Vasseur annoncera la nouvelle organisation de Ferrari après la pause

Mais qui donc remplacera Enrico Cardile chez Ferrari ?

Peu après le Grand Prix du Royaume-Uni, il a été annoncé que le directeur technique de la Scuderia quitterait son poste. Il deviendra, l’an prochain, le directeur technique en chef d’Aston Martin F1 (et sera le supérieur de Dan Fallows).

Un nom est dans toutes les têtes pour remplacer Cardile : celui d’Adrian Newey. Mais dernièrement, c’est plutôt la piste menant à… Aston Martin F1 qui a pris de l’épaisseur pour attirer Newey.

Quoi qu’il en soit, il existe aujourd’hui un vide peut-être inquiétant à la tête de la direction technique de Ferrari. L’horloge tourne déjà pour être fin prêt pour 2026 et le nouveau règlement…

Frédéric Vasseur, le directeur d’écurie, a donné une idée sur le nom du possible remplaçant de Cardile. Tout en dédramatisant sur le bureau vide que l’on trouve aujourd’hui à Maranello !

« J’occuperai le poste pendant les vacances d’été, car c’est le plus facile, mais juste après les vacances d’été, nous annoncerons la nouvelle organisation. »

« Cependant en fin de compte, nous avons un groupe de plus de 200 personnes qui travaillent sur ces voitures, et avec 200 personnes, le départ d’une personne n’est pas toujours un drame. »

Mais qui pourrait donc remplacer Cardile ?

« J’ai quelques noms à cinq lettres. »

On aura bien compté : Newey, c’est cinq lettres !

Mais même un Newey ne pourra pas tout faire, si l’on suit Frédéric Vasseur.

« J’insiste toujours pour expliquer que les individus sont moins importants que le groupe, et c’est vrai quand on signe quelqu’un, et c’est vrai quand on perd quelqu’un. La stabilité du groupe est importante. Les autres personnes travaillent très bien ensemble, nous avons montré que nous travaillons en équipe dans les moments difficiles. »

« Je ne veux pas prêter attention à un seul événement, mais en 12 mois entre les deux Grands Prix de Hongrie, nous avons réduit d’un tiers l’écart avec le vainqueur et c’est grâce au travail effectué à l’usine. Cela signifie que j’ai une grande confiance en eux, mais nous devons continuer car je ne suis pas satisfait du résultat, je ne suis pas content d’être à 20 secondes du vainqueur. Mais l’année dernière nous avons fini à 65 secondes du vainqueur. »

Le développement de la Scuderia inquiète depuis Barcelone. L’équipe semble avoir décroché par rapport à Red Bull et McLaren F1, même s’il y a du mieux en Hongrie, où Ferrari avait au moins le rythme de Mercedes F1.

« En fin de compte, nous avions un rythme élevé ce dimanche » se rassure Frédéric Vasseur.

« Maintenant, ce n’est pas suffisant, mais il est clair que McLaren était plus rapide que nous. Et ils ont été plus rapides que nous de deux ou trois dixièmes tout au long du week-end. Mais si l’on considère notre situation actuelle et les deux ou trois derniers événements, nous avons fait une bonne remontée. Nous devons maintenant nous concentrer sur le prochain événement. Nous devons encore améliorer nos performances, mais nous sommes sur la bonne voie. »

Une stratégie bâclée ou bien adaptée de Leclerc en Hongrie ?

Frédéric Vasseur a aussi commenté la stratégie de Charles Leclerc en Hongrie. Que l’on pourrait qualifier de surprenante ou de non-optimale.

Le Monégasque a fait un effet un long premier relais... avant d’en faire un deuxième bien plus court. Il semble que la stratégie de Charles Leclerc n’ait ainsi pas été optimisée.

« Nous nous attendions à faire un relais plus long » admet Frédéric Vasseur sur le deuxième relais.

« Mais lorsque nous avons rattrapé Hamilton et Max, nous sommes restés bloqués derrière eux. À un moment donné, nous avons dû prendre une décision. Si vous restez sur la piste et que vous avez les mêmes que le gars devant vous, vous ne pouvez pas dépasser. Vous devez prendre des options agressives, soit rester sur la piste comme nous l’avons fait au premier relais, et alors vous avez un avantage de pneus parce que vous avez 10 tours de moins. Si la dégradation est d’un demi dixième par tour, si vous avez 10 tours, vous avez une demi seconde d’avance. »

« Ou bien vous essayez de faire un "undercut". Nous l’avons fait, mais Hamilton a changé de pneus dans le même tour que nous et nous étions un peu coincés derrière lui au début du relais. Quand vous avez deux voitures devant vous, c’est assez difficile. »

Le rythme de Ferrari était en effet plus solide sur le Hungaroring qu’à Silverstone : la Ferrari serait-elle ainsi plus compétitive en conditions chaudes (ce qui serait l’inverse de Mercedes F1) ?

« C’est difficile à dire. Cela vient de la configuration globale de la voiture, qui s’adapte plus aux longs relais ou à la température. Mais il est vrai que nous sommes en meilleure forme. Nous nous sommes battus pendant toute la course avec les Mercedes et les Red Bull et c’était mieux qu’en qualifications. »

« Je ne veux pas dire qu’il en ira de même à Spa, parce que je ne suis pas sûr que nous aurons une température très élevée. Mais après la pause, nous aurons des courses chaudes et ce sera mieux pour nous. »