Vasseur rassure les tifosi : les évolutions arrivent, Djeddah sera une histoire différente

Déjà le feu au lac chez Ferrari ?

Par Alexandre C.

15 mars 2023 - 18:00

Si Charles Leclerc n’était pas loin des Red Bull en qualifications à Bahreïn, l’écart, en rythme de course, était bien plus grand. Quant à Carlos Sainz, il a été battu à la régulière par l’Aston Martin F1 de Fernando Alonso, en souffrant notamment d’une trop forte dégradation des Pirelli.

Sur la fiabilité, ça ne va pas fort non plus : on a ainsi appris que Charles Leclerc écoperait, dès le deuxième Grand Prix, d’une pénalité de dix places sur la grille pour avoir dépassé le quota de boitiers de contrôle électronique.

Alors que l’impatience monte déjà parmi les tifosi, Frédéric Vasseur, le directeur d’écurie, a tenu à faire quelques annonces pour rassurer le peuple rouge…

Tout d’abord, en Arabie saoudite, Frédéric Vasseur confirme que Ferrari bénéficiera de quelques évolutions – et l’équipe « essaiera d’en apporter » à Melbourne, pour le prochain Grand Prix.

Surtout, le tracé de Djeddah devrait plus convenir à la Scuderia : en effet, ce tracé est bien moins exigeant avec les pneus (un point faible de la Scuderia) et demande une forte puissance moteur (point fort de Ferrari).

« J’espère que nous serons plus proches de Red Bull » confie ainsi Frédéric Vasseur.

« Je ne peux pas être satisfait de la situation et je veux faire un pas en avant. »

« Les caractéristiques de Djeddah sont complètement différentes de celles de Bahreïn en termes d’adhérence, le tracé est vraiment différent, ce sera une histoire complètement différente ce week-end. Probablement que la hiérarchie va un peu plus évoluer. »

« Nous apporterons également quelques évolutions à Djeddah et j’espère que nous ferons un pas en avant. »

Ces évolutions devront notamment aider à améliorer la souplesse de conduite de la SF-23, encore perfectible selon Frédéric Vasseur.

« La voiture était un peu difficile à conduire dans certaines conditions et il faut régler cela, comprendre correctement notre voiture. »

Sur les pneus aussi, tout ira mieux à Djeddah, poursuit Frédéric Vasseur. La Ferrari n’a-t-elle donc pas de problème fondamental avec la dégradation des Pirelli ?

« Une partie de l’explication vient de Bahreïn, parce que le tarmac est très agressif et cela augmente probablement tous les paramètres d’usure. »

« Et c’est vrai aussi que si vous manquez de rythme, vous devez pousser davantage pour rester au maximum de votre rythme - et vous endommagez plus les pneus. »

Frédéric Vasseur rassurant sur la situation de Ferrari

Mais le principal souci de Ferrari concerne pour le moment la fiabilité, avec donc cette première pénalité pour Charles Leclerc.

Y a-t-il le feu au lac ? Frédéric Vasseur se veut aujourd’hui rassurant…

« Bahreïn n’a pas été aussi bon que prévu et nous devons réagir... Nous nous y attelons, tout le monde est motivé, tout le monde travaille en tant qu’équipe pour essayer de résoudre les problèmes. »

« Nous avons eu des problèmes de fiabilité à Bahreïn et nous devons y remédier. Nous devons apporter des évolutions, nous devons résoudre le problème de la souplesse de conduite et essayer de nous améliorer, mais je pense que c’est la même chose pour tout le monde. »

« Et je dirais que peu importe que vous gagniez à Bahreïn ou non, vous avez exactement le même problème. L’approche doit rester la même, il faut se battre pour obtenir le meilleur de ce que l’on a et des gens que l’on a, et ne pas se dire OK, j’ai gagné la première course et je suis détendu maintenant. »

« Mais croyez-moi, je ne suis pas du tout négatif. Nous avons analysé ce que nous avons fait à Bahreïn et nous avons une longue liste de choses à améliorer. Il n’y a pas besoin d’être un génie pour comprendre ce qu’il en est de la fiabilité, etc. »

« Et j’espère qu’en Arabie saoudite, nous pourrons déjà avoir une première réaction. »

Pas de changement de concept pour Ferrari

A l’image de Mercedes, Ferrari se dit-elle prête aussi à changer de concept pour sa F1 ? Pour imiter celui de Red Bull, qui semble bien en avance ?

Ce n’est pas à l’ordre du jour selon Frédéric Vasseur.

« Je ne comprends pas exactement cette histoire autour de notre concept... »

« Pour moi, c’est un problème de performance, ce n’est pas un problème de concept. Nous avons la voiture que nous avons et nous avons lutté un peu avec l’équilibre à Bahreïn, cela signifie que nous avons une grande marge d’amélioration sur ce chemin avec notre voiture et notre package. »

« Je ne veux pas parler d’évolutions ou de nouvelles voies de développement, bla, bla, bla. Mais à Bahreïn, nous avions une grande marge de progression en termes de souplesse de conduite. Le plus important est de rester concentré sur la situation actuelle et d’essayer de tirer le meilleur parti de ce que nous avons aujourd’hui, et nous apportons des évolutions - et nous améliorerons la situation et la compétitivité du package. »

« Mais d’abord, nous devons tirer le meilleur parti de ce que nous avons et nous avons constaté qu’il y avait une certaine marge de progression. Il faut garder à l’esprit que Bahreïn n’est pas toujours très représentatif et que nous sommes encore à un stade précoce du développement la voiture, puisque nous avons fait trois jours d’essais et la course à Bahreïn, sur une seule piste. »

En somme pour Frédéric Vasseur, c’est moins Ferrari qui doit être blâmée cette année, que Red Bull qui doit être félicitée pour ses immenses progrès.

« La corrélation avec la soufflerie est bonne, mais si vous comparez avec l’année dernière, nous devons garder à l’esprit que Red Bull a également fait un grand pas en avant en termes de poids. En termes de développement pur, nous sommes presque dans la fenêtre que nous attendions. »

« Nous savons parfaitement que nous devons faire un pas en avant si nous voulons égaler Red Bull. Nous ne sommes pas au niveau de Red Bull et il y a encore un déficit en termes de rythme de course... »