Villadelprat conseille à Sainz de ’se taire’ chez Ferrari

Ne pas faire de vague pour faire sa place

Par Emmanuel Touzot

17 mai 2020 - 12:39

Le transfert de Carlos Sainz chez Ferrari satisfait Joan Villadelprat, ancien chef mécanicien de Ferrari et ancien manager chez Benetton, mais ce dernier rappelle le défi qui attend son jeune compatriote.

"Pour les Italiens, pour les tifosi, [Charles] Leclerc est le numéro un en ce moment, bien sûr, car il a dépassé un quadruple champion. Cela signifie que Carlos va devoir travailler très dur, il va devoir être très sérieux" a-t-il expliqué à El Confidencial.

"Nous avons déjà vu les compétences de Carlos, il est rapide, constant, ne fait pas d’erreurs, est bon aux départs et attaque en course. Maintenant, il va devoir faire tout cela et même encore mieux."

"De plus, il devra s’adapter à une structure totalement différente de celle à laquelle il est habitué. Ferrari, c’est un endroit où l’on peut gagner la gloire ou c’est un cimetière des numéros 2 : les Barrichello et Irvine... des gens qui sont venus, sont restés en deuxième position et ont ensuite disparu."

Villadelprat conseille à Sainz de ne faire aucune vague au sein de la Scuderia pour faire sa place : "Maintenant, il a une occasion unique, dont il doit savoir très bien profiter, sans faire de folies. Et toujours se taire, c’est quelque chose de très important, être fidèle à l’entreprise."

"Si la première année, il accepte le poste de numéro 2, cela me semble juste, cela ne veut pas dire qu’il ne peut pas gagner des courses ou des titres. Et s’il est aussi compétitif que Leclerc, il sera libre de courir la deuxième année."

"Ce que je recommande, c’est de faire le travail qu’il sait faire, de travailler, de faire preuve d’empathie, de faire ce qu’il peut contre Leclerc et, le moment venu, de lui montrer qu’il est aussi fort voire plus fort que lui."

"Pour porter cette combinaison rouge, il faut une personne dotée d’un grand esprit. En plus de compétences émotionnelles, il faut avoir un grand esprit pour ne pas se perdre. Et c’est ce qu’a fait Carlos."