Verstappen salue ’le travail incroyable’ de Bearman à Djeddah

Ollie Bearman a terminé 11e de ses premières qualifications en F1, hier à Djeddah, et les trois premiers de la qualification ont été interrogés à ce sujet. Charles Leclerc, son équipier pour le week-end, salue l’approche et la performance du jeune Britannique.

"C’est certainement l’un des circuits les plus difficiles du calendrier, parce qu’il s’agit d’un circuit urbain et qu’il est aussi rapide" a déclaré Leclerc. "Mais il l’a parfaitement géré. Dès qu’il a rencontré les ingénieurs ce matin, il a dû comprendre beaucoup de choses pour être prêt."

"Nous n’avons pas eu beaucoup de temps pour parler. La seule chose que je lui ai dite quand il est arrivé ce matin, c’est : ’Tu es excité ?’ Et il m’a répondu : ’J’ai hâte’. Je m’attendais à cette réponse, et c’était bien de voir l’excitation qu’il ressentait pour sa première course avec Ferrari, et encore une fois, il a fait du bon travail."

Max Verstappen note aussi l’ampleur du défi pour Bearman à Djeddah : "Oui, c’est très difficile de se lancer sur un circuit comme celui-ci. Et je pense que ce qu’il a fait est très, très impressionnant. Vous savez, j’ai regardé ses premiers tours en EL3, parce que c’est là que l’on peut juger si quelqu’un est un peu à l’aise ou non dans la voiture."

"Alors, oui, j’espère qu’il est content de lui, pas qu’il se dise ’je n’ai pas réussi à atteindre la Q3’ ou autre, parce que je pense que tout le monde dans le paddock a vu qu’il a fait du bon travail."

Sergio Pérez rejoint l’avis des deux autres pilotes au sujet des débuts en F1 du jeune Britannique : "C’était très impressionnant. Je pense que c’est un endroit où vous ne voulez pas être appelé pour faire vos débuts, parce que c’est l’un des circuits les plus difficiles, où vous devez prendre le plus de risques."

"Vous devez être le plus confiant avec la voiture, avec l’équilibre. Donc, oui, j’ai beaucoup de respect pour ce qu’il a accompli. Je pense qu’il a fait un très bon travail. Cela montre à quel point il est bien préparé pour cette opportunité. Bravo à lui."

Des débuts en F1 difficiles pour les trois pilotes

Les trois pilotes ont été interrogés sur leurs souvenirs de leur première course. Pérez rappelle qu’il était dans les points mais qu’il avait été disqualifié, ce qui avait représenté une certaine frustration pour lui.

"Pour moi, le pire souvenir est celui de notre disqualification ! A cause d’un millimètre ou deux avec l’aileron arrière. Alors, oui, j’ai tout de suite compris comment fonctionne la politique en Formule 1."

"Le point positif, c’est d’être entré dans les points pour ma toute première course. Je crois que j’étais le seul à avoir un seul arrêt, et cela a très bien fonctionné. Me battre avec des Ferrari pour mes débuts a été très agréable."

Verstappen n’en garde pas un souvenir impérissable à cause d’un abandon : "La voiture est tombée en panne, c’est probablement le pire. Pour être honnête, quand j’y repense aujourd’hui, c’est probablement le pire sentiment que j’ai ressenti en F1, car vous êtes très nerveux. Vous ne savez pas vraiment à quoi vous attendre."

"Je n’avais jamais fait une course de plus de 35 minutes parce qu’en F3, c’était 30 ou 35 minutes. Je pense donc que la course en elle-même s’est plutôt bien déroulée. Nous nous battions pour les points. Mais pour être honnête avec vous, je préfère ne pas trop y penser. Ce n’est pas vraiment un moment fort de ma carrière."

Leclerc se souvient de ce qu’il ressentait à l’idée de faire ses débuts dans le grand bain : "L’aspect positif était évidemment l’excitation à l’approche de cette première course en Formule 1. C’est un moment que nous avons tous attendu pour y arriver."

"Le côté négatif, c’est que nous n’avons probablement pas été aussi compétitifs que nous l’espérions. J’ai donc été déçu. Mais disons qu’il y a eu plus de points positifs que de points négatifs. Évidemment, le fait d’avoir participé à ma première course en Formule 1 était un rêve devenu réalité pour moi."

"Toute la préparation a servi à quelque chose"

Leclerc pense que la performance de Bearman est aussi le témoignage du sérieux du travail chez Ferrari : "Je ne pense pas qu’il y ait beaucoup de temps pour y penser parce qu’il a reçu le coup de téléphone, il est arrivé sur la piste et il a tout de suite dû s’y mettre parce qu’il y avait beaucoup de choses à faire."

"Toute la préparation qu’il a effectuée à l’usine a servi à quelque chose. Et il a été préparé de la meilleure façon possible pour être prêt, ce qui n’enlève rien à son talent. Ce qu’il a montré est, encore une fois, extrêmement impressionnant."