Vettel fait face aux difficultés et veut gagner avec Ferrari

Les erreurs font partie des risques pris

Par Franck Drui

12 juillet 2019 - 09:01
Vettel fait face aux difficultés (...)

Les deux dernières saisons, 2017 et 2018, ont été une désillusion pour Ferrari, qui n’a pas réussi à tenir le rythme face à Mercedes et a dû concéder les titres en deuxième partie de saison. Sebastian Vettel assure que cela n’a pas été totalement négatif, puisqu’il a pu lutter pour la victoire régulièrement et que l’équipe a tiré des leçons.

"En bien et pas en bien, vous pouvez en discuter," répond Vettel. "Nous avons eu de meilleures années ces dernières saisons que les précédentes, alors c’est bien. Mais c’est évidemment aussi une désillusion énorme parce que cela n’a pas continué sur la lancée qui se dessinait."

"Nous avons été proches à certains moments mais globalement, nous ne l’avons pas été assez. Nous n’avons pas perdu par de petites marges, nous avons été battus nettement. Et je n’aime pas cela. La défaite fait mal."

"Mais dans l’ensemble, je vais plutôt de l’avant et je regarde peu en arrière. Je ne suis pas préoccupé par ce qui s’est passé l’année dernière. Par exemple je ne vais pas aller à Hockenheim, la prochaine course, en pensant à ma sortie de piste en tête. Je peux me moquer de moi, je peux rire de ça, et je fais même beaucoup de blagues à ce sujet aussi !"

A Hockenheim, il avait en effet abandonné après une sortie de piste, devant son public, alors qu’il menait la course. Il avait été affecté sur le moment, et il avait été entendu à la radio en train de jurer, mais il assure que c’était une réaction sur le moment, et que ça n’a pas eu d’effet à long terme sur sa confiance.

"Oui, mais plus que ça," dit-il. "Les jurons sont juste sur le moment. Mais ça m’a fait mal. Beaucoup. Parce que c’était un week-end si parfait, vous voyez... Avec la pole le samedi, l’ambiance dans les tribunes. Vous avez rarement ce genre de week-ends et c’est l’un des meilleurs week-ends que j’ai jamais vus."

"Maintenant, vous pouvez dire qu’il était horrible parce que je me suis garé dans le gravier et non dans le parc fermé, mais quand même, du point de vue de l’atmosphère, c’était bien. Il manquait juste ce dernier élément, finir et gagner. Alors ça m’a fait mal. Mais je n’étais pas abattu très longtemps. C’était une erreur, une erreur relativement petite mais avec des conséquences énormes. J’ai commis des erreurs bien plus grandes lors de certaines courses où j’en ai peu payé le prix. Cela arrive aussi. Pour moi, c’est la course. Aussi beau que cela puisse être, le sport peut aussi être cruel parfois."

La fin de saison avait été marquée par plusieurs erreurs en piste de Vettel, notamment en Italie, au Japon et aux Etats-Unis, mais l’Allemand admet qu’il prenait des risques obligatoires pour aller chercher Lewis Hamilton.

"Nous avons eu quelques incidents l’année dernière où ça n’est pas allé dans notre sens, bien sûr. Peut-être que je n’ai pas laissé une bonne impression."

"Si vous prenez Hockenheim, si vous prenez ce qui s’est passé à Monza, c’est ce qui arrive quand il y a beaucoup de risques ou qu’il faut vraiment faire la course. Malheureusement, cela ne fonctionne pas toujours. C’est ainsi que je vois les choses."

"Je n’ai pas trop insisté là-dessus cet hiver. Je n’avais pas besoin d’un psy ou quoi que ce soit du genre."

"J’ai un point de vue très reculé sur ça, car aujourd’hui, quelque chose attire tellement d’attention et rapidement ça n’a plus d’importance parce ce qu’il y a autre chose qui arrive."

"Je sais ce qui s’est passé dans le cockpit. Je sais ce que j’ai fait. Je l’ai analysé. Et bien sûr, j’espère ne pas recommencer. Mais vous devez savoir passer à autre chose. Que faire ? Se pendre ? Non bien sûr, il faut faire avec et avancer."

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