Villeneuve veut interdire dès 2020 le DAS car il procure un ‘avantage énorme’

Et parce qu’il est banal sur le plan de la technologie

Par Alexandre C.

11 avril 2020 - 17:19
Villeneuve veut interdire dès 2020 (...)

Maintenant que la F1 est à l’arrêt, les consultants auront encore de longs mois pour disséquer les essais de Barcelone, et déterminer si Mercedes était vraiment « seule au monde », devant la concurrence de Red Bull et de Ferrari.

Interrogé par Canal +, Jacques Villeneuve n’a pas fait mystère de son favori pour cette année : selon lui, la Scuderia devrait encore observer les ailerons arrière de la Mercedes, même si le Canadien salue l’évolution de la communication chez les Rouges.

« Ferrari n’était pas au niveau de Mercedes, mais ils ont fait l’opposé de l’an dernier – où on avait l’impression que Ferrari allait manger le peloton, le championnat. Cette année, ils y ont été calmes, en étant très négatifs sur eux-mêmes, donc cela [en Australie] ne pouvait être que mieux lors des essais. Cela ne pouvait pas être décevant. Et ça leur permet peut-être aussi de renégocier, avec Sebastian Vettel, un prix plus bas. »

Du côté de Mercedes justement, Jacques Villeneuve a une opinion bien tranchée sur l’innovation de l’équipe, le fameux DAS…

« Cela devrait être interdit pour 2020. Car c’est visible, c’est gros, ça a un effet purement aérodynamique, sur la chauffe de la gomme… l’effet est vraiment trop massif. C’est une belle innovation, mais elle n’a rien de technologique. Maintenant, ils ont le temps pour l’interdire. »

« C’est un avantage énorme, cela peut donner une demi-seconde au tour, et cela va aider dans la chauffe de la gomme. Mais ce n’est pas quelque chose qu’on va mettre sur une voiture de route, c’est plus banal. »

Le champion du monde 1997 a également observé avec attention les progrès de Racing Point, surnommée la « Mercedes rose »… et adresse un tacle à Haas au passage.

« On change la couleur, ça coûte moins cher ! C’est la direction que la F1 a prise. Il y avait déjà Haas, qui aurait pu être une Ferrari B, mais c’était une Ferrari D. Dans ce cas pourquoi ne pas autoriser à acheter des voitures, comme à la belle époque ? Clairement, Racing Point n’est pas une équipe constructeur. Ils ont fait la monocoque, mais tout le reste est pris ailleurs. »

« Il est plus simple d’autoriser la vente de voitures, comme est autorisée la vente de moteurs. Cela permettrait aussi de placer aux grosses équipes de placer leurs jeunes pour les tester. »

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