Vasseur : Suzuka est ’un test sévère’ pour la Ferrari SF-24
La gestion des pneus au cœur du défi japonais
Ferrari a signé un doublé impressionnant doublé en Australie, et Fred Vasseur espère capitaliser sur cette bonne dynamique au Japon ce week-end. Le directeur de la Scuderia s’attend à un week-end délicat à Suzuka, un tracé qui est très exigeant pour les mécaniques et aidera à trouver de nouvelles limites sur la SF-24.
"Nous nous rendons au Japon avec le sentiment positif d’avoir fait un doublé en Australie. Ce sentiment de victoire ne fait que nous inciter à travailler encore plus dur pour tenter de renouveler l’expérience le plus tôt possible" a déclaré Vasseur.
"Le circuit de Suzuka constitue un test particulièrement sévère pour les voitures et les pilotes, ce qui explique qu’il soit si populaire auprès d’eux. Nous sommes convaincus que nous disposons d’un ensemble compétitif, mais nous savons que nous devons faire un travail parfait pour battre nos rivaux."
"Comme toujours au Japon, et cette année en particulier puisque c’est la première fois que nous courons à Suzuka au début du printemps, la météo pourrait jouer un rôle, mais nous nous sommes préparés à cette éventualité à l’usine et nous sommes déterminés à être aux avant-postes."
Pourquoi les contraintes sont "inhabituelles" à Suzuka
Callum Frith est ingénieur performance pneumatique chez Ferrari, et c’est évidemment lui et ses homologues qui auront les clés du week-end, sur un tracé où les gommes sont mises à rude épreuve. Après une année 2023 durant laquelle la Scuderia était en proie à des problèmes dans ce domaine, c’est un des points forts de la SF-24, et cela devrait aider l’équipe sur un circuit qui a une particularité en matière d’exigences.
"Suzuka est un circuit avec de nombreux virages à grande vitesse, ce qui signifie que l’énergie des pneus est l’une des plus élevées de la saison. C’est la raison pour laquelle Pirelli propose les composés les plus durs de sa gamme (C1, C2, C3), qui ne sont requis que pour les circuits les plus exigeants."
"De plus, le tracé inhabituel en forme de huit signifie que les quatre pneus sont fortement sollicités et que la configuration de la voiture et les conditions météorologiques peuvent avoir une forte influence sur la limitation finale."
"Si l’on ajoute à cela un tarmac très abrasif, on obtient des courses avec une forte dégradation des pneus, qui nécessitent souvent de multiples arrêts au stand. Enfin, la météo imprévisible fait de Suzuka un test sévère pour les pneus sur tous les fronts !"
Une voiture "plus prévisible" pour économiser les pneus
Frith explique quel travail a fait Ferrari cet hiver et l’an dernier pour régler le problème principal de la monoplace 2023, qui était la dégradation des pneus : "Je pense que l’objectif de l’équipe était clairement d’améliorer les performances pendant les courses et que le problème a donc été abordé sous plusieurs angles."
"Du point de vue du développement de la voiture, l’accent a été mis sur la mise en place d’une plateforme cohérente pour les pilotes : cela signifie que nous avons une voiture plus prévisible, ce qui permet aux pilotes de ne pas trop solliciter les pneus dans différents scénarios de course tels que le trafic, les changements de vent ou la perte de l’adhérence maximale du pneu au fur et à mesure que le relais se prolonge."
"Sur la piste, nous avons également travaillé en étroite collaboration avec les pilotes pour élaborer un plan pour chaque course, en définissant comment et où nous devons prendre soin des pneus afin d’atteindre la fin de la course dans le temps le plus rapide possible, sur la base de la stratégie et des exigences spécifiques de chaque circuit. Nous pouvons ensuite suivre ce plan en temps réel pendant la course et informer les pilotes par radio si nécessaire."
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