Vowles : Pour performer, il fallait 1000 tours à Rosberg et 2 à Hamilton chez Mercedes F1
Hamilton était un ‘mercenaire’ en rejoignant Mercedes
Visiblement, le départ surprise de Nico Rosberg de chez Mercedes, fin 2016, après son titre mondial, laissant son équipe dans l’embarras, a laissé des stigmates.
Dans le podcast "Beyond the Grid", James Vowles, chef de la stratégie chez Mercedes, a ainsi adressé une pique assez acerbe contre le champion du monde allemand, en comparant sa capacité d’adaptation à celle du pilote star, Lewis Hamilton. Pour Vowles, Nico Rosberg est un pilote performant mais laborieux, tandis que le Britannique est un talent pur – c’est ce qui ressort de ces propos.
« Si vous donnez mille tours à Nico, il progresse lentement vers un niveau de performance incroyable. Si vous donnez deux tours à Lewis, il y parvient, si dire cela a un sens. Quand Nico était excellent, c’était parce que vous lui donniez du temps dans la voiture pour voir ce que fait son coéquipier – pour voir que ce qu’il réalise est incroyable, ce qu’il réalise. »
Vowles se souvient aussi de l’annonce de la retraite surprise de Nico Rosberg, qui avait estomaqué tout le monde chez Mercedes – et qui a donc laissé des traces.
« Toto nous a appelés dans le bureau. Et nous ne savions pas vraiment à quoi nous attendre. Mais si Toto nous a demandé de faire une liste de cinq choses qu’il allait dire, la retraite de Nico n’était pas sur cette liste. Et c’était juste un moment bizarre. »
« Même maintenant, il est difficile de comprendre pourquoi il a demandé à être libéré de son contrat. Parce que même s’il n’allait pas battre Lewis à nouveau, il était dans une bonne voiture, il gagnait des courses, il faisait partie d’une équipe qui faisait quelque chose d’incroyable. »
L’attitude de Lewis Hamilton a elle aussi évolué dans l’équipe Mercedes au fur et à mesure des saisons. Vowles là encore tient des propos durs envers le Hamilton de 2013, arrivant de chez McLaren, qu’il compare à un mercenaire...
Mais depuis le pilote a bien évolué, heureusement !
« C’est un personnage très différent de celui qui nous a rejoint. Quand il nous a rejoint, c’était un mercenaire, il était là pour lui, pour gagner des courses. »
« Ce désir de gagner n’a pas disparu, mais ce qu’il a réalisé, c’est que vous le faites avec l’équipe et en tant que membre de l’équipe et vous devenez le plus grand sportif qui existe, grâce à cela. Un individu ne peut pas compter sur lui-même. »
Andrew Shovlin, ingénieur de course en chef chez Mercedes, confirme dans des propos plus neutres l’évolution positive de Lewis Hamilton dans l’équipe Mercedes.
« Au début, il avait ce désir acharné de gagner chaque course, qui se manifestait dans son pilotage, et il poussait et poussait sans s’arrêter. »
« Je pense que maintenant il devient un pilote beaucoup plus calculateur. Dès le premier tour de la première course, il pense au championnat et prend beaucoup plus soin de la voiture et des pneus. Il ne s’est pas amélioré en perdant des courses parce que c’est dans sa nature. Certainement, son approche du week-end et sa façon de penser dans la voiture. Et tout devient vraiment calculé, propre, et clinique. »
« Au point que si quelqu’un vous demande si Lewis a fait des erreurs, vous y repensez et vous revenez en arrière pour essayer de vous rappeler des exemples. Son objectif est la perfection et c’est une cible difficile à atteindre. C’est ce qu’il essaie d’atteindre. »
Les erreurs de Lewis Hamilton sont certes rares, mais Alexander Albon s’en souvient peut-être : à Interlagos 2019 ou au premier Grand Prix au Red Bull Ring l’an dernier, le pilote Red Bull avait été victime de manœuvres osées du Britannique…
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