Verstappen hausse le ton : Je n’ai rien à prouver face à Hamilton
Il s’agace des commentaires sur un crash inéluctable
Zak Brown a jeté un pavé dans la mare récemment en supposant que Lewis Hamilton et Max Verstappen, désireux chacun de remporter 25 points chaque dimanche, ne tarderaient pas à se rentrer dedans au premier virage. Ce à quoi Lewis Hamilton a répondu que c’était en fait Max Verstappen qui avait « le plus à prouver » - une manière de lui mettre la pression par un certain jeu psychologique.
Bien évidemment en conférence de presse à Monaco, le pilote Red Bull a répondu par la négative à l’affirmation de son rival de Mercedes. En étant très clair, mais aussi respectueux.
« Non, je n’ai rien à prouver. Et éviter le contact, je pense que c’est une question qui concerne les deux côtés [Lewis et moi]. »
« Donc on a bien réussi [à éviter le crash], c’est vrai. Nous courons de manière dure, nous avons évité le contact, des deux côtés. Espérons que nous pourrons continuer à faire ça, à être sur la piste et à continuer à courir comme ça, l’un contre l’autre. »
Relancé par un journaliste en conférence de presse, le Néerlandais a paru alors plus agacé...
« Honnêtement, je ne sais plus quoi dire à propos de ces choses. Nous n’essayons jamais de nous crasher, n’est-ce pas ? »
« Donc c’est juste pour faire quelques gros titres intéressants… Je suppose qu’une course aura un peu plus de téléspectateurs quand vous [Zak Brown en réalité] direz que le crash est une question de temps, au lieu de dire que nous avons eu de belles courses jusqu’à présent, les gens vont bien sûr cliquer plus. »
Sebastian Vettel s’est retrouvé dans la situation de Max Verstappen en 2017 et 2018, c’est-à-dire lutter face à Lewis Hamilton pour un titre mondial. A Singapour 2017 ou bien à Monza 2018, les deux hommes avaient croisé le fer, sans que jamais la situation ne dégénère durablement.
Le pilote Aston Martin F1 sait de quoi il parle et il s’est alors rangé en soutien de Max Verstappen - contre les questions trop polémiques des journalistes, et au fond contre l’affirmation présomptueuse de Zak Brown.
« Une chose que vous ne voyez pas - ou que les gens à l’extérieur, les journalistes ne semblent pas comprendre - c’est à quel point c’est parfois serré et à quel point les choses peuvent facilement mal tourner sans qu’un pilote en ait eu l’intention. »
« Comme Max le dit, personne ne se lance dans un dépassement, personne ne veut sortir l’autre voiture de la piste ou se sortir lui-même parce que le risque de mal s’y prendre est tellement élevé. Mais ensuite, vous voulez parfois dépasser ou défendre votre position et alors vous jouez avec très peu de marges, et il en faut si peu pour que ça se termine mal. »
« Le fait qu’on ait évité le contact montre leur classe [à Hamilton et Verstappen]. Donc je ne sais pas pourquoi, je ne vois pas pourquoi vous êtes si excités d’attendre un accident. Vous devriez être excités qu’ils [Lewis Hamilton et Max Verstappen] aient réussi à faire une course aussi serrée et intense sans crash. Ce qui importe, c’est le talent, pas le crash. »
« Je sais que pour vous c’est plus excitant quand il y a des morceaux de voiture qui volent. Mais nous, on s’éclate en étant juste à la limite et en maîtrisant ça. »
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