Vettel : S’il y a trop de courses, la F1 n’est ’plus spéciale’
Le pilote Aston Martin F1 s’inquiète aussi pour les employés
Sebastian Vettel a choisi son camp dans le débat qui oppose la Formule 1 à certains de ses acteurs et de ses observateurs. En effet, la question se pose souvent du rythme effréné de la discipline et de son effet sur les personnes qui travaillent dans le paddock.
Le pilote Aston Martin F1 juge que trop de courses vont réduire l’intérêt intrinsèque de la discipline, mais aussi son prestige. Par ailleurs, il estime aussi que les mécaniciens et employés des équipes ont le droit à plus de temps pour eux.
"Ce n’est que mon opinion, et elle vaut ce qu’elle vaut, mais je pense que nous ne devrions pas avoir autant de courses" a déclaré Vettel. "Il y a un certain nombre de raisons à ça. D’abord, il y a peut-être trop de courses à regarder pour les gens. Ce n’est plus spécial, s’il y en a autant."
"Et deuxièmement, je compatis avec le personnel. Nous, les pilotes, nous sommes du bon côté des choses : nous pouvons arriver le mercredi soir et partir le dimanche soir si nous trouvons un vol, etc."
"Mais l’équipe a déjà beaucoup plus de stress. Ils sont arrivés le lundi ou le samedi de la semaine précédente, ils construisent le garage, préparent les voitures, et puis aussi ils doivent courir toute la semaine et ensuite remballer, renvoyer tout, et se préparer de retour à l’usine."
"Pour eux, c’est un travail qui les occupe toute la semaine et presque tous les week-ends, et ils n’ont donc pas de temps pour eux. Et je pense que nous sommes à une époque où les gens sont de plus en plus conscients qu’ils ont aussi une vie, et que cette vie n’appartient pas à l’employeur."
Vettel s’inquiète de la santé mentale des employés, mais aussi de leur considération face à la F1, alors qu’ils subissent le rythme infernal.
"Je ne suis pas le responsable et il y a évidemment d’autres intérêts, mais il s’agit juste de s’assurer que les gens ont un équilibre entre leur vie à la maison et le temps passé à l’extérieur."
"Je pense que l’on devrait trouver un nombre de courses qui soit viable pour garder sa passion pendant de nombreuses années et ne pas être aspiré après deux ou trois ans dans ce rythme."
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