Vasseur : Ferrari ‘est aussi bien préparée que possible’ pour l’Autriche
Mazzoni explique les défis pour le V6
Les deux Ferrari ont totalement loupé leurs qualifications lors du dernier Grand Prix à Montréal. De quoi nourrir des regrets chez les Rouges : car le rythme de course de la Scuderia était plutôt bon sur les deux types de pneus.
La Scuderia devra éviter de se prendre les pieds de nouveau dans le tapis ce week-end en Autriche – un tapis autrichien, et d’autant plus glissant qu’il s’agira d’un format sprint.
Frédéric Vasseur assure que les pilotes ont travaillé d’arrache-pied dans le simulateur, afin d’avoir d’emblée de bons réglages pour la seule session d’essais libres, ce qui est décisif avec ce format.
« Après le Canada, nous revenons maintenant pour compléter la partie européenne de la saison en abordant certains rendez-vous classiques du calendrier, en commençant par deux courses d’affilée en Autriche et en Angleterre. »
« À Spielberg, nous nous attaquerons au deuxième sprint du week-end de l’année, ce qui signifie que Charles, Carlos et les 18 autres pilotes ne disposent que d’une heure d’essais libres avant d’aborder les qualifications. Nous avons donc passé beaucoup de temps à travailler dur à l’usine et dans le simulateur pour être aussi bien préparés que possible. »
« Nous nous sommes surtout attachés à faire en sorte que nos pilotes puissent tirer le meilleur parti de la SF-23, comme ils ont pu le faire lors de la course de Montréal. Nous espérons que le week-end sera simple, de vendredi à dimanche, et si nous y parvenons, je suis sûr que nous pourrons obtenir un bon résultat. »
Mazzoni explique les défis moteur du Red Bull Ring
Ce tracé du Red Bull Ring met à rude épreuve les V6, avec ses grandes phases d’accélération et ses virages à haute vitesse.
Davide Mazzoni, responsable de la partie thermique de l’unité de puissance Ferrari, à Maranello, explique en détail les difficultés de ce tracé court mais piégeux. Notamment avec la grande montée vers le virage 3.
« Le premier secteur de la piste menant au virage 3 est constitué de virages lents qui relient de longues lignes droites en montée. Cette section met l’accent non seulement sur la puissance du moteur, mais aussi sa souplesse de conduite, qui est vitale pour assurer une accélération efficace en sortie de virage. »
« En outre, le circuit de Spielberg est situé à près de 700 mètres au-dessus du niveau de la mer, ce qui réduit la densité de l’air. Si cela n’affecte pas le moteur turbo en termes de performances, sa plage de fonctionnement nécessite des cartographies spécifiques. »
Le Red Bull Ring comporte aussi trois grandes zones DRS : avec quelles répercussions du point de vue de l’unité de puissance ?
« Avoir trois zones DRS sur une piste relativement courte, avec des points de freinage très sévères mais de courte durée, nécessite une optimisation extrême de la gestion de l’énergie de l’unité de puissance. Le système comprenant l’ERS, le MGU-K, le MGU-H et l’ICE (moteur à combustion interne) est soumis au stress du transfert continu de l’énergie de la phase de récupération à sa libération dans les sections à haute vitesse. Tout cela est essentiel pour réaliser un bon temps au tour et réussir les dépassements. »
Mazzoni connaît d’autant mieux les défis du Red Bull Ring, qu’il y a couru sous l’ère Michael Schumacher avec Ferrari !
« Depuis que j’ai commencé mes études d’ingénieur, j’ai eu le rêve, qui est ensuite devenu un objectif, de travailler pour Ferrari. En près de 30 ans de carrière, j’ai pu contribuer au développement de moteurs de haute performance, tant en course que pour les voitures de série ou les motos. La première fois que j’ai travaillé pour Ferrari, c’était à l’époque de Michael Schumacher. J’étais alors un jeune ingénieur très enthousiaste, désireux de faire des choses, et j’ai eu la chance de travailler au sein d’une équipe incroyable. Je profite aujourd’hui de cette deuxième expérience avec le même enthousiasme pour mon travail, conscient que Ferrari est unique et qu’en faire partie est quelque chose qui se mérite au quotidien. »
Ferrari
’Des sentiments mitigés’ : Vasseur déplore l’abandon de Sainz au Brésil
Leclerc : ’Ca aurait pu être pire’ pour Ferrari face à McLaren F1
Officiel : Albon forfait, Sainz partira des stands, les Aston Martin F1 réparées
Ferrari : Un ’désastre’ en qualifs pour Leclerc et Sainz
+ sur Ferrari