Vasseur : L’attitude de Kimi Raikkonen peut peser sur l’équipe

Le directeur de l’écurie Alfa Romeo, Frédéric Vasseur, a accordé un entretien à Julien Fébreau sur la chaîne Twitch de Canal+ Sport.

Le Français est revenu sur la fin de la carrière du Finlandais et l’avenir de Théo Pourchaire. L’occasion pour Vasseur de glisser quelques tacles au pilote qui va bientôt partir et qui a lui même avoué ce week-end qu’il avait "hâte d’en finir".

"Gérer la fin de carrière de Kimi, ce n’est pas plus compliqué, car il est assez égal et qu’il n’a pas énormément varié au cours des trois dernières saisons," commente Vasseur.

"Il est dans sa bulle et c’est parfois dur à vivre pour une équipe. Car généralement le pilote est le meneur et le catalyseur d’énergie, Kimi à l’inverse est un peu distant avec tout le monde, bien qu’il a une aura du diable et un sacré charisme. Quelque part, ça peut peser sur l’équipe."

"Dans une situation comme celle actuelle où on enchaîne 5 courses en 6 semaines, à un moment donné le petit surcroît d’énergie d’un Lewis Hamilton avec un petit mot sympa, on n’y a pas toujours le droit. Mais il faut faire avec, il est comme ça."

Vasseur a tout de même beaucoup de considération pour Raikkonen.

"A côté de ça, il a une capacité à gérer les courses sur des week-ends compliqués comme le Mexique, où il faut gérer l’énergie de la batterie sur le tour, les pneus, les freins, le moteur, l’essence, il est capable de faire un boulot de dingue. Sa compréhension de la course est exceptionnelle."

Pour le 2e pilote qui épaulera Valtteri Bottas, Théo Pourchaire est une possibilité mais à lire entre les lignes, ce n’est pas lui qui sera annoncé le 18 novembre (rumeur de la probable annonce de Guanyu Zhou).

S’il venait à ne pas être choisi pour la prochaine saison, ça ne voudra pas dire que tout s’arrête.

"Non, au contraire, Théo a fait une saison exceptionnelle. Il a gravi les échelons depuis la F4 très rapidement. En 17 mois quasiment, il est passé de la F4 à la F2 à Monaco, il avait 17 ans, pas le permis et il arrive tout de même à gagner. Mais il ne faut pas perdre de vue, qu’il a relativement peu d’expérience et la F1 c’est un peu un fusil à un coup."

"Si ça se passe bien, on est une star, si ça se passe mal, on est dehors. Je veux à tout prix que Théo ait toutes les armes en main pour arriver en F1, on réfléchit en ce moment à un programme d’essai F1 l’année prochaine pour bien le préparer. Lewis Hamilton a par exemple fait deux saisons de Formule Renault, deux de F3 et une de F2, alors qu’il avait largement la possibilité d’y aller plus tôt, mais c’était un bon choix."

Un dernier mot sur la bataille pour le titre : qui va être Champion du Monde de Formule 1 cette année ?

"Je suis assez d’accord avec l’analyse de Romain Grosjean finalement, Max Verstappen est favori. Il y a un autre paramètre en plus à prendre en compte, c’est la fiabilité du moteur Mercedes qui semble capricieux en ce moment. Ce qui oblige Hamilton à faire six courses avec le même moteur, donc c’est sûr que s’il reprend une pénalité, ça va être très compliqué. A partir de là, Verstappen aura au moins une victoire d’avance, mais tant qu’il est dans les 25 points, rien n’est encore fait. On est sur des circuits avec un premier virage un peu compliqué, on n’est pas à l’abri d’un accrochage."