Verstappen : La Red Bull RB19 a ’pris vie’ une fois en tête

Le Néerlandais a patienté en début de course

Par Emmanuel Touzot

31 juillet 2023 - 07:31

Max Verstappen avait dit dès vendredi que la clé de sa course, dont il s’élançait sixième, serait de survivre au premier tour, et surtout au premier virage. Vainqueur ce dimanche à Spa, il a expliqué comment il a fait attention aux embûches au premier virage, en se tenant à l’écart de l’accrochage entre Oscar Piastri et Carlos Sainz.

"Mon départ était bon, mais ensuite j’ai vu Carlos bloquer, donc il fallait passer par l’extérieur" raconte Verstappen. "Mais ensuite, Oscar était en quelque sorte là aussi et ensuite ils sont tous les deux allés à l’intérieur dans le virage."

"Je savais donc exactement ce qui allait se passer, parce que la même chose m’est arrivée en 2016, je crois que c’était ou quelque chose comme ça. Je me suis donc dit ’je vais rester en dehors de ça, je fais un grand écart’. Mais ensuite, il y a eu des dégâts."

"J’ai attendu de voir ce qu’ils allaient faire à la sortie donc j’ai perdu du temps, mais heureusement, tout est rentré dans l’ordre. Et bien sûr, j’ai aussi dépassé Carlos dans Les Combes. Et à partir de là, ma course a commencé."

"Mais j’ai été un peu malchanceux, parce que je me suis retrouvé coincé derrière Lewis, parce qu’il était dans le DRS de Charles, et comme ils ont la vitesse de pointe la plus élevée, Lewis, ce week-end, était tout simplement impossible à dépasser. J’ai donc dû attendre qu’il sorte du DRS."

"Dès qu’il n’avait plus de DRS, j’ai pu passer. Et je pense que deux ou trois tours plus tard, j’ai pu dépasser Charles. Mais avec ça, je pense que j’ai un peu trop abîmé mes pneus. En fait, dès que j’ai fait mon arrêt sur les mediums, j’ai senti que la voiture était dans une bien meilleure fenêtre et que je pouvais aller beaucoup plus vite."

"Alors oui, à partir de là, la voiture a vraiment commencé à prendre vie. C’était vraiment agréable à conduire et une fois que j’ai pris la tête, j’ai pu m’occuper des pneus. Mais ensuite, la pluie a commencé à tomber. Il fallait donc ralentir un peu à certains endroits."

"Une fois que la pluie s’est dissipée, nous sommes revenus à un train de pneus tendres et, une fois de plus, la voiture était bien équilibrée. Et cela montre qu’une fois que vous n’êtes plus dans le trafic, vous pouvez être bien meilleur avec les pneus. Donc oui, c’était, encore une fois, une grande course."

Il avait "bien réussi" à préparer la course sur le sec

Malgré le manque de roulage, il disposait d’une bonne monoplace : "Il y avait quelques inconnues. Je pense aussi que lors du premier relais, j’avais un peu trop de sous-virage dans la voiture en essayant de suivre. Mais honnêtement, si c’était à refaire, je ne changerais pas grand-chose à la voiture. Je pense donc que nous avons bien réussi."

Sa course a été marquée par une frayeur dans le Raidillon, et il explique comment il s’est retrouvé piégé : "La pluie se déplaçait sur la piste, parfois elle augmentait à d’autres endroits, d’un tour à l’autre. Il a probablement plu un peu plus fort quand j’étais de l’autre côté de la piste, dans le Raidillon de l’Eau Rouge."

"Je suis arrivé là et ça m’a pris par surprise. C’était un peu plus glissant que ce que je pensais. Cela arrive, vous essayez rapidement de le corriger. Parfois ça marche, parfois ça ne marche pas. Heureusement, à cette vitesse, il y a pas mal d’appui sur la voiture et cela aide."

Avec 125 points d’avance au championnat, il peut se permettre de profiter de la pause estivale avant de reprendre le championnat pour les dix dernières courses : "Je ne pense pas que cela ait beaucoup d’importance, pour être honnête. Je veux juste passer du bon temps maintenant."

"Je veux passer un peu de temps avec ma famille et mes amis, puis nous irons à Zandvoort. C’est un circuit complètement différent de celui de Spa, mais je m’attends à ce que nous soyons rapides si nous faisons du bon travail avec les réglages."