Vasseur : Convaincre Hamilton de rejoindre Ferrari n’a pas été difficile

Ferrari n’a pas fixé de date précise pour le premier essai de Lewis Hamilton au volant d’une Formule 1 en janvier.

Le patron de l’écurie italienne, Frédéric Vasseur, a révélé que la voiture 2025 de l’équipe italienne sera lancée à Maranello le 19 février (à lire ici), le lendemain du jour où toutes les équipes auront présenté leurs livrées 2025 à l’O2 Arena de Londres.

"En janvier," a-t-il répondu, indiquant que ce sera au volant d’une "vieille voiture" qui sera celle de 2022 et non de 2023.

"Cela dépendra certainement de la météo - janvier n’est pas un mois facile. La fenêtre disponible n’est pas très large car nous devons être prêts pour la présentation de la voiture qui aura lieu le 19 février."

Vasseur a déclaré que les débuts d’Hamilton en essais se dérouleront en toute discrétion.

"Comme je l’ai dit nous ne voulons pas nous concentrer sur le spectacle. Le lancement de la voiture sera suffisant et nous devrons ensuite nous concentrer sur la saison."

"Le défi est que, si vous imaginez que nous allons à Bahreïn et que nous avons une tempête de sable comme il y a quelques années, alors c’est difficile, mais c’est difficile pour tout le monde sur la grille. Nous savons que nous n’avons que trois jours de tests là-bas. C’est comme ça."

Vasseur a évoqué pour la première fois les discussions qu’il a eues avec Hamilton l’hiver dernier, qui l’ont conduit à rejoindre Ferrari.

"En 2023, nous avions gagné plus de courses que Mercedes, donc ce n’était pas difficile de le convaincre que Ferrari serait un bon projet. Il avait en tête le projet de piloter pour Ferrari depuis au moins 22 ou 23 ans, car nous en discutions en 2004. Ce n’était pas trop difficile."

"Parfois, c’est aussi une question de coïncidence ou d’alignement de toutes les planètes, qu’il soit sur le marché, que Ferrari ait un baquet disponible, etc. Le contact a été facile. Nous avons commencé à discuter il y a un an et ce n’était pas difficile de le convaincre."

On a beaucoup parlé de la mauvaise dernière saison d’Hamilton avec Mercedes en 2024, au cours de laquelle il a souvent semblé démoralisé, démotivé et en manque de confiance.

"J’ai l’impression que Lewis n’a pas toujours été très heureux cette année," a déclaré Vasseur. "Il était probablement déjà un peu concentré sur l’avenir."

"Les voitures et les règles n’ont pas changé et un multiple champion du monde arrive. C’est une bonne saison pour nous, mais nous sommes tous un peu fatigués."

Vasseur a également déclaré qu’il pensait que l’arrivée d’Hamilton donnerait un coup de pouce à Charles Leclerc.

"Je suis content de ce que Charles a fait cette année, il a beaucoup progressé mais il peut encore progresser. Il est rapide et il le sait, c’est dans la gestion de course qu’il peut faire encore plus. Mais il est sur la bonne voie."

"Je suis sûr qu’il a un grand respect pour Lewis et qu’il sera capable d’absorber tout le bien de la situation comme une éponge."

Quant au duo qu’ils constitueront, le Français n’est pas inquiet.

"Charles et Lewis, je ne suis pas particulièrement inquiet à ce sujet. Ils ont un énorme respect mutuel, ils se connaissent, ils en parlent depuis des mois maintenant."

"Il est bien mieux de se battre pour la première et la troisième place ou la deuxième et la troisième place que de se battre pour la 19e et la 20e place. C’est une bonne chose pour une équipe d’avoir ce genre de discussion et d’approche et je suis vraiment convaincu que la performance de l’équipe vient de l’émulation entre les deux pilotes."

Quant à savoir si Vasseur aurait des conseils à donner à Hamilton avant qu’il ne devienne officiellement pilote Ferrari, l’homme de 56 ans a souri : "Il n’a pas besoin de mes conseils."

"Nous devons trouver la meilleure façon de gérer Lewis. Je le connais assez bien, mais je ne veux pas du tout faire un copier-coller de ce qu’il a fait dans le passé."

Ferrari a perdu le championnat des constructeurs face à McLaren pour 14 points lors de la dernière course de 2024 et Vasseur a déclaré qu’il s’attendait à ce que la saison prochaine soit une autre lutte serrée entre les quatre meilleures équipes, dont Red Bull et Mercedes.

"Ce que nous devons faire pour gagner l’année prochaine, c’est une question de détails. Nous avons fait de bonnes améliorations dans tous les domaines, mais il nous manque encore 14 points au championnat. C’est beaucoup et presque rien, c’est un abandon, un incident de course, une décision stratégique."

"Nous parlons des détails de chaque pilier. Chaque erreur, chaque décision sera une décision énorme. Je suis sûr que l’année prochaine, le championnat sera également serré et nous ne pouvons pas laisser passer un seul point."