Vettel ne cherche plus à comprendre son éviction de chez Ferrari
Il ne se voit pas rester en F1 jusqu’à 40 ans
La non-prolongation de Sebastian Vettel chez Ferrari, pour l’année 2021, fut une surprise pour beaucoup, également par son timing, avant même le début de saison 2020.
Sebastian Vettel admet aujourd’hui avoir été laissé « confus » par cette décision sur le moment.
Ferrari avait justifié ce choix par la pandémie et ses retombées économiques, de manière peut-être un peu surprenante. Aujourd’hui, pour Racer, Sebastian Vettel a rappelé qu’il n’avait pas vraiment compris les véritables motifs de cette décision, sans pour autant être trop déconcerté par cette absence d’explication claire. Visiblement, il est passé à autre chose…
« Je n’ai pas besoin de comprendre la décision de Ferrari, pour être honnête, et cela ne change rien. Je ne vois pas les choses de cette façon. Je ne travaille pas de cette façon. C’est bon pour moi et je l’accepte complètement, et quand Mattia me l’a dit au téléphone, c’était clair. Ce n’était pas comme si j’essayais de me défendre ou de le convaincre du contraire - pas du tout. »
« Je pense vraiment que si une porte se ferme, une autre s’ouvrira, et évidemment cela a pris un peu de temps et cela a soulevé beaucoup de questions sur la porte que je veux ouvrir. Ce n’est pas que j’avais toutes les équipes de mon choix, mais juste en termes de ce que je veux faire - plus pour l’avenir, si je veux rester en Formule 1 ou non. Mais de toute évidence, j’ai pris ma décision et j’ai ouvert la porte. »
Après Ferrari, il a fallu rebondir ; mais sans l’opportunité Aston Martin F1, Sebastian Vettel aurait-il pu aussi arrêter la F1 ? La pandémie l’a-t-elle amené à réfléchir sur ses priorités ?
« Eh bien, ce processus de réflexion est probablement vrai pour nous tous, avec ce qui s’est passé, ce qui met beaucoup de choses en perspective, pas seulement le fait de changer d’équipe ou de faire autre chose. Je pense que c’est un facteur important. »
« Je suis assez rationnel dans ces choses-là, je le regarde, et je ne me vois pas en Formule 1 à 40 ans. J’aurai donc quelques années, mais je n’envisage pas de rester 10 ans de plus. Je pense donc qu’il faut en être conscient. Et après ce que j’ai accompli dans ce sport, il y a eu le temps et la place - ce qui est juste, je pense - pour réfléchir à ce que vous voulez faire ensuite. »
Après Red Bull, après Ferrari, Sebastian Vettel va changer d’équipe et d’environnement : craint-il devoir passer par un temps douloureux d’adaptation ?
« Je ne pense pas que ce sera un si gros changement que ça. Je pense qu’un privilège - et je le considère comme tel - est que j’ai toujours géré les choses par moi-même. Je veux dire, j’ai des gens qui sont proches et qui m’aident, ne vous méprenez pas, mais je pense que je n’ai jamais été choyé, pouponné. Je vois cela comme un privilège, je peux mener ma vie, je sais à quoi m’en tenir et ainsi de suite, et je n’ai pas besoin que des gens me tiennent la main. »
« Donc je pense que je n’aurai pas de problème en changeant d’équipe. C’était vrai à l’époque de Red Bull, mais aussi à l’époque de Ferrari. Évidemment, avec Red Bull, c’est sous l’égide de l’équipe junior dans laquelle j’ai grandi, mais dans cette équipe junior, je pense que j’étais toujours libre de prendre mes propres décisions. Avec le recul, je considère cela comme un privilège. »
En définitive, son passage chez Ferrari restera comme une frustration et un devoir inaccompli pour l’Allemand - mais il pense aussi qu’il en apprendra beaucoup.
« Le titre était le gros truc, donc c’est sûr qu’il manque quelque chose, mais je suis sûr que ça ne me frustrera pas pour le reste de ma vie. Je pense que tout arrive pour une raison - les bonnes choses arrivent pour une raison et les mauvaises choses arrivent pour une raison - et ces six dernières années, en parlant des performances sur piste et ainsi de suite, j’ai beaucoup appris. »
« Je pense que cela m’aidera pour le reste de mon parcours en Formule 1 et en dehors de la Formule 1, sur moi-même, sur les gens... Je suis définitivement convaincu que je pars plus riche qu’avant, et je ne veux pas dire cela financièrement ou avec plus de victoires, mais je pense plus riche en expériences et en choses qui m’aideront en cours de route. »
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