Vasseur rassure sur son ’pouvoir de décision’ chez Ferrari

Frédéric Vasseur a riposté aux affirmations selon lesquelles il n’était déjà pas satisfait de sa vie en tant que nouveau patron de l’équipe Ferrari en F1.

Au milieu d’une série de départs de personnel confirmés et supposés, il a également été rapporté par les médias italiens que le Français s’est retrouvé en désaccord avec le PDG de Ferrari, Benedetto Vigna, avec une liberté d’action plus réduite que celle de l’ancien directeur, Mattia Binotto.

"J’ai des ressources et un pouvoir de décision que je n’ai jamais eu ailleurs. C’est la réalité de la situation !" confie Vasseur à Auto Hebdo.

"J’ai du mal à comprendre pourquoi l’équipe devient une cible après une seule course. En ce qui concerne la corrélation entre la simulation et la piste, nous sommes en ligne. C’est pourquoi j’ai demandé à tout le monde de rester concentré sur la performance et de trouver des solutions aux problèmes de fiabilité, car le championnat est long."

"Ce n’est pas parce que vous ne gagnez pas le premier match que vous êtes hors-jeu. Bahreïn était mauvais à certains égards et bon à d’autres !"

Quant à la récente démission de Sanchez et aux rumeurs selon lesquelles d’autres pourraient suivre l’ingénieur français, Vasseur a qualifié le mouvement de personnel "d’inévitable" à la suite d’un changement de direction.

"C’est inévitable. Il y a des gens qui étaient très proches de Mattia et qui préfèrent partir, ce qui ne me dérange pas. Et il y en a d’autres qui ont peut-être craint un instant pour leur avenir."

Enfin, commentant la prétendue rencontre de Leclerc avec le président de Ferrari, John Elkann, Vasseur répond que les rencontres avec les plus hauts dirigeants de Maranello ne sont pas rares et sont même programmées régulièrement.

"Nous avons parlé avec les pilotes, Elkann et Vigna après les essais hivernaux, et nous reparlerons tous ensemble après Imola. Ces rencontres sont prévues," assure Vasseur.

Des problèmes incompréhensibles

Le président de la Fédération allemande du sport auto, Hans-Joachim Stuck, soutient lui Vasseur - qui n’était pas là lorsque Ferrari a conçu la voiture 2023 - pour éventuellement régler les problèmes.

"Il y aura probablement beaucoup de pression d’en haut mais Vasseur est l’homme qu’il faut pour cela. Il a également besoin d’un certain temps pour apporter toutes ses compétences et son expérience. En Italie, on entend souvent parler du ’grand casino’. A lui de résister à ces jeux dans les médias. Il faudra donc un certain temps avant qu’ils n’atteignent le niveau qu’ils espèrent."

David Coulthard explique aussi pourquoi Vasseur diffère des autres patrons de la Scuderia.

"En tant qu’étranger, Fred n’a pas besoin d’être culturellement conscient des pressions italiennes. Il peut dire : ’Les gars, c’est une équipe de course, je suis le patron et c’est comme ça que nous allons le faire’. Et ce sera moins une question d’intérêts personnels, de réputation ou de relations."

"Vasseur est un coureur, c’est un autre aspect important. Binotto était ingénieur, Arrivabene un homme de marketing. Vasseur n’est pas distrait par des problèmes périphériques, il est juste concentré sur les performances de la voiture."

Cependant, ce qui semble clair, c’est que Charles Leclerc est déjà frustré par le début décevant de Ferrari dans cette la saison 2023. Mais il n’est pas surpris.

"Nous n’avons pas été surpris que cela se produise après ces journées d’essais mais c’était quand même pénible quand on doit se comparer à Red Bull. L’écart est grand, surtout en course."

Selon Ralf Schumacher, Ferrari devrait être surprise et mécontente.

"Je ne sais pas comment vous pouvez faire une si grosse erreur avec l’usure des pneus. Ils ont vraiment besoin de régler ça, parce que le problème était là l’année dernière et j’ai l’impression que ça s’est aggravé au lieu de s’améliorer."