Vettel n’est pas inquiet, mais voit Mercedes devant en longs relais

La Ferrari perd dans les virages à lente et moyenne vitesse

Par Alexandre C.

16 mars 2019 - 13:16
Vettel n'est pas inquiet, mais (…)

7 dixièmes de retard sur les Mercedes, voilà qui fait désordre pour Sebastian Vettel et Ferrari, surtout après des essais hivernaux qui laissaient présager de meilleures performances chez les Rouges.

Que s’est-il passé, entre Barcelone et les qualifications de Melbourne ? Mercedes cachait-elle tant son jeu ? Est-ce la nature de la piste, bosselée et très spécifique, qui ne convient pas à la Ferrari ? L’an dernier, l’écart en qualifications entre Lewis Hamilton et Sebastian Vettel était identique, ce qui n’avait pas empêché la Scuderia de dominer les qualifications des GP suivants.

Ferrari a-t-elle sept dixièmes de retard, en performance pure, sur Mercedes ? La question va trotter dans les esprits jusqu’à Bahreïn…

« Je ne sais pas si c’est le cas » confie Sebastian Vettel, qui partira troisième demain. « Pour nous, c’était OK. Je suis parti au large en Q2. Ce n’était pas prévu, mais j’ai essayé. Je ne sais pas. Le ressenti est bon dans la voiture, ce n’est pas comme s’il y avait un loup, mais aujourd’hui, je pensais que ce serait OK. Par rapport à Mercedes, nous ne sommes juste pas assez rapides. »

« Néanmoins la course est demain, et nous avons une bonne voiture. Cette piste est très spécifique, donc il ne faut pas trop être inquiets. Mais bien sûr, ce n’est pas génial. J’aurais adoré que les positions soient inversées. »

La sortie dans les graviers de Sebastian Vettel, en Q2, pourrait-elle expliquer les hésitations aperçues en Q3 ?

« Non. En essais hivernaux, je plaisantais avec Valtteri, j’étais très jaloux de lui parce qu’il avait fait du rallye ! Peut-être que j’ai voulu un peu essayer moi-même, mais pas au bon moment. J’ai essayé de trouver les limites en Q2, et je les ai un peu dépassées. Heureusement, la voiture allait bien. Le premier relais en Q3 était bon. Dans l’ensemble, cette sortie de piste n’a pas eu effet sur nos qualifications. »

L’écart avec les Mercedes est cependant plus important qu’attendu… y compris par le pilote Ferrari lui-même.

« Je suis certainement surpris. Tout le monde l’est, même Mercedes probablement. Hier, nous n’avons pas eu une bonne journée. Aujourd’hui, le ressenti était meilleur, mais en termes de rythme et d’écart, c’était similaire. Bien sûr, nous avons du travail pour tout comprendre. Je pense toujours que nous avons une voiture formidable, et que nous devrions mieux faire que cela, donc j’ai hâte d’être à demain. »

« Nous verrons… Nous aurons 58 tours pour avoir une lecture plus claire de notre position actuelle. Mais certainement, Mercedes sont clairement les favoris, après un tel écart en qualifications, et dans toutes les sessions. Nous devons faire avec aujourd’hui, mais demain est un autre jour. Nous l’avons fait par le passé, surtout ici, donc nous verrons. »

Les bosses de Melbourne ont-elles trop nui à la stabilité de la Ferrari ?

« Il est difficile de comparer les deux circuits – Melbourne et Barcelone. Il fait 10, 15 degrés de plus, le circuit est différent, donc les conditions aussi. Mais le ressenti était vraiment bon aux essais, mais pendant ce week-end, il n’était pas aussi bon. Hier fut une journée délicate pour nous, difficile. Aujourd’hui, c’était un peu mieux. Mais il n’y a pas beaucoup de temps pour tester des choses différentes. Surtout en qualifications, vous ne pouvez pas changer beaucoup de choses. Vous comprenez mieux vos problèmes, pour savoir où vous perdez du temps, où vous êtes peu à l’aise. Donc nous pouvons toujours un peu progresser, il y a un peu de marge, mais certainement, l’écart est ce qu’il est aujourd’hui, et ce fut une surprise. Nous ne nous y attendions pas en arrivant ici. Mais il ne faut pas s’inquiéter de cet écart maintenant. »

La Ferrari semblait aussi plus à l’aise en médiums qu’en tendres, notamment en Q1.

« Il est difficile de lire la Q1 » poursuit Sebastian Vettel. « Les gens jouent pas mal durant cette session, ils ne poussent pas à fond, le moteur surtout. Tout le monde a été surpris de voir la piste autant s’améliorer en Q1. Je ne dirais pas que nous avons eu un problème pour extraire de l’adhérence des pneus. Bien sûr, il nous en manque quelque part, parce que nous sommes trop lents, mais le ressenti n’était pas celui-ci. J’étais heureux de nos tours en médiums en Q1, mais il est difficile d’avoir une référence, puisque personne n’autre n’avait ces pneus à ce moment. Donc les pneus, pour le moment, ne nous causent pas des maux de tête, ce devrait être assez simple demain, je m’attends à une course solide du point de vue des pneus. »

Plus en détail, qu’est-ce qui mécontente le plus Sebastian Vettel au niveau du pilotage de la SF90 ? Que manque-t-il à la Ferrari ?

« Un peu tout, je pense. Les lignes droites, ce n’est pas un problème, nous y sommes assez compétitifs, mais nous perdons juste en virage. C’était plus dans les virages à basse et moyenne vitesse qu’à haute vitesse que nous perdions. Je n’avais pas encore l’équilibre que j’aurais aimé avoir, surtout à basse vitesse, et pas la confiance requise, ce qui peut faire une grande différence ici, puisque la piste est bosselée. J’espère qu’ils ne vont pas la resurfacer, parce que cela fait partie de sa personnalité. Étant donné que l’écart est si important cependant, je pense que nous perdons du temps à plus d’un endroit, bien sûr. »

Le dimanche, en 2017 et en 2018, Sebastian Vettel était parvenu à renverser la tendance face aux Mercedes. Et demain ?

« En course, ce pourrait être plus serré, mais les longs relais des Mercedes avaient aussi l’air très solides. Nous semblions OK, mais nos relais n’étaient pas aussi spéciaux que les leurs, donc nous verrons. Aujourd’hui, la voiture était meilleure et je m’attends à ce que demain soit aussi meilleur, donc nous devrions être un peu plus proche. Nos départs sont assez bons je pense, on partira de là. »

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