Vasseur : Rétablir des essais privés est ’impossible’ avec le plafond budgétaire en F1
Le directeur de Ferrari n’est pas convaincu par la proposition de McLaren
Le directeur de l’équipe Ferrari, Fred Vasseur, a déclaré que la réintroduction des essais privés en F1 – ne serait-ce que pour une poignée de séances – serait « impossible » dans le cadre des règles actuelles de plafonnement des coûts du sport.
Le Français réagit ainsi aux propos de Zak Brown, qui affirmait il y a quelques jours qu’il faudrait peut-être penser à élargir à nouveau ce qui est possible de faire en F1 dans le cadre du plafond budgétaire (à lire ici). Pour résumer, si une équipe préfère tourner sur un circuit avec une partie du budget plutôt que de développer en soufflerie, pourquoi ne pas octroyer cette liberté ?
Actuellement, les équipes mettent leurs F1 à l’épreuve pendant trois jours de tests de pré-saison, auxquels elles peuvent ajouter deux « journées de tournage » promotionnelles à tout moment de l’année, avec une restriction de kilométrage (portée à 200 kilomètres pour chaque jour au lieu de 100 dès cette année).
En plus de cela, les équipes sont également invitées à participer à plusieurs jours de tests de pneus au cours de la saison dans le cadre du programme de développement de Pirelli.
Cependant, les équipes peuvent effectuer autant de tests qu’elles le souhaitent dans le cadre de la disposition relative aux tests des voitures précédentes (TPC), à condition qu’elles utilisent une F1 datant d’au moins deux ans. De telles séances ne relèvent pas des règles de plafonnement des coûts et sont généralement organisées dans le cadre d’un programme pour jeunes pilotes. Ainsi, cette année, les équipes pourront enfin utiliser leurs F1 à effet de sol introduites en 2022, avec l’interdiction évidemment de tester de nouvelles pièces.
Vasseur explique pourquoi la réintroduction des essais privés ne serait pas réalisable dans le cadre de la réglementation financière actuelle de la F1.
"Si l’on s’en tient au plafond budgétaire actuel, il serait plus que difficile de réintroduire les tests, car le coût d’un test est énorme," explique le Français.
"Si vous commencez à faire des essais, vous devrez produire deux fois plus de moteurs, faire des tonnes de kilométrage... En une journée d’essais, vous faites le kilométrage d’un week-end de Grand Prix, et cela signifie que si vous faites 20 essais, c’est l’équivalent d’une autre saison en termes de pièces ! Je ne vois pas comment une telle proposition (de Zak Brown) peut être considérée."
Vasseur admet que des tests en cours de saison aideraient les équipes en difficulté à rattraper leurs rivaux, mais cela aurait évidemment un coût financier.
"C’était vrai pour nous [en 2023] que quand on est en difficulté, parce qu’on n’a pas de jours de test du tout, il est très difficile de revenir - et il est également très difficile de revenir quand la corrélation entre le simulateur, la soufflerie et la piste ne sont pas toujours au top."
"Mais avec le plafond des coûts, je pense qu’il est impossible de réintroduire les tests. Nous pourrions discuter d’une ou deux séances, mais n’oubliez pas qu’en parallèle, nous avons les journées d’essais Pirelli, et nous faisons déjà beaucoup pour Pirelli."
"Quand vous regardez le calendrier, il ne s’agit pas seulement des courses, nous avons trois ou quatre séances pour les journées d’essais Pirelli, et quand vous devez trouver un créneau pour les essais Pirelli, vous vous dites que c’est déjà beaucoup. Alors des tests en plus..."
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