Vasseur confirme un ‘package aéro totalement nouveau’ pour Alfa Romeo

Il a confiance dans le talent de ses ingénieurs

Par Alexandre C.

19 février 2019 - 14:21
Vasseur confirme un ‘package aéro (...)

Depuis son arrivée chez Sauber, devenue aujourd’hui Alfa Romeo Racing, Frédéric Vasseur a transformé la structure d’Hinwil en lui apportant des moyens, un sponsor-titre et un champion du monde en la personne de Kimi Räikkönen.

Le Français tient tout d’abord à relativiser la portée du changement de nom de l’écurie suisse : ce changement est d’une nature commerciale avant tout selon lui.

« Ce changement de nom est une opportunité formidable pour l’équipe. Un changement de nom est surtout une affaire commerciale : le propriétaire restera le même, le management aussi. L’engagement d’Alfa Romeo et leur engagement vont se renforcer ; l’accord a été prolongé aussi. C’est une opportunité formidable de construire quelque chose sur des bases solides. »

« Le but est de se renforcer en tant qu’écurie de F1, avec de bonnes ressources. Les installations aujourd’hui sont incroyables. Il faut maintenant consolider notre partenariat avec Alfa Romeo, et tous nos autres partenaires. Je pense que nous sommes sur la bonne voie. »

Sauber a fini la saison 2018 en ayant parfois la 4e monoplace la plus rapide : est-il possible de confirmer ces performances cette saison ? Viser la 4e place, est-ce réaliste pour Frédéric Vasseur ?

« Ce sera bien sûr de plus en plus difficile, parce que passer de la 10e à la 8e place est plus facile que de passer à la 8e à la 6e place. Mais dans le même temps, nous recrutons beaucoup. L’équipe est de plus en plus forte. Et je pense que nous sommes bien préparés pour cette saison. L’équipe pousse. »

Le changement réglementaire de cette année constitue-t-il, à cet égard, un risque ou une opportunité ?

« L’hiver est toujours une saison occupée, qu’il y ait ou non un changement de règlement. Nous poussons jusqu’à la dernière minute pour développer la voiture. Oui, cette saison va redistribuer les cartes, avec un nouveau règlement aérodynamique, un changement de l’aileron avant, un aileron arrière plus large, plus d’essence – et donc nous aurons de plus gros réservoirs. La base de la voiture est totalement différente, et donc il a fallu développer un package aérodynamique totalement nouveau. C’est l’un des actifs de l’entreprise aujourd’hui : avoir une équipe aérodynamique vraiment solide. Nous pouvons faire du bon travail. »

« Le but de la FIA était de permettre aux voitures de se suivre de beaucoup plus près, de permettre plus de dépassements. C’est très difficile de prédire ce qui va arriver. Mais le plus important pour moi, ce n’est pas d’avoir plus de dépassements c’est d’être devant… et donc, ne pas faciliter les dépassements ! »

Pour progresser au classement des constructeurs, Frédéric Vasseur compte sur un line-up fait d’expérience et de jeunesse. Kimi Räikkönen sera-t-il le numéro 1 ? Antonio Giovinazzi sera-t-il à même de pousser dans ses retranchements l’ancien pilote Ferrari ?

« Le line-up est l’un des atouts de l’équipe. Kimi Räikkönen, on le connaît bien, c’est un champion du monde, il a signé une pole l’an dernier à Monza, il a gagné des courses. C’est un atout très solide pour l’équipe. Il a la vitesse, il sera la référence de l’équipe pour le développement de la voiture, pour l’expérience. »

« A ses côtés, il y a Antonio Giovinazzi, il est plus ou moins dans la position de Charles l’an dernier. Il a fait de très solides EL1 l’an dernier avec nous, il a été dans le rythme dès le début, son travail était très impressionnant. »

« Maintenant, il faut construire une équipe, ce n’est pas une affaire d’individualités. »

Antonio Giovinazzi a presque battu Pierre Gasly en GP2 il y a quelques années : il pourrait créer tout aussi bien la surprise face à Kimi Räikkönen…

« Nous verrons. L’émulation au sein de l’équipe sera décisive. Nous avons besoin de ce genre de collaboration très ouverte. Il nous faut pouvoir consolider cette relation au sein de l’équipe. »

« Maintenant avec le règlement en F1, il est très difficile d’emmagasiner de l’expérience, sans trop d’essais privés ou d’essais libres. Il y a quelques années, les pilotes qui venaient de F2 pouvaient faire de longs tests en essais hivernaux, ce n’est plus le cas aujourd’hui. Antonio doit aujourd’hui découvrir d’abord certaines pistes, découvrir la voiture, il doit apprendre à gérer les week-ends, les pneus… il y a beaucoup de choses à apprendre, et Kimi Räikkönen sera comme une référence pour lui pendant un week-end, course après couse, parce que sa constance est l’un de ses plus grands atouts. Pour Antonio, ce sera une bonne référence, comme Marcus l’était pour Charles en début d’année 2018. Le line-up avec un rookie et un pilote très expérimenté est une très bonne association selon moi. »

Si l’on revient à Kimi Räikkönen, comment Frédéric Vasseur s’y est-il pris pour réussir ce gros coup sur le marché des transferts ?

« La première discussion que nous avons eue, c’était il y a quelques mois, juste après Monza. Nous avons peut-être passé quatre heures à parler de la course, de l’équipe, de la technologie, et de rien d’autre. Quand j’ai quitté la réunion, il était clair pour moi que nous devions avoir Kimi Räikkönen à bord, car ce serait un grand pas en avant pour nous. Nous devons avoir un leadership fort de la part des pilotes, et ce sera le cas avec lui, bien sûr. »

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