nous avons été autorisés à entrer un peu plus tôt, nous avons couru jusqu’à la voiture et il ne pouvait littéralement pas lever ses mains au-dessus du volant. »

« Nous avons dû enlever ses gants et retirer l’appui-tête et lui donner une minute. Nous l’avons soulevé, heureusement il ne pèse qu’environ 60 kg donc ce n’était pas trop dur, et ensuite il est resté là pendant quelques minutes à s’imprégner de tout. »

« Il a enlevé son casque, nous l’avons soulevé à la manière d’un pompier et il est parti. Je pense qu’il était sans voix, mais il était très excité. »

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