Usines confinées, télétravail, souffleries : comment le Covid a changé le management en F1
Le département production souffre, les ingénieurs moins affectés
Il est bien évident que le confinement et les nouvelles mesures sanitaires ont changé la vie ordinaire au sein des équipes de F1. Cette période exceptionnelle a aussi eu des conséquences forcément négatives sur le rythme de développement des F1.
Franz Tost a dirigé une usine AlphaTauri en pleine tourmente, située dans l’un des cœurs épidémiques du coronavirus en Italie. Mais l’Autrichien se réjouit de la manière avec laquelle la F1 est sortie de cette crise, en dépit d’un retard certain dans le développement.
« Je pense que nous avons assez bien utilisé ce confinement pour finaliser certaines parties du règlement pour trouver une solution adéquate. La préparation s’est plutôt bien passée. Les mécaniciens sont revenus. Bien sûr, la recherche et le développement ont souffert pendant ces trois mois, il n’y avait rien, la soufflerie était également fermée. Cela signifie que de ce point de vue, le développement des voitures a pris du retard, mais cela coûte moins cher, donc c’est aussi un avantage. »
Mattia Binotto, pour Ferrari, préfère lui rappeler que son équipe a participé à poser de nouveaux standards de sécurité en Italie.
« Non seulement l’équipe de course, mais aussi toute l’usine Ferrari a été fermée. Ferrari a beaucoup collaboré avec le gouvernement local, vraiment pour établir les bons protocoles pour la reprise du travail. Je pense que nous avons fait un travail fantastique et formidable et que nous avons en quelque sorte établi la référence pour toute l’Italie en mettant en place des protocoles vraiment rigides, stricts, sévères, mais sans danger pour la santé de nos employés. »
« Nos employés sont au centre de nos préoccupations. Et pas seulement pour l’équipe de course, mais pour toute l’usine. »
Cyril Abiteboul, chez Renault F1, a dû gérer une situation plus encore complexe, puisqu’il fallait jongler entre les usines d’Enstone et de Viry, entre le Royaume-Uni et la France, avec des dates de confinement et des mesures différentes. Comment se fait-il à cette nouvelle normalité ?
« Certaines mesures sont en fait très visuelles, à peu près les mêmes : distanciation sociale, port de masques, attention particulière à toutes les interactions que l’on peut avoir entre les gens, ne pas partager les mêmes outils, etc. Nous avons également fixé des objectifs, de sorte que nous sommes actuellement à 50 % des effectifs de nos usines à être revenu ; à un moment donné nous visons à faire revenir progressivement plus de gens – tout en maintenant un système similaire à celui des bulles de sous-groupes. »
Et Cyril Abiteboul semble faire partie des nouveaux convertis au télétravail…
« Il est évident que plus de personnes dans la production et dans le bureau d’études sont capables de travailler à distance grâce à tous les nouveaux logiciels dont nous disposons : et cela a constitué un changement de mentalité massif, y compris du point de vue de la gestion. »
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