Vettel : C’est un ’luxe’ de ne pas être conscient de l’écologie
Le pilote Aston Martin F1 juge aussi cela "injuste"
Sebastian Vettel est triste pour la jeune génération, beaucoup plus consciente sur le plan écologique, qui voit sa jeunesse perturbée par les nombreuses questions climatiques. Très souvent pointé du doigt, le pilote Aston Martin F1 explique que sa conscience écologique s’est forgée au fil du temps.
Le quadruple champion du monde n’a jamais été à l’opposé de ses idées actuelles, mais il reconnait avoir vécu plus légèrement au début de sa carrière. Un contraste, selon lui, avec des adolescents et jeunes adultes actuels qui voient l’écoanxiété perturber leur quotidien.
"J’ai essayé de l’expliquer à de nombreuses reprises. La vérité est qu’il y a 10 ans, c’était déjà pareil" rappelle Vettel. "Je ne pense pas avoir été un porc en jetant des bouteilles en plastique et en ne menant pas ce genre de vie, mais il y avait beaucoup de choses dont je n’étais pas conscient et auxquelles je ne faisais pas attention."
"Même si l’on peut dire que c’était un luxe de ne pas être conscient, je pense que ce n’est pas juste parce que la génération actuelle, si vous prenez la nouvelle génération en Formule 1, les jeunes qui ont maintenant une vingtaine d’années, ils ne l’acceptent pas."
"Si vous regardez la situation dans son ensemble, nous ne sommes que 20 hommes. Mais si vous regardez la situation dans son ensemble, il n’est pas juste qu’ils n’aient plus la liberté de profiter de leur jeunesse parce qu’ils sont beaucoup plus conscients de ce qui se passe, ils voient ce qui se passe et ce qui va arriver, ils crient et demandent de l’aide."
"C’est pourquoi, même si vous méritez de profiter de votre jeunesse pour jouer, explorer, faire des bêtises et tout le reste, dans une certaine mesure, vous n’avez plus ce luxe et je ne pense pas que ce soit juste. Mais c’est là où nous en sommes déjà et cela ne fera qu’empirer si nous continuons à ne pas agir."
Des changements au quotidien pour Vettel
Vettel a déjà assumé être hypocrite en parlant d’écologie alors qu’il est pilote de F1. Mais l’Allemand a toutefois changé son mode de vie pour se rapprocher de ses convictions, et il aime faire le passer le message de l’importance de ces problèmes.
"Je ne suis pas un saint et je ne suis pas là pour dire aux gens ce qu’ils doivent faire mais pour moi, j’agis autant que je peux le faire. Mais ce n’est pas pour vous éduquer ou vous dire que juste parce que je fais ceci, vous devriez faire cela aussi."
"C’est pourquoi je suis très prudent quand je dis des choses. Je pilote lors des Grands Prix, pas prudemment. Je conduis bien en respectant les limites de vitesse, mais ce que je voulais dire, c’est que je conduis consciemment."
"Je prends la voiture plutôt que l’avion. Avant, je prenais l’avion parce que c’était beaucoup plus confortable, ça prenait une heure et j’étais là. J’atterrissais à côté de la piste et j’avais le luxe de pouvoir choisir. La vie était facile !"
"Mais maintenant, je ne le fais plus. Mais je ne dis pas avec ça, que je vous dis comment venir ici. Mais c’est ce que je veux dire. Ce sont les choses que je peux contrôler et sur lesquelles je peux avoir un impact."
Vettel a "le luxe" de pouvoir réfléchir et agir pour l’écologie
Sebastian Vettel essaie d’activer autant que possible sa conscience sur les problèmes écologiques, et il aborde, même inconsciemment, le problème de la même manière qu’il aborderait l’aspect sportif en Formule 1.
"J’ai le temps de penser à ces choses. J’ai le luxe d’installer des panneaux solaires sur mon toit, de changer de fournisseur d’énergie. Si vous vivez dans un appartement et que vous payez un loyer, vous n’avez pas ce luxe."
"Vous pouvez dire à votre propriétaire de changer de fournisseur, de s’occuper de l’avenir, etc., mais s’il choisit de ne pas le faire pour une raison quelconque, ce n’est pas votre choix, ce n’est pas entre vos mains."
"C’est pourquoi je pense que c’est raisonnable et pas si facile, mais je pense que j’ai peut-être un cerveau de Formule 1 qui pose tout le temps des questions, comme au volant. ’Pourquoi la voiture n’est-elle pas assez rapide’ ? ’Parce qu’elle a trop peu d’adhérence’. ’Pourquoi ?’ ’A cause de l’aéro’. ’Pourquoi ?’ ’Pourquoi ?’"
"J’ai peut-être la même attitude dans d’autres domaines : pourquoi faisons-nous ce que nous faisons ? Comment puis-je réduire les émissions ? En venant ici en voiture. Pourquoi ? Est-ce mieux qu’en avion ?"
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